- Serie A
- J36
- Napoli-Inter (3-1)
Le Napoli en patron face à l'Inter
Sur le toit de l'Italie depuis deux semaines, le Napoli est tout de même parvenu à s'imposer face à l'Inter (3-1). Un succès logique, tant les hommes de Spalletti ont dominé des Nerazzurri vraisemblablement fatigués.
Napoli 3-1 Inter
Buts : Zambo Anguissa (67e), Di Lorenzo (85e) et Gaetano (94e) pour les Napolitains // Lukaku (82e) pour les Interistes
Cinq jours après sa qualification en finale de Ligue des champions, l’Inter devait tout de même renfiler son bleu de chauffe ce dimanche avec un déplacement chez le champion. Mais si ce dernier n’avait plus rien à jouer, il a tout de même souhaité régaler ses fidèles tifosi. Dominateur, le Napoli s’est logiquement imposé 3-1 malgré une petite frayeur en fin de match. L’enjeu était pourtant pour les hommes de Simone Inzaghi, qui devaient conforter leur ticket pour la C1. Mais ce dernier décide, quand même, d’opérer un important turn-over (avec Brozović, Calhanoglu et Lautaro Martínez ou encore Dimarco sur le banc). Reste que si les acteurs milanais ne sont pas les mêmes sur le pré, le principe reste inchangé. Comme à son habitude, l’Inter est bien décidée à faire le dos rond et à procéder en transition rapide.
Le Napoli prend ainsi rapidement le contrôle du ballon, multiplie les séquences de possession sans se procurer de véritables occasions. Seule vraie opportunité napolitaine, une frappe de Zambo Anguissa au quart d’heure de jeu qui vient mourir juste à côté du montant gauche de son compatriote Onana (15e). Bien décidés à abattre leur adversaire du jour, les Partenopei ne les laissent pas respirer et opèrent un pressing intense dès la perte du ballon. Acculés, les hommes d’Inzaghi perdent patience : quelques minutes avant le quart d’heure de répit, Gagliardini est coupable d’un tacle un peu trop appuyé sur Zambo Anguissa et se voit sanctionné d’un second carton jaune (42e). Au bord du gouffre, l’Inter se retrouve contrainte de passer 48 minutes en infériorité numérique face à un Napoli ultra-dominateur : 67% de possession, 9 frappes à 3 et 429 passes à 215.
Bonbon Di Lorenzo
Évidemment, les Campioni profitent de cette infériorité numérique adverse pour appuyer sur le champignon. Dès la reprise, Zieliński profite par exemple d’une défense milanaise trop passive pour trouver sur corner Di Lorenzo seul au premier poteau : la frappe du latéral italien est renvoyée par Onana, vigilant (47e). Les minutes défilent, les vagues napolitaines également, et l’Inter récite sa traditionnelle partition défensive. En témoignent les multiples interventions du trio Bastoni-De Vrij-D’Ambrosio. Mais à force de courir après le cuir avec un soldat en moins, les Nerazzurri finissent par craquer : Zieliński trouve dans la surface milanaise Zambo Anguissa, qui parvient à se retourner et enchaîner d’une reprise de volée limpide (1-0, 67e). Le Napoli pense alors, en toute logique, avoir fait le plus dur. Sauf que comme à son habitude, il ne faut pas beaucoup de situations à cette Inter. Conscient que son équipe est en difficulté, Simone Inzaghi décide de faire entrer son artillerie : Brozović, Dimarco, puis Lautaro Martínez.
Un coaching payant : sur un centre anodin, Dimarco trouve Lukaku seul au second poteau, et le Belge n’a plus qu’à pousser le cuir dans le but vide pour transformer la seule frappe cadrée milanaise du match (1-1, 82e). Tout est à refaire, pour les hommes de Spalletti. C’est le moment que choisit Di Lorenzo pour sortir un tap-in : pas attaqué à l’entrée de la surface, le capitano napolitain fait parler sa patte gauche et nettoie la lucarne interiste d’une frappe enroulée (2-1, 85e). Cette fois-ci, la bande d’Onana ne revient pas et encaisse même un dernier but dans les ultimes secondes sur une contre-attaque chirurgicale que Gaetano parvient à conclure (3-1, 94e). Le bambino du club inscrit son premier but avec le Napoli, et termine la rencontre en larmes. Beau pour lui, mais moche pour les Nerazzurri. Qui, avec cette défaite, pourraient perdre leur troisième place en cas de victoire de la Lazio et qui voient surtout leur cousin rossonero revenir à deux petites longueurs.
Napoli (4-2-3-1) : Meret – Olivera, Min-Jae (Juan Jesus, 74e), Rrahmani, Di Lorenzo – Lobotka, Anguissa – Kvaratskhelia (Politano, 83e), Zieliński (Gaetano, 83e), Elmas (Raspadori, 69e) – Osimhen (Simeone, 69e). Entraîneur : Luciano Spalletti.
Inter (3-5-2) : Onana – Bastoni (Acerbi, 58e), De Vrij, D’Ambrosio – Gosens (Lautaro Martínez, 80e), Barella (Brozović, 58e), Aslani, Gagliardini, Bellanova (Dumfries, 74e) – Correa (Dimarco, 74e), Lukaku. Entraîneur : Simone Inzaghi.
Par Tristan Pubert