- Ligue Europa
- 1/4 finale retour
- Napoli/Wolfsburg (2-2)
Le Napoli, 26 ans après
La mission était impossible pour Wolfsburg. Battus 4-1 à l'aller chez eux, les Allemands sortent tout de même la tête haute, avec un 2-2 au San Paolo. 26 ans après sa dernière demi-finale, le Napoli est de retour dans un dernier carré européen. C'est beau.
J. Callejón (50′), D. Mertens (65′) pour Naples , T. Klose (71′), I. Perišić (73′) pour Wolfsburg.
L’exploit n’aura pas eu lieu. Après la correction reçue au match aller, devant leur public, les Loups de Wolfsburg n’ont jamais réussi à inverser la tendance, malgré une très nette domination en première période. Ivan Perišić et Nicklas Bendtner ont souvent tenté, mais avec une formation en grande partie modifiée, les Allemands n’ont pu faire mieux qu’un match nul en terres napolitaines (2-2). Heureusement, d’ailleurs, car après l’ouverture du score de Callejón dès le retour des vestiaires et un second but de Mertens, l’addition aurait pu être encore plus salée. Au final, même si le miracle n’a pas eu lieu, Wolfsburg a au moins sauvé son honneur. Emmené par un entraîneur spécialiste en la matière, Naples s’offre une demi-finale bien méritée. 26 ans après l’épopée de la bande à Maradona.
Bendtner donne le ton
Dieter Hecking a beau avoir largement remanié son effectif (Bas Dost et Kevin De Bruyne sur le banc), ce sont pourtant bel et bien ses joueurs qui attaquent les premiers. À peine deux minutes de jeu et Perišić, du bout du pied gauche, est à deux doigts de donner l’avantage aux visiteurs. Idéalement placé sur sa ligne, Andújar repousse le cuir d’une claquette spectaculaire. Dans ce premier quart d’heure, Wolfsburg se donne les moyens d’espérer et se crée logiquement les meilleures occasions. À plusieurs reprises, l’ex-Gunner Nicklas Bendtner manque d’ouvrir la marque, mais bute à chaque fois sur un Mariano Andújar des grands soirs. À l’image de la Vieille Dame hier soir, le Napoli joue très reculé et n’approche les cages de Benaglio que sur de très rares contres orchestrés par Callejón ou Gonzalo Higuaín. Dans l’obligation de faire le jeu suite au 1-4 de l’aller, les Allemands usent et abusent des centres côté droit sans jamais trouver la faille. Ironie du sort, c’est le Napoli, sur sa première véritable occasion (on joue la 44e minute, tout de même), qui est le plus proche de débloquer le compteur par Higuaín. L’horloge tourne, et Wolfsburg n’y arrive pas, l’espoir d’une qualification miracle s’éteint encore un peu plus.
Callejón sonne le glas
Il a suffi d’une étincelle pour allumer le feu italien. 49e minute, Gonzalo Higuaín trouve magistralement Callejón à l’autre bout du terrain qui contrôle une fois, deux fois, trois fois, tire et trompe Benaglio aux vingt mètres. 1-4, 1-0 : maintenant, c’est sûr, Wolfsburg joue pour l’honneur. Mais même ça, les hommes de Dieter Hecking n’arrivent pas à le sauver. Sur un nouveau contre mené à vive allure, Higuaín sert le frétillant Dries Mertens qui fusille, en deux temps, le pauvre Benaglio. À 2-0 (6-1 sur l’ensemble des deux matchs), le Napoli relâche la pression. Benítez sort Higuaín et Hamšík et libère des espaces en défense. Sur un corner venu de la droite, Timm Klose prend le meilleur dans les airs et réduit la marque d’une lourde tête qui file sous la barre. Dans la foulée, Perišić inscrit un second but qui redonne quelques couleurs aux Allemands. Vexé, Mariano Andújar peste sur sa défense qui aurait clairement pu éviter cette égalisation. À 2-2, les Italiens restent qualifiés et les Allemands évitent une deuxième rouste consécutive. Satisfaites du deal, les deux formations en restent là. Comme convenu, le Napoli file en demi-finale, 26 ans après. Cette année-là, en 1989, les Napolitains avaient battu, en demi-finale et en finale, des clubs allemands. Le destin ?
Par Morgan Henry