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Le patron du PSG, c'est Mbappé
De retour comme titulaire, Kylian Mbappé a porté son PSG face à Lille pour éviter une quatrième défaite consécutive. Doublé impressionnant, différences toujours aussi nombreuses et discours rassembleur : le Bondynois était partout.
Son entrée en jeu face au Bayern Munich avait complètement changé la physionomie d’un match que Paris traversait comme un fantôme. Ce dimanche après-midi contre un LOSC qu’il avait déjà victimisé en août dernier, Kylian Mbappé a remis le couvert avec un doublé invraisemblable pour sauver les siens d’une nouvelle déconvenue. Une fâcheuse habitude depuis désormais plusieurs saisons pour le club de la capitale. Et côté santé, tout semble aller pour le mieux dans les jambes du génie français.
Kylian Mbappé (203 matchs) devient le joueur le plus rapide à atteindre la barre des 150 buts en @Ligue1UberEats depuis Carlos Bianchi (172 matchs) en septembre 1978. #PSGLOSC
— Stats Foot (@Statsdufoot) February 19, 2023
Une importance capitale
La seule présence de Mbappé sur la pelouse semble changer toute l’approche psychologique de son équipe. Ses coéquipiers évoluent avec plus de confiance, le ballon leur brûle moins les pieds, et tout va pour le mieux, ou presque. Surtout quand le bonhomme décide de rajouter Tiago Djaló au rayon de ses victimes, comme il l’avait fait avec Dani Carvajal voilà un an. Dommage qu’il ne soit pas capable de régler également les problèmes de ses petits camarades à la relance ou dans la sérénité défensive quand les choses tournent mal. Un axe d’amélioration, peut-être.
Quoi qu’il en soit, et même si chaque membre de la MNM a marqué dans un même match pour la première fois depuis octobre, ce n’est plus un trio. Mais un soliste qui délivre son numéro, accompagné sporadiquement par ses assistants sud-américains. Heureusement pour Lionel Messi, le garçon n’est pas (encore ?) un tireur de coup franc de premier plan, ce qui permet à la Pulga d’avoir encore un rôle à jouer. Avant de délivrer le Parc, l’Argentin avait regardé sans broncher son compère redresser toute son équipe, à grand renfort de courses dans son couloir, jusqu’à être récompensé par l’égalisation. Son 198e but au pied de la tour Eiffel, Edinson Cavani n’ayant certainement plus que quelques jours à passer en tête du classement des buteurs du club. « Leo et Ney ont plus d’espaces quand je joue, décortiquait-il auprès de Prime Vidéo, avant d’assurer ne pas être encore de retour à 100%. Bien sûr, on voit le match et on se dit que c’est le cas. Mais en début de deuxième mi-temps, je pioche. Après, c’est la fierté qui parle, on ne pouvait pas perdre encore. »
Un patron tout terrain
Une fois le travail terminé sur le pré, Mbappé a encore enfilé son costume de patron devant les micros, comme mardi soir après la défaite face au Bayern, où il avait tenté de rameuter les troupes en vue du match retour. Pas un message adressé nominativement à Neymar, d’ailleurs : « J’ai vu que les gens parlaient de Ney, de ce qu’il s’est passé. Ce n’était pas une pique contre Neymar. Dans le contexte, on a besoin de tout sauf d’une pique, clarifiait-il encore. C’est vraiment un conseil pour tout le monde. Quand on a tout le monde, on l’a vu en début de match, les équipes ont du souci à se faire. » Un discours aussi rassembleur que lucide pour tenter de relancer la machine dans les têtes. « Même quand on n’est pas dans le meilleur des jours, on a des joueurs différents, on peut toujours s’en sortir. C’est super important, insistait-il ensuite. On est tous revenus dans ce match, les supporters n’en sont jamais sortis. Ils nous ont poussés, alors qu’on faisait tout à l’envers. »
Un après-midi au cours duquel le garçon a peut-être sauvé la tête de son coach, Christophe Galtier, lequel avait bien conscience dès vendredi que le salut passerait forcément par lui. « On doit gagner ce week-end et vous avez plus de chances de gagner quand il est là, répondait-il à la question de savoir si son prodige pourrait tenir sa place face aux Dogues. Je ne me voyais pas faire autre chose avant l’entrée de Kylian qui a créé plus de situations. Le PSG doit jouer un football attrayant et efficace. » Pour ce faire, il faudra repasser. Heureusement en attendant, le boss permet à la maison de tenir encore debout, tant bien que mal.
Par Tom Binet