- Coupe d'Italie
- 1/2
- Naples/Sienne (2-0)
Le Napoli à sa main
Les joueurs de Walter Mazzarri ont facilement disposé (2-0) d’une pâle équipe de Sienne en demi-finale retour de coupe d’Italie. Ils retrouveront la Juventus en finale pour un premier titre depuis 1990.
Naples – Sienne : 2-0Buts : Vergassola (12e CSC) et Cavani (31e) pour Naples.
Le Napoli échangerait bien cette place en finale de la coupe d’Italie contre un ticket pour la Champions 2012/13. Depuis sa sortie de route contre Chelsea, la semaine dernière (1-4 ap), toute la Campanie ne rêve que de ça. Le club de Mazzari est revenu à un point de la Lazio, détenteur pour l’instant du précieux sésame. Bien que le San Paolo soit bien garni, les Azurri n’ont pas l’air d’y être au début. Jusqu’à un coup-franc côté droit (10è) tiré par Lavezzi que toute l’arène parthénopéenne voit dans le but de Brkic grâce à une arabesque improbable de Cavani. Ce n’est qu’un autogoal de Vergassola mais ça fait 1 à 0 quand même. Cavani croit au but du break deux minutes plus tard sur une volée plein fer mais le portier de Sienne s’interpose. La rencontre gagne en substance, en rythme. Naples laisse venir. Larrondo et Maninni se démènent : sur un centre du premier, Campagnoro ôte le ballon du bout du pied au second (17è). Sur un corner pour les visiteurs, le Napoli punit les Toscans sur une contre-attaque supersonique : Cavani donne depuis son camp dans la profondeur pour Lavezzi qui s’enfonce sur le flanc droit, longue passe pour Hamsik, centre en cloche pour l’inévitable cabeza de Cavani (2-0, 31è). Presque sans l’air d’y toucher.
Comme à Stamford Bridge, Inler frappe, Brkic repousse. Comme à Stamford Bridge, Maggio (le joueur le plus sous-estimé de tout le Mezzogiorno) sort, remplacé par Dossena (l’auteur de la main sur le pénalty de Lampard). Larrondo expédie une belle tête au-dessus de la transversale peu avant les citrons (43è). La deuxième mi-temps reprend dans une sorte de brouillard chloroformé. Les hommes de Mazzarri pensent au match de dimanche contre Catane. Depuis fin janvier, le Napoli (5 victoires, 3 nuls) remonte au classement, et depuis l’élimination à Londres, paraît obsédé par la troisième place, dont il a été plus ou moins éloigné toute la saison. Il laisse venir. Brienza se démultiplie mais De Sanctis veille (56è, 67è). On s’ennuie franchement, Sienne peine à se rebeller.
On l’a vu en C1, la société sudiste a du mal à gérer ses temps faibles. Le calcul n’est pas dans son ADN. Lavezzi sur un service d’Hamsik (78è) arrache quelques cris au San Paolo qui baille aux corneilles. Une finale contre la Juve sera, à n’en pas douter, bien plus excitante. Et ça pourra faire un titre. Une première depuis 1990. Brienza y croit jusqu’au bout. C’est bien le seul dans son camp. Mr Valeri siffle la fin et la clameur des tifosi napolitains est toute en modération. On s’habitue vite au succès du côté du Vésuve. Un signe…
Par Rico Rizzitelli