- Serie A
- J21
- Milan-Naples (1-2)
Le Napoli garde le cap
Grâce à des réalisations d'Insigne et Callejón, les Azzurri s'imposent 2-1 à San Siro où un Milan initialement sonné a ensuite bien réagi, mais pas assez pour obtenir au moins un nul.
AC Milan 1-2 Naples
Buts : Kucka (37e) pour Milan // Insigne (6e) et Callejón (9e) pour Naples
Une ouverture de 30 mètres à l’aveugle et un délicieux service à ras de terre de l’exter dans le dos de la défense : Mertens n’a pas marqué ce soir, mais il est l’homme de la soirée. Insigne d’une frappe du droit et Callejón d’un petit pont sur Donnarumma ont transformé ces offrandes, alors que le chrono n’affichait pas encore de dizaines. Et le Napoli a bien fait de prendre de l’avance, puisque la réaction des Rossoneri ne s’est pas fait attendre, mais elle ne provoque finalement qu’une réduction du score. Dans une Serie A 2016-17 qui se joue plus que jamais sur les confrontations directes, le verdict de ce match freine le Milan dans sa course à l’Europe et propulse le Napoli dans celle au titre.
Diable rouge vs Diables rouge et noir
À force de parler du retour du Milan en haut de l’affiche, on en oublie que les Rossoneri sont 5es à quatre points de leur adversaire du soir. D’accord, il y a un match en retard contre Bologne à disputer, mais l’unique victoire sur les quatre derniers matchs a eu des répercussions sur le classement. D’où la requête de Montella à ses joueurs : « Sortez de la zone de confort. » Face à l’équipe de sa ville, l’Aéroplane reste sur une série de cinq défaites d’affilée, tout le contraire de Sarri qui n’a perdu qu’une fois en six rencontres gagnées face au Milan, c’était il y a dix ans lors d’un 8e de coupe avec l’Arezzo. 4-3-3 state of mind. Romagnoli et Locatelli suspendus côté hôtes, Koulibaly et Ghoulam à la CAN côté visiteurs. Ce sont les premiers qui souffrent visiblement le plus de ces défections avec deux buts encaissés en 10 minutes, et encore, Donnarumma évite le 3e en sortant bien sur Callejón, tandis qu’un penalty sur Mertens aurait pu être sifflé. Le Belge est à l’origine de tous les dangers avec deux assists et le Milan sombre.
Comme souvent cette saison, la formation lombarde est en mode diesel. Capitan Abate sonne ainsi la charge par plusieurs montées, mais ses centres ne trouvent pas preneurs. Pis, le Napoli repasse tout près du 3-0, mais son numéro 14 croque la feuille. Ce sera la dernière alerte à la demi-heure de jeu, le Diable retrouve sa sérénité, et après une tête de Gómez non cadrée, Kucka profite d’une passe mal ajustée de Jorginho et s’en va battre Reina. L’inertie de la rencontre s’est inversée, si bien que Tonelli stoppe Bacca de façon irrégulière et passe à deux doigts du rouge.
Le 2-2 n’arrivera jamais
Une impression confirmée par la tête de Pašalić sur la transversale dès la reprise ! Le Napoli est incapable de gérer son avantage et continue de perdre des ballons dans des zones de terrain très sensibles. Bacca essaye d’ailleurs de forcer la fébrilité adverse, mais ne récolte qu’un jaune pour simulation. Kucka paye son petit pont. On renifle le 2-2 à San Siro. C’est pour cela que Sarri abat vite la carte Diawara (pour Jorginho), un joueur qui sait influer la tranquillité à ses partenaires malgré ses dix-neuf ans. Le Milan peut aussi compter sur la mauvaise soirée de Mertens en matière de finition, ainsi, une main ferme de Donnarumma et un retour de Bonaventura maintiennent leur équipe en vie, au moins jusqu’aux entrées de Bertolacci et Lapadula à l’aube du dernier quart d’heure. Des forces vives qui n’auront aucun impact sur le déroulement de la rencontre. Le rythme retombe, et les Partenopei ne craignent plus grand-chose à part sur une tête… de Donnarumma monté sur un dernier coup franc. Avec ce succès, le Napoli, 6e sur les sept derniers matchs, reste bien dans la course au titre. Un rêve caressé par le Milan, mais qui doit désormais assurer au moins la Ligue Europa, car la concurrence est rude.
Classement et résultats de la Serie A
Par Valentin Pauluzzi à San Siro