- International
- Matchs amicaux
- Résumé
Le Nouveau Monde se paye l’Ancien
Dans ces confrontations amicales, l'Amérique a pris le meilleur sur l'Europe, avec des victoires du Brésil, de l'Argentine et du Mexique sur la Turquie (0-4), la Croatie (2-1) et les Pays-Bas (2-3). De son côté, la Belgique a confirmé son statut de hype numéro 1 contre l'Islande (3-1).
Turquie – Brésil : 0-4
Buts : Neymar (20e et 44e), S. Kaya (24e csc) et Willian (44e) pour le Brésil
Le Brésil continue son opération rédemption avec Dunga. Un homme qui fait confiance à des joueurs qui n’ont pas subi l’humiliation infligée par la Nationalmannschaft : Diego Alves est titulaire dans les bois, tout comme Miranda, Filipe, Danilo en défense (accompagné par David Luiz) et Luiz Adriano, meilleur buteur de la Ligue des champions cette saison avec le Shakhtar en attaque. Neymar est aussi de retour, et à l’image de Ronaldo il y a douze ans lors de la demi-finale de 2002, il a été déterminant. Le Barcelonais a ouvert le score dès la vingtième minute, bien servi dans le dos de la défense par Miranda, a offert le 3-0 sur un plateau à Willian après avoir dribblé toute la défense, et a clos la marque sur un rush costaud à l’heure de jeu. Le deuxième but est l’œuvre de Kaya, qui a trompé son propre portier sur un centre de Danilo. Largement battus, les Turcs n’ont tout simplement pas existé. En même temps, avec Bulut et Erding en pointe, c’est compréhensible.
Pour le plaisir : la virgule de Willian
Pays-Bas – Mexique : 2-3
Buts : Sneijder (49e) et Blind (74e) pour les Pays-Bas, Vela (8e et 62e) et Hernandez (69e) pour le Mexique
Un match tout plein de buts de classe et de grands joueurs. Vela a d’abord ouvert le feu d’artifice d’une magnifique frappe en pleine lucarne. Les Néerlandais se sont ensuite procuré un tas d’occasion, par Robben, Depay et Huntelaar. Alors Sneijder a pris les choses en main : ballon mal dégagé par la défense, contrôle, demi-volée, lucarne. Costaud. Malheureusement pour les Oranje, Vela y est allé de son doublé, bien aidé par un Krul plus à l’aise sur penalty, et Chicharito a également mis son petit pois. Vexé, Blind a donc lui aussi claqué sa grosse frappe de loin qui, déviée, a fini au fond. En fin de match, Ochoa a sauvé la baraque pour permettre aux siens de conserver le résultat. Avec une quatrième défaite en cinq matchs, Guus Hiddink aura peut-être plus de mal à conserver son poste.
Parce qu’une virgule, c’est bien, mais qu’une lulu, c’est mieux : le but de Sneijder.
Argentine – Croatie : 2-1
Buts : Ansaldi (49e) et Messi (57e) pour l’Argentine, Sharbini (11e) pour la Croatie
Tout comme leurs meilleurs ennemis brésiliens, les Argentins s’en sont remis à leur joueur-talisman pour s’imposer. Bon, après, ce fut beaucoup plus compliqué face à une équipe croate privée de la plupart de ses habituels titulaires. Pourtant, elle a ouvert la marque en début de match par Sharbini, alors que la défense argentine était aux abois. L’Albiceleste s’est ensuite reprise, dominant complètement les débats et multipliant les occasions. Ansaldi a fini par égaliser d’une frappe lointaine, bien que déviée du bras par Agüero, ce qui aurait donc logiquement dû annuler le but. L’Upton Park, lieu de la rencontre, a ensuite rugi de plaisir pour le retour en équipe nationale de son ancien joueur, l’Apache Carlos Tévez, qui n’avait plus porté ce maillot depuis 2011. Lionel Messi a fini par donner l’avantage aux siens, sur un penalty provoqué par le Kun. Les Argentins sont ensuite souvent passés proche du troisième, sans jamais réussir à trouver le chemin. En même temps, l’amour les a déjà trop rayés.
Revivez le match comme à Upton Park, mais dans votre lit.
Belgique – Islande : 3-1
Buts : Lombaerts (12e), Origi (62e) et Lukaku (73e) pour la Belgique, Finnbogason (13e) pour l’Islande.
Une opposition entre l’ancienne hype et la nouvelle, qui a évidemment tourné à l’avantage des Diables rouges. De retour à la pointe du 4-3-3, Christian Benteke n’a pas vraiment marqué de points, et a surtout vu ses deux principaux rivaux, Lukaku et Origi, entrés à la pause, marquer. Du coup, la Belgique jouait avec trois véritables attaquants, ce qui est toujours intéressant. Avant cela, Nicolas Lombaerts avait ouvert le score de la tête sur un coup franc botté par Januzaj, mais Finnbogason avait égalisé la minute suivante à la suite d’un corner. Mou et friable en défense (le milieu composé des trois 8 Fellaini, Witsel et Dembélé n’ayant pas forcément brillé), les Diables rouges ont pu compter sur un solide Courtois. Origi a donc marqué, sur une grosse action individuelle plein axe (dribble, crochet, frappe de mule), tout comme son rival d’Everton, qui s’est lui contenté de pousser au fond le ballon dans le but vide. Avantage Liverpool donc. Bon, sinon, l’Islande n’avait jamais gagné contre la Belgique. C’est toujours le cas.
Le but d’Origi, qui a le droit de marquer lorsqu’il n’est pas coaché par René Girard.
Par Charles Alf Lafon