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Le paradoxal Anthony Réveillère

Antoine Mestres
Le paradoxal Anthony Réveillère

Le plus ancien de la maison bleue, c'est lui. Souvent là, jamais indispensable, jamais décevant, Anthony Réveillère entretient depuis des années son profil original rempli de paradoxes.

On ne va pas se mentir, la place d’Anthony Réveillère dans le groupe bleu pour l’Euro doit beaucoup à la blessure de Bacary Sagna. Mathieu Debuchy s’étant assuré la sienne avec une saison d’excellente facture, l’autre place d’arrière droit revenait au Gunner, titulaire fréquent avec les Bleus et sous les ordres de Wenger, avant qu’une sale fracture de la jambe contre Norwich début mai ne chamboule tout. Et offre à Anthony Réveillère son premier Euro. Mais à y regarder de plus près, c’est la non-sélection du latéral lyonnais qui aurait été une surprise. Appelé presque à chaque fois sous l’ère Laurent Blanc, Réveillère en était devenu un cadre discret. Un drôle d’oxymore sous forme de paradoxe pour un joueur qui en recouvre plusieurs.

Profil discret

Joueur le plus âgé du groupe France, Anthony Réveillère ne compte que dix-sept sélections, étalées sur neuf ans, avec un trou de novembre 2005 à juin 2010. Une misère. Un ancien de la maison bleue donc, mais pas un régulier de Clairefontaine pour autant. Un mec capable d’être concurrencé par François Clerc, de se faire humilier par Alessandro Mancini un soir de mars 2007 devant l’Europe du foot, mais d’être toujours là, quand ces deux nommés sont depuis longtemps entrés dans les oubliettes de l’Histoire. Cadre du très grand OL, il a été un pion essentiel du système Aulas et a permis au club de ne pas couler et de s’assurer une transition douce entre la période faste et le retour dans le rang. Presque toujours convoqué depuis la Coupe du monde 2010, rarement titulaire, pas un élément de base du système Blanc, on ne sait jamais trop dans quelle case mettre Anthony Réveillère.

Très bon joueur de club ? Bonback upau niveau international ? À la croisée de ces deux réponses, Réveillère apparaît surtout comme un super joueur de groupe. Celui qui ne râle pas quand il ne joue pas, qui est content quand il joue. Celui qui ne baisse pas le niveau de l’équipe quand il entre, mais qui ne le réhausse pas non plus. Le genre à se mettre en évidence quand l’équipe déroule. À couler quand le bateau sombre. Un impact finalement neutre à l’échelon international, mais une bonne pioche pour une compétition sur un mois dans un groupe parsemé d’ego et d’histoires en tout genre. La fameuse valeur sûre ultra régulière, qui ne surprend, ni ne déçoit : « Anthony est toujours là quand on fait appel à lui, que ce soit à droite ou à gauche. Il donne toujours satisfaction. Il est plein d’entrain. C’est important pour le groupe d’avoir des joueurs comme ça » , dixit Laurent Blanc lors de l’annonce de la pré-liste des joueurs évoluant en France.

Figure consensuelle

Sur le pré, quel genre d’arrière est Anthony Réveillère ? Un bon défenseur ? Un bon piston ? Ni l’un, ni l’autre, en fait. Excellent nulle part, mais bon partout. Moins punchy que Debuchy, moins puissant que Sagna. Mais « solide », « propre techniquement », aussi bien en phases défensives qu’offensives, Anthony Réveillère est une figure consensuelle jusqu’au bout. Et est même polyvalent. Mais pas dans n’importe quel contexte, comme il le précise d’ailleurs : « En ce qui concerne la polyvalence, je suis plus fermé en club, mais, pour la sélection, il n’y a aucun souci. Je n’ai aucun problème pour tenir le poste à gauche en cas de besoin, même si mon poste de prédilection reste à droite. » À lire entre les lignes, c’est aussi une façon de rappeler que s’il est un joueur majeur du système lyonnais depuis des années, un baron local de la Ligue 1, l’échelon national est pour lui un bonus pour lequel il s’accommodera bien de certains compromis. Titulaire contre la Serbie, à l’origine du but de Malouda, sa très correcte partition a été unanimement reconnue. Une histoire de mec qui n’en fait ni trop, ni plus, mais qui fait le taff.

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Antoine Mestres

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