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- Marama Vahirua
Le onze de rêve de Marama Vahirua
Ce soir, Tahiti poursuit sa Coupe des confédérations face à l'Espagne. Promu capitaine pour sa première compétition avec les Rouge et Blanc, Marama Vahirua a pris le temps de composer son équipe de rêve. Un 4-4-2 classique, du Canari et du Merlu en majorité, un jeu léché et... Sammy Traoré en ambianceur de vestiaire.
Fabien Audard :
Un super gardien et un très bon pote avec qui je me suis super bien entendu durant mes années lorientaises.
Défenseurs
Christophe Jallet :
C’est l’un des meilleurs à son poste actuellement et je ne mets que mes potes.
Nicolas Gillet :
À Nantes, on avait une défense très difficile à bouger. Nico en faisant partie.
Nestor Fabri :
À l’époque de nos belles années nantaises, on l’appelait « le Président ». C’était notre leader et c’est en grande partie grâce à lui que l’on a pu faire un tel parcours. Il avait une mentalité de gagnant, il ne lâchait jamais rien.
Sylvain Armand :
La même chose. Ces noms-là me viennent parce c’est l’équipe avec laquelle j’ai gagné et avec laquelle je me suis éclaté. Quand on a été champions en 2001, je me souviens qu’on avait fait la fête pendant une semaine. Il nous restait encore un match face à Lens, mais tous les soirs, on sortait et on rentrait assez éméchés. Le week-end suivant, on va à Bollaert et on les bouffe (rires).
Milieux
Mathieu Berson :
Il faisait partie de notre bande, c’était le petit timide. On était tous de la même génération, on a fait nos armes ensemble.
Florent Balmont :
Il faut que je le mette dans mon équipe, celui-là ! On l’appelait « Pitbull » parce qu’il s’excitait pour un rien. On ne peut qu’aimer ce genre de gars, parce qu’ils ont une vraie mentalité. Quand ils t’aiment, ils t’aiment. Quand ils ne t’aiment pas, c’est mort (rires).
Olivier Monterrubio :
Un pied gauche unique. Il m’en a donné, des ballons de but. On a vécu des bons moments. Quand on s’est retrouvés à Lorient, j’étais trop content. C’est quelqu’un qui jouait comme j’aime, je n’avais même pas besoin de réfléchir, il me mettait la balle exactement là où il fallait.
Cyril Rool :
J’ai l’impression qu’il jouait un rôle. Dès qu’il enfilait le maillot, ce n’était plus le même. Il devenait fou, il partait au quart de tour alors qu’en dehors du terrain, on rigolait. On est allés en vacances à Saint-Barth’ ensemble et c’est impressionnant, ce n’est pas du tout le même mec. C’est aussi l’un des meilleurs gauchers que j’ai connus.
Attaquants
Kevin Gameiro :
On était en chambre ensemble pendant deux ans et je me suis régalé, au niveau football je parle, parce qu’il est plus jeune que moi. Mais sur le terrain, il n’avait qu’une seule idée en tête, c’était le but. Il était aussi très présent dans le jeu et pensait à l’équipe.
Marama Vahirua :
Allez, je me mets en neuf et demi.
Remplaçants
Viorel Moldovan :
À l’époque, je prenais la profondeur et j’allais marquer. Lui, il cassait la défense dans tous les sens du terme. C’était le pur Roumain (rires). Je me souviens d’une année, il avait cassé le nez de Patrick Müller. C’était impressionnant. Au lieu de se concentrer sur le ballon, il n’a pas arrêté de le fixer et boum ! Comme il était balèze et qu’il avait son accent roumain, tout le monde s’était écrasé.
Sammy Traoré :
C’est le joueur avec qui j’ai le plus rigolé. À Nice, on se défonçait sur le terrain, mais la semaine, on ne faisait que déconner. Quand Antonetti est arrivé (saison 2005-2006, ndlr), il a pété un câble (rires). La première fois que j’ai rencontré Sammy, on allait au vert dans sa voiture. Tout à coup, il s’arrête et me dit : « On va au KFC, prendre un sandwich. » Je me suis demandé dans quel club j’avais débarqué (rires).
Éric Carrière :
On était pas vraiment proches parce qu’à l’époque, il était plus vieux. Mais pour moi, il venait d’une autre planète. J’étais en admiration devant lui. Cette année-là, il a fait une saison de dingues et il a d’ailleurs été élu meilleur joueur.
Ronan Le Crom :
C’est l’un de mes meilleurs amis. L’anecdote, c’est que j’ai connu sa mère avant de le rencontrer lui. Quand je suis arrivé à Lorient, une dame assez âgée est venue me voir, une Française, et m’a parlé en tahitien. C’était sa mère. J’étais surpris. Quelques années plus tard, à Nancy, j’ai enfin rencontré Ronan et je me suis rendu compte qu’on avait la même mentalité.
Raynald Denoueix :
Forcément, je suis obligé de prendre celui qui m’a fait découvrir la Ligue 1. Un jeu sans ballon, sans mouvement, c’est ce que j’ai appris à l’école nantaise. Ce qui est dommage c’est que ce club a perdu cette âme. Il était très renfermé et ne parlait pas beaucoup. Il avait le visage froid, on était tous intimidés. Surtout, il ne vit que par le football.
Propos recueillis par Thomas Porlon