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Le onze de rêve de Jérôme Rothen
De Monaco à Paris, en passant par l'équipe de France ou même Bastia et Ankaragücü, Jérôme Rothen a gambadé avec du beau monde tout au long de sa carrière. La preuve avec son Onze de rêve, où ne figure curieusement aucun joueur fréquenté à Troyes ou Caen.
Mickaël Landreau :
« Dernièrement, il a battu le record de matchs en Ligue 1, ce qui démontre une constance et une régularité au plus haut niveau. C’est un véritable exploit, ce n’est pas donné à tout le monde. »
Défenseurs
Lilian Thuram :
« Une barre de fer. Athlétiquement, il avait toutes les qualités pour être parmi les meilleurs du monde, et il l’a été un bon bout de temps. Il n’y a qu’à voir son palmarès. »
Geremi Njitap :
« J’ai joué avec lui à Ankaragücü, où il avait reculé en défense. C’était un roc, qui pouvait jouer dans l’axe, à droite, au milieu ou derrière. Il m’a beaucoup impressionné dans les duels. »
Marcel Desailly :
« À peu près pour les mêmes raisons que Lilian Thuram. Marcel, c’était un monstre physique. Et puis, il n’avait pas d’équivalent pour motiver un groupe. »
Patrice Évra :
« Cela fait un bout de temps qu’il est au plus haut niveau, et parvenir à être capitaine de Manchester United sans être britannique, c’est une vraie performance. Il a toujours eu confiance en lui. Il peut parfois paraître arrogant, mais je peux vous assurer que c’est quelqu’un de très attachant. »
Milieux
Ludovic Giuly :
« Il n’avait pas forcément un gros talent de passeur, pour un milieu de terrain, mais il était tellement intelligent dans ses déplacements… Il avait une adresse impressionnante devant le but, capable de marquer à tout moment. Il pouvait à lui seul transformer un 4-4-2 en 4-3-3. »
Andréas Zikos :
« Il ne faisait pas de bruit, « Akis », mais tactiquement, il était très fort. Il colmatait toutes les brèches. Techniquement, ce n’était pas le meilleur, mais il était impeccable dans l’implication, et c’était le relais de Didier Deschamps sur le terrain. Je pense que Deschamps se reconnaissait en lui, ils avaient un jeu assez similaire. »
Zinédine Zidane :
« Je ne peux pas ne pas le mettre dans cette équipe, malgré tout (dans sa biographie publiée en octobre 2008, Jérôme Rothen raconte que Zinédine Zidane l’a traité de « fils de pute » lors de la rencontre de 2004 opposant Monaco au Real Madrid, ndlr). »
Jérôme Rothen :
« Je me mets, évidemment. Sans te raconter ce que je pense de moi, on va dire que ma complémentarité avec Pat’ Évra a fait les beaux jours de Monaco. »
Attaquants
Thierry Henry :
« On a commencé à jouer ensemble quand on avait 13 ans, à Clairefontaine, avant de se retrouver avec plaisir en équipe de France. C’est le meilleur buteur en équipe de France, je vais pas vous énumérer son palmarès. »
Fernando Morientes :
« La grande classe. Impressionnant devant le but, dans le jeu de tête. Je n’ai jamais vu une détente pareille. On parlait souvent de Zamorano, « l’Hélicoptère », qui restait longtemps en l’air. Morientes, c’était un peu pareil. »
Remplaçants
David Trezeguet :
« J’ai été marqué par son adresse devant le but. Il cadrait tout. De la tête, pied gauche, pied droit, il avait toujours le geste juste. »
Pedro Pauleta:
« Parce qu’à une période, si Paris a pu rester à un niveau honorable, c’était en grande partie grâce à lui. Pour moi, c’était un vrai repère sur le terrain. »
Mario Yepes :
« Comme Pauleta était le repère devant, lui était le repère derrière. Nous étions les trois leaders de cette équipe. Si on s’en est sortis, et c’était pas facile, c’était parce qu’on était tous les trois à un niveau intéressant. »
Claude Makelele :
Comme Zikos ou Deschamps, il n’était extraordinaire techniquement, mais il garantissait l’équilibre de l’équipe.
Didier Deschamps :
« Sans hésiter. Parce qu’il est dans la catégorie des très grands entraîneurs. Quand tu gagnes tout en tant que joueur, puis que tu remportes des trophées partout où tu passes en tant qu’entraîneur, cela démontre de très grandes compétences. Et c’est un grand meneur d’hommes. Pour moi, c’est un génie. Aujourd’hui, il y a Mourinho et lui. »
Propos recueillis par Mathias Edwards