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  • Milan AC / Inter (3-0)

Le patron, c’est Milan

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Le patron, c’est Milan

Naples voulait prendre son trône au Milan AC. Ils en ont pris trois. L'Inter a voulu faire la même chose. Bah, ils en ont pris trois aussi. Le message est clair : cette saison, le Scudetto sera, selon toute vraisemblance, rossonero.

La ville de Milan est rouge et noire, ce soir. Après cinq années de domination, au cours desquelles l’Inter a tout gagné, a dominé la Serie A, a humilié la concurrence, le Milan AC prend enfin sa revanche. Ironie, le maître-artificier du grand pardon se nomme Pato, un petit Brésilien de 21 ans, recommandé au Milan AC par un certain Leonardo, aujourd’hui sur le banc de l’ennemie Inter. Un Pato qui a même fait oublier que ce soir, l’attaque milanaise était orpheline de Zlatan Ibrahimovic, suspendu. Qui s’en est rendu compte? Personne. Sauf Leonardo, qui a bien morflé. Pourtant, jusqu’à ce choc attendu par toute l’Italie et regardé dans le monde entier, l’Inter a couru. Couru. Couru. Une course effrénée qui a débuté au début du mois de janvier. La ligne d’arrivée, c’était ce derby. Un derby qui devait, pour tout le peuple interiste, marquer le grand “sorpasso”, comme on l’appelait déjà en Italie. Le dépassement. Celui où l’Inter reprend son trône, après avoir compté, à la fin du mois de décembre, quelques 13 points de retard. Milan 62. Inter 60. Voilà ce qu’affichait le classement à 20h45. Deux points de retard que Leonardo rêvait de combler, et de transformer en un point d’avance. Mais il ne faut jamais vendre la peau du Milan AC avant de l’avoir tué. Au contraire. Ce soir, plus que jamais, Milan est en vie. Milan revit. Trois coups de couteau dans le dos de son rival, et le Scudetto lui tend les bras. Moralité : rien ne sert de courir, il faut arriver à point.

Pato Van Basten

Et les tifosi, eux, arrivent à point. San Siro est plein à craquer. A peine arrivé dans le stade, on salue son voisin, mais pas le temps de lui claquer une bise : Milan frappe déjà. A la 1ère minute, un magnifique mouvement collectif amène Robinho devant Julio Cesar, sa frappe est repoussée… sur Pato, qui score dans le but vide. 1-0. Pas le but le plus difficile de sa carrière, mais certainement l’un des plus importants. Le stade est déjà un volcan. Leonardo fait la tronche. Son Inter est sonnée, ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, et Milan continue. Pendant 10 minutes, c’est le Grande Milan qui est sur la pelouse. Robinho et Seedor semblent Rijkaard et Gullit sans les dreads, et Pato a l’air d’un mini Van Basten, dangereux à chaque fois qu’il touche le ballon. Il pourrait y avoir 2-0 ou 3-0 à la fin du premier quart d’heure que cela ne choquerait personne. Mais Milan se calme. La tornade passe et l’Inter reprend ses esprits. Pandev (13′) et Sneijder (14′) tentent d’allumer des mèches. Pétards mouillés. Milan contrôle, et l’Inter sort enfin de sa torpeur, en se créant une première occasion par Pazzini, qui profite d’un contre favorable et expédie un vieux pointard directement sur Abbiati. Alors que cet éclair pourrait symboliser le début du match pour l’Inter, la rencontre devient désagréable. Chacun y va de sa petite simulation (Robinho, Sneijder) pour obtenir pénaltys et coups-francs. Mais l’arbitre ne se laisse pas avoir. Jusqu’à la 36ème minute, les joueurs passent plus de temps par terre qu’à essayer de se faire des passes. Puis Van Bommel rappelle que ce soir, c’est grand soir. L’ancien du Bayern décoche une mine qui, déviée, vient s’écraser sur la barre de Julio Cesar. Deux minutes plus tard, c’est tout le peuple rossonero qui voudrait embrasser Christian Abbiati. Sur un corner de Sneijder, Eto’o reprend de la tête à bout portant. Le gardien milanais, d’un reflexe exceptionnel, repousse juste devant sa ligne. Les Interistes disent “derrière”. Visiblement, pas les ralentis. La première mi-temps s’achève par un raté démentiel d’Eto’o qui, à deux mètres du but, la met à côté. Heureusement pour sa dignité, l’arbitre de touche avait sifflé hors-jeu.

Des rouges, des olé et des roulettes

La seconde période ne commence pas avec la même intensité que la première. Milan attend clairement son adversaire en mode “Viens me chercher si t’es cap”. Mais l’Inter, à l’image d’un Pandev qui rate tout, n’est pas lucide. Et dès la première attaque, la bande de Leonardo se fait clasher en contre. Pato s’échappe, Chivu le fauche (involontairement?). La sanction tombe : rouge pour le Roumain casqué. Ça se complique pour les Nerazzurri et Leonardo commence à penser qu’il va réellement se taper le surnom de “Maudit du derby”. Et sa pensée se précise lorsqu’Abate, décalé par Seedorf, tente une frappe qui devient un centre. Et qui passe par là ? Pato bien sûr. Le Brésilien dévie le ballon de la tête et double la mise, sous le regard émerveillé de Barbara Berlusconi, fille de, et nouvelle conquête de l’attaquant. L’Inter a la tête dans le trou. Diego Milito refait surface après des semaines d’absences. Pas d’effet. C’est Milan qui risque d’aggraver la mise par Boateng. Le Ghanéen harangue le stade, qui kiffe sa grinta. A 20 minutes de la fin, les premiers “olé” commencent à se faire entendre. Robinho pense qu’ils annoncent le début du carnaval, et se permet une petite roulette devant son pote Julio Cesar, mais sa frappe est repoussée sur la ligne par Cordoba. Milan samba. Cassano rentre, et à trois minutes de la fin, Fantantonio signale sa présence en se faisant bousculer dans la surface par Zanetti. Cette fois-ci, pas de simulation, mais un pénalty, pour arrondir le score. Ibra et Pirlo absent, Pato sur le banc, la voie royale est tracée pour Cassano, qui se fait justice lui-même. 3-0. L’ex de la Samp enlève son maillot. Jaune. Une minute plus tard, une grosse faute. Jaune encore. Et rouge. Merci pour ta participation.

Finalement, malgré ce petit accroc, Allegri peut laisser éclater sa joie, comme la majeure partie du stade. Ça y est. Milan tient son derby, le deuxième de la saison, et, par la même occasion, sa revanche. Cinq points d’avance, le Scudetto n’a jamais été aussi proche. L’an dernier, l’Inter a remporté les deux derbys, et a été sacrée championne d’Italie. Cette année, c’est Milan qui prend les six points du duel fratricide. Les superstitieux ont déjà tiré leurs conclusions.

Eric Maggiori

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