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Le Napoli veut faire entendre sa voix
Ce soir, le Napoli entre en piste. Pour son premier match de la saison, l’équipe napolitaine reçoit Bologne, une équipe qui lui a toujours posé des soucis la saison dernière. Début de l’ère Benítez, début de l’ère Higuaín. Le San Paolo est à vous, messieurs.
La Juventus n’a pas loupé son baptême. Le Napoli veut immédiatement lui répondre. Ce soir, coup d’envoi de la saison pour le Napoli qui, à la différence de tous ses rivaux (Supercoupe d’Italie pour la Juve et la Lazio, C1 pour le Milan AC, Europa League pour la Fiorentina et l’Udinese) dispute ce soir son premier match officiel de la saison. Le stadio San Paolo est prêt, prêt pour accueillir ses nouveaux champions. Rafael Benítez, d’abord, déjà adopté par le peuple napolitain, et les joueurs : Higuaín, Mertens, Callejón, Raùl Albiol, Pepe Reina, Gabriel. Sans oublier le dernier venu, l’attaquant colombien Zapata, qui arrivera la semaine prochaine à Naples. Le club d’Aurelio De Laurentiis a, plus que jamais cette saison, une carte à jouer. Certes, Cavani est parti. L’attaquant uruguayen était le grand bonhomme du Napoli sur les trois dernières saisons, celui qui était en mesure de changer le cours d’un match. Les nouveaux arrivants auront pour but de le faire oublier et, vu l’accueil reçu par Gonzalo Higuaín lors de ses premières apparitions avec le maillot napolitain, on peut affirmer que les tifosi sont déjà prêts à l’ériger au rang de nouvelle idole. 24 heures après le départ réussi de la Juve sur la pelouse de la Sampdoria, les Napolitains veulent donc, à leur tour, montrer à tous qu’ils sont là.
Modus Operandi
Mais en face, attention. Non pas qu’il y ait l’équipe la plus redoutable de la Serie A, mais il y a en tout cas un club qui sait y faire lorsqu’il voit les couleurs bleues du Napoli. En effet, l’an dernier, Bologne s’est présenté deux fois au stadio San Paolo. Le 16 et le 19 décembre, à trois jours d’intervalle. La première fois, il s’agissait d’un match de Serie A. La seconde, un huitième de finale de Coupe d’Italie. L’issue a été la même : deux victoires de Bologne (3-2 en championnat, 2-1 en Coupe), toujours sur le même modus operandi : Naples qui finit par prendre l’avantage par Cavani, Bologne qui égalise, puis qui inscrit le but de la victoire à la 90e minute. Les Napolitains avaient quelque peu été traumatisés par ces deux défaites, puisqu’elles avaient représenté un sacré coup de frein aux ambitions de l’équipe de Mazzarri. Apparemment, Rafa Benítez, le nouveau coach du Napoli, a été mis au courant de cette double confrontation face aux Bolognais. Et il met immédiatement en garde ses joueurs. « Avant tout, pour ce premier match, nous devons afficher une mentalité gagnante. Cela veut dire qu’il faut préparer chaque rencontre une par une, à commencer par celle contre Bologne » , a-t-il affirmé en conférence de presse. Paroles sages, pour celui qui est à la tête de l’outsider principal de la Juve cette saison.
De fait, le Napoli ne cache plus ses objectifs. L’an passé, l’équipe partenopea est arrivée à la deuxième place. Et cette année ? « L’année dernière a déjà été exceptionnelle, mais cette année, nous voulons faire encore mieux. Encore un petit peu plus » , affirme Marek Hamšík, le dernier des Mohicans (et pas seulement en référence à sa crête) aux micros de Radio Marte. Message crypté : faire encore mieux que la deuxième place = aller chercher le Scudetto. Une façon de penser partagée par le coach ? « Toutes les équipes se sont renforcées, la Juve, la Roma, la Fiorentina. Pour nous, ce sera très important de bien travailler chaque semaine pour donner le maximum. Car au final, ce n’est pas toujours l’équipe favorite qui s’impose » , a-t-il assuré. Message crypté : ce n’est pas toujours l’équipe favorite qui s’impose = la Juve est favorite, mais nous allons l’emmerder toute la saison.
4-2-3-1 contre 4-2-3-1
Tous, en Italie, sont évidemment curieux de découvrir le Napoli de Benítez. Qui va jouer ? Comment ? Qui va être sacrifié sur le banc ? Pour le moment, Benítez ne préfère pas trop se mouiller, histoire de laisser planer le doute. « Mon effectif est fort. Insigne, Mertens, Callejón, Pandev, nous avons beaucoup de joueurs forts, et il est difficile de dire aujourd’hui qui sera titulaire. Tous seront utiles au cours de la saison » , a-t-il fait savoir. Pour ce premier rendez-vous de la saison, le récent vainqueur de l’Europa League avec Chelsea semble toutefois s’orienter vers un 4-2-3-1, avec Pandev, Hamšík et Insigne en soutien de Higuaín. Petite surprise en défense : Britos pourrait bien prendre la place du capitaine Cannavaro, et être aligné en défense centrale aux côtés de Raùl Albiol. Sur les côtés, Maggio et Zúñiga reprennent leur place habituelle, le Colombien ayant définitivement fait la paix avec les tifosi, après le « flirt » supposé avec la Juve.
De Bologne, on ne sait en revanche pas grand-chose. L’équipe de Pioli a perdu cet été Gabbiadini, parti à la Sampdoria, et surtout Gilardino, rentré au Genoa. En contrepartie, Bologna a recruté du lourd, avec les arrivées de Čech et Crespo. Bon, dommage qu’il ne s’agisse que d’homonymes… Rolando Bianchi, lui, n’est l’homonyme de personne, et tente une nouvelle expérience en Émilie-Romagne, après cinq saisons passées au Torino. Laxalt et Alibec sont arrivés en prêt de l’Inter, et Acquafresca est rentré de son prêt à Levante. Pour le reste, bon nombre de jeunes joueurs inconnus, que Stefano Pioli devra, comme à son habitude, valoriser. Le coach pourra toutefois compter sur son homme fort, Diamanti, que le club est parvenu à conserver malgré l’appel de la Juve. Ironie, Bologna va se présenter au San Paolo avec le même schéma tactique que le Napoli : un 4-2-3-1 avec Koné, Diamanti et Christodoulopoulos (difficile de ne pas oublier une syllabe) derrière Bianchi. De quoi jouer, comme la saison dernière, un mauvais tour au Napoli. Pas sûr que Benítez soit partant pour un tel baptême du feu.
Eric Maggiori