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  • Serie A
  • 31e journée
  • Napoli/Juventus (2-0)

Le Napoli fait chuter la Juve et sourire la Roma

Eric Maggiori
Le Napoli fait chuter la Juve et sourire la Roma

Auteur d'un match pratiquement parfait, le Napoli s'impose 2-0 face à la Juventus, grâce à des buts de Callejón et Mertens. La Vieille Dame n'avait plus perdu depuis 22 matchs en Serie A. Elle reste leader du championnat, mais la Roma, qui jouera un match en retard dans quelques jours, a désormais l'occasion de revenir à huit points.

Napoli – Juventus 2-0Buts : Callejón 37′, Mertens 80′

C’est pour l’honneur. Mais cela fait du bien quand même. Non, le Napoli ne sera pas champion d’Italie cette saison, comme certains en avaient rêvé au mois d’août. Mais ce soir, les Napolitains ont prouvé qu’ils étaient en mesure de battre tous les gros. Après avoir dompté la Roma il y a quelques semaines, le Napoli fait chuter la Juve, leader de Serie A. L’équipe de Benítez sera, vraisemblablement, la seule à faire chuter les deux premiers du championnat. De quoi avoir des regrets sur l’ensemble de la saison, car il y avait certainement mieux à obtenir que cette troisième place. Qu’importe. Ce soir, Naples et ses tifosi font la fête. Ils ont battu la Juventus, le rival honni. Un succès qui ne fait pas un pli. Les Partenopei ont dominé pratiquement toute la rencontre et ont marqué à des moments cruciaux : dix minutes avant la pause par Callejón, et à dix minutes du terme grâce à Mertens. En soi, le résultat ne changera probablement pas grand-chose à cette fin de saison en Italie. Naples terminera troisième, et la Juve sera sacrée championne. Mais bon. La Roma, victorieuse à Sassuolo aujourd’hui, n’a « plus » que onze points de retard. Et en cas de succès face à Parme, mercredi soir, l’équipe de Rudi Garcia reviendra à huit longueurs, à sept journées de la fin. On va dire que Naples, avec cette victoire, a peut-être fait renaître un semblant de suspense.

Buffon, les gants chauds

Privé de Tévez, suspendu, Antonio Conte est obligé de titulariser Pablo Osvaldo aux côtés de Llorente en attaque. En face, Rafa Benítez répond avec du classique, en alignant un trio offensif Insigne-Higuaín-Callejón, avec Hamšík en soutien. Si, au match aller, la Juve avait immédiatement dicté sa loi, cette fois-ci, c’est le Napoli qui prend l’initiative du jeu. Les Partenopei dictent le rythme de la rencontre, et la Juve, étrangement basse sur la pelouse, se retrouve acculée dans sa moitié de terrain comme rarement. Les Turinois ont, heureusement, un immense gardien. Lors du premier quart d’heure, Gigi Buffon réalise deux parades de très grande classe. La première à bout portant face à Insigne, la seconde, splendide, sur une frappe de Hamšík qu’il dévie au-dessus de sa barre, avec une claquette qui n’est pas sans rappeler celle en finale de Coupe du monde face à Zizou. Buffon est bouillant, à l’inverse de ses coéquipiers, qui fatiguent à construire et à dépasser la ligne du milieu de terrain.

La Vieille Dame fait le dos rond et tente de laisser passer l’orage. Bien souvent lorsqu’elle est mise en difficulté, elle serre les dents et attend que l’adversaire se fatigue. Sauf que Naples a du jus. Et n’a pas l’intention de ralentir. Les efforts finissent par payer à la 37e minute. Insigne sert Callejón dans le dos de la défense. L’attaquant espagnol, légèrement hors-jeu, passe derrière Asamoah et trompe Buffon du genou, ou peut-être de la cuisse. Peu importe, ça fait 1-0. Explosion du San Paolo. On attend évidemment une réaction turinoise avant la pause. Rien du tout. La première période bianconera se résume à une frappe cadrée toute molle de Lichtsteiner, et un retourné raté d’Osvaldo. Non, ce n’est clairement pas la Juve que l’on a l’habitude de voir. Ce n’est pas Benítez qui va s’en plaindre.

La friandise de Mertens

Il ne faut que quelques minutes et quelques actions pour comprendre à quoi va ressembler la physionomie de la seconde période : la Juve qui tente d’imposer son jeu dans la moitié de terrain napolitaine, et le Napoli qui procède par contres, avec notamment la vitesse d’Insigne et Callejón. Lors des dix premières minutes, le leader de Serie A va déjà produire plus de jeu que pendant l’intégralité de la première période, notamment sous l’impulsion de Lichtsteiner, qui se retrouve dans tous les bons coups. C’est lui qui sert Osvaldo après un déboulé sur le flanc droit (mais l’attaquant est hors jeu) et c’est lui, encore, qui cadre une nouvelle frappe à l’entrée de la surface. Petit à petit, la Juve grignote du terrain et semble enfin retrouver son rythme. Pourtant, c’est bien Naples qui se crée la plus grosse occasion de ce début de seconde période, avec un superbe coup franc du pied gauche de Ghoulam, que Gigi Buffon dévie sur sa barre. Un soir de derby rhodanien, cela aurait été beau, pour l’enfant de Saint-Étienne.

Sur son banc, Conte fait les cent pas. Comment donner la secousse nécessaire pour revenir dans ce match ? Le coach tente un coup et effectue ses trois changements. Asamoah, Pogba et Osvaldo sortent. Isla, Marchisio et Quagliarella entrent. Une minute après son entrée en jeu, le Monténégrin enveloppe déjà une frappe qui passe à un bon mètre des cages de Reina. Le temps passe, les minutes s’écoulent, et cela va de plus en plus d’un but à l’autre. Isla a d’abord une situation favorable sur son côté droit, mais se fait contrer par Ghoulam. Sur la contre-attaque, Buffon se couche bien sur une frappe pas assez puissante de Hamšík, qui cède sa place dans la foulée à Dries Mertens. On sent que cela peut basculer, d’un côté comme de l’autre. Le destin choisit son camp à la 80e minute. Alors qu’il est sur la pelouse depuis 180 secondes, Mertens offre une friandise au San Paolo : contrôle de la poitrine, balle à terre, frappe croisée. C’est parfait, et ça fait 2-0. La Juve ne s’en remettra pas. Malgré des dernières tentatives d’Isla et Vidal, le double champion d’Italie abdique et s’incline 2-0. Non, Naples ne sera pas champion d’Italie. Mais Naples, devant ses tifosi, aura cette saison battu les deux équipes qu’il voulait vraiment battre. Et ça, pour la fierté, personne ne le lui retirera.

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Eric Maggiori

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