- Dream team
Le onze de rêve de Lionel Charbonnier
Champion de France en 1996 avec Auxerre, d'Écosse en 1999 et 2000 avec les Rangers et du monde en 1998 avec les Bleus, Lionel Charbonnier a vu du beau monde gambader devant ses buts. La preuve avec ce 11 équilibré, qui aurait fait trembler pas mal de monde il y a 15 ans, livré par le manager d'Istres. L'occasion de réhabiliter l'immense Andrei Kanchelskis.
Lionel Charbonnier :
« Je vais me mettre dans les buts, tant qu’à faire ! Vu que c’est mon équipe, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. »
Défenseurs
Lilian Thuram :
« Lilian, on connaît, c’est un arbre. C’est toujours difficile de ne dire que du bien de quelqu’un, mais il avait toutes les qualités du poste. »
Laurent Blanc :
« Pour sa sérénité, la sécurité qu’il apportait. Sa rigueur, mais également sa capacité à créer le surnombre au milieu de terrain. »
Basile Boli :
« Très fort sur l’homme, avec un gros mental. Un excellent coéquipier. »
Giovanni van Bronckhorst :
« Pour sa technicité, sa capacité à s’intégrer dans le milieu. Il avait une excellente vista. Il débutait sa carrière internationale avec nous, avant d’aller à Arsenal, puis au Barça. Une technique énorme. »
Milieux
Gennaro Gattuso :
« On ne l’a pas trop connu à ce poste, mais aux Rangers, il évoluait à droite. Au départ, il n’était pas très technique, mais il a fait d’énormes progrès. Il avait une VMA incroyable, qui lui permettait de prendre tout le côté et de s’occuper de la récupération. Toujours très rigoureux. »
Didier Deschamps :
« ‘Dédé’, pour son travail de fourmi, son travail de l’ombre. À mon goût, sa carrière n’est pas encore reconnue à sa juste valeur, par rapport à tout ce qu’il a accompli. »
Zinedine Zidane :
« Je suis obligé, c’est le meilleur joueur de l’histoire, je n’ai pas grand-chose à dire de plus. Ce qui était très simple avec lui, c’est que derrière, on savait que si on était emmerdés, il suffisait de lui donner la balle. Il était tout le temps placé où il fallait. Il nous a sortis tellement de fois de la merde… »
Andrei Kanchelskis :
« J’aurais pu mettre Vahirua, mais bon… Kanchelskis, l’ancien de Manchester United, avait une vitesse incroyable dans la percussion. Une vivacité dingue. »
Attaquants
Lilian Laslandes :
« Très bon en pivot, gros jeu de tête. Il faisait des efforts incroyables, c’était le premier défenseur de l’équipe. Il fait énormément de bien à ses coéquipiers. Et puis c’est un camarade extraordinaire. Au-delà du foot, il a des qualités humaines formidables. »
Marco Negri :
« Un type qui a mis 40 buts en 6 mois avec les Rangers. Un renard des surfaces à qui il ne fallait pas laisser le moindre espace. Il s’est ensuite malheureusement blessé au dos, mais il reste une figure emblématique du club. »
Remplaçants
Jean-Yves Ferjoux :
« Mon premier coach, qui a réussi à former quatre pros au Baroc, un petit club de cité de la banlieue de Poitiers. Un éducateur comme le football en a besoin. »
Colin Hendry :
« Le stoppeur emblématique, capitaine de l’équipe d’Écosse. On l’appelait ‘Braveheart’. En plus d’être très fort sur l’homme, c’était un genre de petit Laurent Blanc. »
Sergio Porrini :
« Un arrière droit qui venait de la Juve, quand il nous a rejoints aux Rangers. Il avait une expérience énorme, il prenait bien le couloir tout en gardant une grosse rigueur défensive, à l’italienne. Un excellent coéquipier. »
Bixente Lizarazu :
« Pour sa mentalité, sa force de caractère, mais aussi ses qualités techniques et tactiques. Et puis, il était infatigable. »
Christophe Dugarry :
« Pour tout ce qu’il a subi de négatif, et sa force de caractère. Et tout ce qu’il nous a apporté en nous emmenant un Zizou au top en 98. »
Propos recueillis par Mathias Edwards