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Stuttgart-PSG : une affaire à plier
Pour sa dernière sortie de la phase de ligue de C1, le PSG doit confirmer le sursaut aperçu face à Manchester City par un bon résultat sur la pelouse de Stuttgart. Ce qui serait une manière pour les Rouge et Bleu de confirmer que City était bien un match qui compte.
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Rester sur son petit nuage est une perspective qui plaît, en général. Ces dernières années en Ligue des champions, le Paris Saint-Germain a connu ce sentiment un paquet de fois avant de se heurter plus tard, lorsque le printemps pointe le bout de son nez, à la douleur provoquée par une chute des plus brutales. C’est un peu ce qu’il pourrait de nouveau expérimenter, ce mercredi soir en Ligue des champions, en cas de mauvais résultat sur la pelouse de Stuttgart à l’issue de la dernière journée de cette phase de ligue. Si Paris a fait vibrer son public et créé des souvenirs à vie à ses fervents supporters face au Manchester City de Pep Guardiola, il ne doit pas oublier que cet exploit et cette remontada infligée aux Citizens étaient surtout là pour lui éviter le précipice. Avec son destin en main (22e du classement, avec 10 points), il faut désormais convertir l’essai, ne pas tout gâcher maintenant, sur la pelouse périlleuse d’un adversaire qui représente une belle inconnue sportive.
Surfer sur la vague bleu ciel
Tout le monde s’accorde à dire que Stuttgart n’est pas une équipe de peintres et que le PSG va devoir se sortir les doigts du short pour arracher au moins un nul, synonyme de qualification du club de la capitale pour les barrages. Dans la lignée de la saison passée, c’est avec un groupe au complet que Paris se rend à une centaine de kilomètres de l’autre côté de la frontière allemande, seulement amputé de Nuno Mendes qui est suspendu pour cette rencontre. Conséquence, c’est logiquement son remplaçant Lucas Hernandez qui s’est présenté face à la presse et qui a posé les points sur les i : Paris doit gagner et surfer sur cette performance aboutie contre les Citizens. « Il y a eu une force d’aller chercher le premier but, le nul puis la victoire. L’attitude de tous les joueurs pour renverser la situation, c’était énorme. Je pense que ça va nous aider pour le match de demain. »
C’est le dernier match de la phase de ligue, je pense qu’on est prêts.
Il faudra pour cela se montrer clinique dans les deux surfaces, notamment défensivement où Paris a encaissé au moins un but lors de huit des neuf derniers matchs qu’il a disputés. « C’est le dernier match de la phase de ligue, je pense qu’on est prêts, a tempéré Luis Enrique à la veille de la rencontre. La Ligue des champions, c’est motivant pour toute l’équipe. À mon avis, on doit penser à jouer de la même façon et on doit être prêts à jouer avec la même mentalité dès les premières minutes. On l’a fait cette saison et on doit encore le faire. » Plus globalement, il faut retrouver une certaine sérénité – celle étalée en championnat – pour se réserver la folie pour les grands soirs, ceux qui compteront au printemps.
Stuttgart, côté pile ou côté face ?
En face, Stuttgart a affiché une irrégularité assez folle et déstabilisante en Coupe d’Europe qui tranche avec son actuelle quatrième place de Bundesliga, encore davantage avec son statut de dauphin du Bayer Leverkusen la saison passée. Le club d’Enzo Millot a été capable de se vautrer avec brio sur la pelouse de l’Étoile rouge de Belgrade (5-1) comme d’aller renverser une Juve alors invaincue en Serie A, chez elle, grâce à un pion d’El Bilal Touré, ancien Rémois. Le seul véritable coup d’éclat d’une campagne où les Allemands ont majoritairement affronté les équipes les plus faibles de la compétition pour prendre dix points face au Sparta Prague, les Young Boys, la Juve donc et le Slovan Bratislava.
Hyper offensive, la formation de Sebastian Hoeness pourra compter sur son buteur Deniz Undav pour poser des problèmes à Paris, mais pourrait ne pas prendre appui sur Alexander Nübel, ancien de l’AS Monaco et titulaire dans les cages allemandes, incertain pour ce match décisif. « Ils (Les Parisiens) ont de très bons joueurs, mais quand tu joues en championnat contre le Bayern, Dortmund, Leipzig… ce sont aussi de grosses équipes, racontait à L’Équipe le défenseur français de Stuttgart Anthony Rouault, suspendu pour cette rencontre. J’ai connu Messi, Neymar et Mbappé au PSG, c’était le summum. C’est sûr que c’est moins impressionnant maintenant. Je pense qu’on est capables de faire quelque chose. » Les Allemands n’ont pas le choix : même un match nul ne leur garantit pas totalement de rester accrochés à leur 24e place actuelle, la dernière synonyme de barrages. Oui, là, c’est clair : ce Stuttgart-PSG dégagera une délicate odeur de soufre sur les coups de 21 heures à la Mercedes-Benz Arena.
Par Andrea Chazy