- Restes du monde
- Major League Soccer
Le New York d’Henry en embuscade
Alors qu’il reste deux mois à disputer avant la fin de la saison régulière en MLS, le suspense demeure, à l’est comme à l’ouest : New York reste au contact du leader Kansas City, San Jose continue de créer la surprise, Los Angeles gratte des places sûrement, mais lentement et Montréal surfe sur une bonne dynamique. Petit bilan mensuel.
Henry performant… mais chafouin
Il y a un an, les New York Red Bulls avaient fait l’erreur d’accepter l’invitation d’Arsenal de participer à l’Emirates Cup à Londres. Une compétition amicale que la franchise avait certes gagnée, mais qui avait surtout méchamment plombé leur fin de saison régulière, achevant de dérégler une machine jusqu’alors plutôt bien huilée. Cette année, l’erreur n’a pas été reproduite. Un seul match amical a été disputé – et perdu 1-2 – face à Tottenham à la Red Bull Arena le 1er août. Pas de quoi entamer les organismes. Du coup, les hommes d’Hans Backe abordent l’emballage final en MLS en embuscade, en deuxième position, prêts à prendre l’aspiration en cas de contre-performances du leader, le Sporting Kansas City. Au cœur de l’été, il n’y a eu qu’une seule véritable ombre dans le ciel new-yorkais, avec deux défaites de suite concédées face à Montréal et Houston. Mais depuis, deux victoires – une revanche face à Houston et un match gagné à l’arrache face à Portland – ont permis de repartir sur une bonne dynamique. Thierry Henry, passeur lors de la victoire face à Houston, a de quoi être satisfait, d’autant plus que ses dirigeants lui ont déniché un nouveau petit copain en la personne de Tim Cahill, débarqué d’Everton comme troisième joueur désigné de la franchise (en plus d’Henry donc, mais aussi de Rafael Márquez). Et pourtant, il boude Henry. Après la victoire étriquée obtenue face à Portland, il aurait refusé de parler à la presse et se serait montré particulièrement chafouin dans le vestiaire. Les grosses carences défensives de son équipe, dont il s’était déjà plaint récemment, pourraient être la cause de son désappointement. Perfectionniste, le garçon…
Donovan, la merveille
Si New York fait le boulot à l’est, c’est toujours assez compliqué pour Los Angeles Galaxy, champion en titre, à l’ouest. Le problème est le même que chez les Red Bulls : une défense peu rassurante qui prend régulièrement le bouillon. Quand c’est en amical face au Real Madrid (1-5), ça va, quand c’est en championnat face à un concurrent direct, Seattle (0-4), c’est nettement plus embêtant. Heureusement, le toujours aussi merveilleux Landon Donovan est là pour remettre son équipe sur de bons rails. Dans le grand derby de Californie face à Chivas, l’international yankee a distillé pas moins de quatre passes décisives, pour une victoire 4-0 des siens ! Absent lors du dernier match face au Columbus Crew, tout comme David Beckham, le Galaxy s’en est remis à sa troisième star, Robbie Keane, pour égaliser et offrir le point du match nul. Avec ces résultats en dents de scie, le Galaxy reste toujours dans une situation inconfortable en Conférence Est, en 4e position et pas encore totalement assuré de faire partie des cinq franchises qui participeront aux play-offs.
Infos en vrac…
– En Conférence Est, c’est toujours San Jose Earthquakes qui fait la course en tête, avec une confortable avance sur le Real Salt Lake et Seattle. Le buteur Chris Wondolowski continue d’enfiler les buts – il en est à 18 – et les Californiens ont en plus la chance de gratter des points même lors de situations désespérées : une égalisation au bout du temps additionnel face à Chicago (1-1) et une miraculeuse victoire face à Seattle 2-1, alors que leurs adversaires avaient trouvé l’égalisation à la 90e…
– À l’Est, l’équipe en forme est l’Impact de Montréal, qui s’est justement permis de dominer 3-1 San Jose au stade Saputo. C’est la quatrième victoire consécutive des Québécois, qui sont toujours portés par les performances de la révélation de la saison Felipe (4 buts, 8 passes décisives). Avec en plus un Marco Di Vaio qui commence à bien trouver ses marques (2 buts contre New York et San Jose), l’Impact peut rêver d’une qualification pour les play-offs.- Pas loin de Montréal, chez les rivaux de Toronto, la saison 2012 s’avère toujours aussi décevante. Lanterne rouge de la Conférence Est, les Canadiens ont en plus perdu en juillet leur attaquant hollandais Danny Koevermans, gravement blessé au genou. Il a été remplacé par le Français Éric Hassli, en provenance de Vancouver, qui prend petit à petit ses marques, avec un premier but inscrit contre Portland.
– Un mot de la Coupe des États-Unis, remportée par le Sporting Kansas City, vainqueur à domicile en finale de Seattle, qui avait remporté les trois dernières éditions. Le score : 1-1, 3-2 tab. À noter que le défenseur français de Kansas City Aurélien Collin était suspendu.- Enfin concernant les transferts, en plus de l’arrivée de l’Australien Tim Cahill à New York et du transfert d’Éric Hassli de Vancouver à Toronto, il faut signaler trois nouvelles recrues, toutes en tant que joueurs désignés : l’attaquant hollandais Sherjill MacDonald (ex-Germinal Beerschot) à Chicago, l’Argentin Federico Higuaín (fils de) à Columbus et le milieu de terrain allemand Christian Tiffert (ex-Kaiserslautern) à Seattle.
Par Régis Delanoë