- France
- Ligue 1
- 36e journée
- Lyon/PSG (0-1)
Le Paris Saint-Germain sacré champion à Gerland!
C'est fait! Grâce à un but de Jérémy Ménez en début de seconde période, le Paris Saint-Germain est officiellement sacré champion de France. En difficulté en début de rencontres, les hommes d'Ancelotti ont su se montrer solide et ont vu leurs efforts récompensés par le plus beau des titres à l'échelle hexagonale. La fête peut commencer. Le mercato, aussi.
Olympique lyonnais – PSG : 0-1But : Ménez (53e) pour le PSG.
Ça y’est! 19 années, pas une de plus! Après des mois d’une quête difficile, d’un voyage compliqué lors duquel tout n’a pas forcément roulé comme ils l’entendaient, les joueurs du Paris Saint-Germain sont devenus champion de France ce dimanche soir. À deux journées de la fin, les hommes d’Ancelotti sont enfin titrés et pas n’importe où, sur la pelouse de Gerland, place forte du football français pendant sept longues années, où l’OL a, à coups de gifles, tutoyé les 80 points, comme le PSG à la fin de cette saison. Pourtant, tout n’a pas été facile pour les hommes de la capitale, handicapés, comme toujours pas des débuts de matchs compliqués. Mais ce soir, l’essentiel est ailleurs. Et il se consomme avec du champagne.
Paris groggy, tout le monde s’ennuie
Gerland est plein, l’enjeu est là, mais rien de nouveau sous le soleil : Paris donne toujours cette impression désagréable de sortir de la sieste au moment où l’arbitre donne le coup d’envoi. Groggy au moment de créer, en retard à l’heure de défendre, les Parisiens subissent en ce début de rencontre. Les hommes d’Ancelotti ont beau avoir l’habitude, il est toujours difficile d’aborder une rencontre en sachant pertinemment que l’adversaire va se balader une dizaine de minutes. Tranchants, les Rhodaniens s’offrent une première occasion sur un corner, mais Douchez renvoie parfaitement la bonne tête de Bafé Gomis, titularisé seul en pointe de l’attaque lyonnaise. Une nouvelle fois positionné au poste de latéral droit, Fofana reçoit de nombreux ballons. Malgré un manque d’aisance criant au moment de déborder, l’ancien Havrais se débrouille. Son bon centre trouve un Benzia dont le coiffeur est moins bon, mais la tête du Lyonnais n’est pas cadrée. Vingtième minute, les coéquipiers de Zlatan Ibrahimović émergent. Petit jus d’orange, quelques chouquettes et le leader de Ligue 1 laisse son lit à un OL épuisé. À trop faire le piston, Grenier, Benzia et Gourcuff fatiguent. Conséquence directe du manque de jus du milieu de terrain de Rémi Garde, l’isolement de Bafé Gomis en attaque. Seul au monde, Bafé attend désespérément des ballons. Et quand il en reçoit, il ne peut rien en faire, faute d’aide de ses partenaires. Bousculés mais immaculés, ce délicieux coup franc de Gourcuff mis à part, façon Ronaldinho contre l’Angleterre, les Parisiens prennent enfin le match par le bon bout. Entre deux embrouilles avec Mvuemba et un coup franc loupé, Zlatan décroche et tente d’aider ses partenaires, mais Ménez et Lavezzi, maladroits devant le but, ne trompent pas Lopez. Coquin, Clément Grenier touche Stéphane Lannoy pour dire fuck à Thiago Silva. Mi-temps. Le spectacle est décevant.
Jérémy Ménez pour le titre, Motta, la main de Dieu
Ils sont là, ils font du bruit dans le petit coin de Gerland qui leur est réservé et ce n’est pas du spectacle qu’ils sont venus chercher entre Saône et Rhone, mais un titre de champion de France. Au taquet, les supporters du Paris Saint-Germain voient les leurs attaquer la deuxième période avec d’autres envies. Avec un autre Jérémy Ménez, aussi. Revigoré par la pause, l’ancien de la Roma enfile son costume de super-héros. Celui qui sème tout le monde en accélérant. Celui qui plante, aussi. Parfaitement servi par Thiago Motta sur le côté gauche, le gars du 94 envoie une frappe croisée du gauche parfaite pour tromper Lopes. Le PSG n’est plus qu’à une petite demi-heure du titre, raison de plus pour Ménez de ne pas mollir. Facile en face à face sur son côté gauche, le numéro 7 enrhume Fofana et sert parfaitement Pastore en retrait, mais la frappe du gauche de l’Argentin est détournée par le portier de l’OL. Vexés, les Lyonnais durcissent la rencontre. Quelques tacles, quelques cartons jaunes et évidemment, des embrouilles. Et le foot dans tout ça ? Une tête de Bakary Koné, une main de Thiago Motta non sifflée dans la surface et l’entrée de Martial, à la place de Benzia, le futur de l’OL. Mais le présent est tout autre et on ne peut plus symbolique. Après 19 ans de souffrance, de lose et de sauvetage d’Amara Diané, dont sept dominées outrageusement par l’Olympique lyonnais, le Paris Saint-Germain vient chercher son titre de champion de France sur la pelouse de Gerland. Ancelotti est soulagé, le groupe aussi. La saison a été longue, pas toujours simple, mais au moment de festoyer, Ronan Le Crom et Zlatan Ibrahimović feront la même chose : ils savoureront.
Par Swann Borsellino