- Serie A
- J15
- Bologne-Naples (3-2)
Le Napoli piégé à Bologne
Invaincu depuis la première journée, le Napoli se fait piéger à Bologne (3-2). Les Azzurri, qui étaient menés 3-0, ont failli inverser la tendance en toute fin de match, mais les Rossoblù ont tenu bon. Higuaín et Destro ont chacun inscrit un doublé.
Bologne FC 3-2 SSC Napoli
Buts : Destro (14e, 60e) et Rossettini (21e) pour Bologne // Higuaín (87e, 90e) pour le Napoli
Le Napoli est tombé ! Ce n’était plus arrivé depuis la première journée de Serie A, mais les hommes de Maurizio Sarri sont tombés dans le piège tendu par Bologne. Mode d’emploi tout droit sorti de l’esprit de Roberto Donadoni. Étape 1 : prendre rapidement l’avantage sur un long ballon mal jugé par la défense napolitaine. Étape 2 : creuser dans la foulée l’écart sur corner. Étape 3 : subir et prier que San Gennaro n’ait pas fait déplacement jusqu’en Émilie-Romagne. Étape 4 : tripler la mise en contre. Étape 5 : résister tant bien que mal au retour fou du Napoli. Un piège qui a parfaitement fonctionné face à des Azzurri dans un mauvais jour. Résultat, le Napoli laisse la première place à l’Inter, tandis que Bologne sort de la zone rouge.
Le Napoli pris à la gorge d’entrée
Depuis le début de saison, le Napoli est l’équipe qui a inscrit le plus de buts en Serie A dans le premier quart d’heure de chaque période. Forcément averti du danger, Bologne est sur ses gardes et le gros pressing imprimé par les hommes de Donadoni gène les Azzurri. Franco Brienza, sur coup franc, pousse même Reina à s’employer (5e). La force de frappe napolitaine peut toutefois faire la différence à tout moment et il faut une grosse parade de Mirante pour empêcher Callejón d’ouvrir le score au terme d’une superbe action collective (12e). Le chasseur napolitain vient de faire le mauvais pas de trop. Car moins de deux minutes plus tard, Diawara (ba)lance un long ballon profondeur que Raúl Albiol juge très mal. En puissance, Mattia Destro bouffe le défenseur espagnol occupé à réclamer un hors-jeu inexistant, et bat Pepe Reina (1-0, 14e).
Surpris, le Napoli est incapable de réagir. Pis, il sombre. Sur corner, Luca Rossettini, libre de tout marquage, place une puissante tête sur laquelle Reina doit à nouveau s’incliner (2-0, 22e). Même pas une demi-heure de jeu et le Napoli éprouve la même sensation que les amoureux du vendredi soir : la gueule de bois. D’autant plus que la défense rossoblù n’agit pas tout à fait comme un Efferalgan. Au contraire, c’est un vrai casse-tête. Et quand Insigne se retrouve seul, il place sa tête dans les gants de Mirante (33e). Callejón croit trouver la solution dans la foulée, ça finit sur le poteau (34e). Si le Napoli manque donc un peu de réussite, il ne faut toutefois pas se méprendre, il réalise clairement une prestation insuffisante.
Le Napoli se réveille trop tard
Sans doute secoués à la pause par Sarri, les Napolitains reviennent avec une énorme grinta. Mais Higuaín gâche un service en or d’Hamšík en envoyant le ballon au-dessus (47e). Décidément, les Partenopei sont vraiment dans un fameux « jour sans » . Ça se confirme d’ailleurs avec un festival d’Allan qui se finit au ras des montants de Mirante (50e). Puis Insigne (toutefois hors jeu) et Higuaín qui se heurtent à un très bon Mirante (57e, 59e). La partie est en tout cas très agréable à suivre avec des Rossoblù qui n’hésitent pas à se projeter vers l’avant dès que l’occasion se présente et à qui, contrairement aux Napolitains, tout réussit.
Dans un angle assez fermé, Mattia Destro triple effectivement la mise avec le concours d’un Reina quelque peu fautif (3-0, 60e). Sarri a beau lancer Maggio et Mertens dans la bataille le Napoli n’y est plus du tout. C’est même Bologne qui domine désormais les débats. Jusqu’à ce que le vrai Higuaín se décide à faire son apparition. Une reprise de l’extérieur du pied sublime et le Napoli se remet timidement à y croire (3-1, 87e). Un enchaînement dévastateur de plus de Pipita, et le Napoli croit vraiment à l’improbable retournement de situation (3-2, 90e). Mais Bologne tiendra toutefois son exploit jusqu’au bout et confirme son renouveau depuis l’arrivée de Donadoni. Pour le Napoli, il s’agira de prouver dès la semaine prochaine à domicile face à la Roma, qu’il ne s’agissait que d’un accident de parcours.
Par Éric Marinelli