- 9 janvier
- Journée mondiale de la Corse
Le onze de rêve de Pierre Salvadori
Corse d’origine, Pierre Salvadori a grandi à la belle époque du Sporting Bastia, marquée par l’épopée en Coupe UEFA 1978. Des exploits qu’il a suivis, match après match, « collé à un poste de radio en Irlande », à essayer de capter les grandes ondes, ou depuis les Ardennes le soir de sa première « méga cuite, à base de cerises ». Pour la journée mondiale de la Corse, le réalisateur replonge dans ses souvenirs pour composer une équipe 100% bastiaise. Forza l’attaque !
Pascal Olmeta
« Il incarnait le foot corse, dans la tradition des grands gardiens bastiais. C’est un caractère, une personnalité à la fois flamboyante et ambiguë. Même une espèce de rage. »
Défenseurs
Jean-Louis Cazes
« Un taulier dans le couloir droit. Comme les autres défenseurs, il a remporté la Coupe de France trois ans après avoir pris part à l’épopée en Coupe d’Europe. »
Paul Marchioni
« Pas forcément le plus technique, mais c’est un combatif. Je l’adorais, je le trouvais classe. Finalement, il a eu une carrière assez inespérée. C’est lui qui soulève la Coupe de France 81. Un mec avec de l’engagement, de la constance. Un soldat. »
Charles Orlanducci
« Un combattant, rugueux, un pilier, à l’image de Marchioni. On pouvait compter sur lui. Il avait un bon jeu de tête, de la force du panache. Il incarnait le club. »
Félix Lacuesta
« Pour moi, il est associé à une action en particulier. C’est la remontée formidable au Stadio Comunale de Turin avant le but de Larios. Magnifique ! »
Milieux
Johnny Rep
« La légende raconte qu’il n’a jamais vu le stade avant de signer, sinon il n’aurait pas signé. Personne n’a jamais su comment il est arrivé ici. Le Real Madrid voulait l’engager, et il vient à Bastia ! (rires) Aujourd’hui, ça n’arriverait plus. Très élégant, efficace, rapide, technique, il a emmené Bastia en finale de Coupe d’Europe. Le plus beau, c’est qu’il est resté une deuxième saison. »
Jean-François Larios
« Une grande gueule, un joueur flamboyant, une statue. Je l’aimais beaucoup même s’il n’est pas resté longtemps (une seule saison en 1977-78, ndlr). Je me rappelle parfaitement de son but à Turin, à 30 mètres des buts ! »
Claude Papi
« Le Platini corse. Il avait l’air gentil et intelligent, j’aimais beaucoup ce qu’il dégageait. C’est la vista, l’inspiration, la technique. Un joueur rassurant. Quand il n’était pas là, on avait peur. Il est mort trop jeune (à 33 ans, à la suite d’une rupture d’anévrisme, ndlr). »
Attaquants
Jean-Marie De Zerbi
« J’aimais sa jeunesse, son côté miraculeux. Et puis, je jouais aussi ailier, donc j’adorais les joueurs comme lui. »
Roger Milla
« C’est pas tant pour son passage à Bastia, mais j’adorais ce joueur qui a duré si longtemps. Débonnaire, souriant. Il marque quand même à l’âge de 42 ans en Coupe du monde ! À Bastia, c’était un joueur un peu en vacances, mais qui plantait des buts quand même. »
Dragan Džajić
« J’adorais aussi cet ailier. Il était hyper rapide, technique, dribbleur. En fait, il volait. Il marquait des coups francs incroyables et des corners directs. Et pas qu’un ! »
Remplaçants
Pierre Cahuzac
« Qui d’autre ? C’est l’entraîneur qui est lié à la plus grande époque de Bastia. Il n’était pas corse, mais il l’est devenu. Avec son visage sage, rassurant, j’imagine qu’il avait de la ressource et de l’inspiration pour réussir avec des joueurs si différents : des guerriers et des techniciens, portés par quelque chose de magique. »
Par Florian Lefèvre