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Le mystère des défenses perdues

Par Théo Denmat
4 minutes
Le mystère des défenses perdues

On n'avait plus vu une demi-finale aussi prolifique depuis 1960. Treize buts, dont pas mal de talents offensifs, des inspirations de génies... et aussi quelques irritables erreurs défensives. C'est d'ailleurs un fil rouge cette année : et si la C1 était rendue folle par la faiblesse des défenses qui la composent ?

Albert Spaggiari n’avait pas la gueule du bandit le plus doué du pays, Sadio Mané non plus. Et pourtant, après avoir vu passer Messi, Hazard, Griezmann, Willian et Suárez, le Stadio Olimpico a donc vu sauter les gonds de sa porte blindée sous les explosifs d’un type qui n’avait pas réellement la tronche de l’artificier en chef. Cette fois, ce fut rapide : neuf minutes de jeu, une contre-attaque limpide d’inspiration kloppesque, et ainsi s’envolaient les espoirs de « rimonta » romaine. En concluant un quasi copié-collé d’une action qu’il avait loupée au match aller, Mané a surtout mis fin ce soir à une série d’inviolabilité à domicile de la Roma en C1 presque indécente au regard des adversaires passés par là auparavant. On soulignera les roustes, au Camp Nou ou à Anfield, oui, mais précisément : elles se cantonnaient jusque-là aux stades étrangers. C’est finalement un paradoxe posé par cette édition de la Ligue des champions, louée en tout sens pour les festivals offensifs dont elle est la scène : cette année, plus que les buteurs ne sont en forme, les défenses sont à la ramasse. Et les vingt buts offerts en l’espace de 8 jours par le Real, le Bayern, la Roma et Liverpool abondent en ce sens.

Un record vieux des sixties

Leur réputation les précédait, pourtant. Roma, club italien, quatrième meilleure défense de Serie A avec 28 buts encaissés en 35 matchs… Et au moment de contrer un trident rouge sang visiblement habitué à transpercer les chairs, la panique. Tout comme au match aller où la défense à trois avait pris l’eau, le schéma plus classique du soir n’a jamais semblé solide, ou tout du moins serein. Pas franchement mieux en face, d’ailleurs. De manière quasi permanente – et surtout en première période – les défenseurs des deux côtés se sont retrouvés à jouer des un-contre-un, laissant libre champ aux frappes détournées et aux déviations dangereuses en corner. La théorie vaut ce qu’elle vaut, mais Neymar en est probablement la cause : avant que son transfert au PSG ne foute le bazar sur le marché des transferts, son rôle dans la « remontada » avait déjà mis le souk dans les annales des scores observables en C1.

Treize buts en une confrontation aller-retour ? Pas grand-chose, si ce n’est la demi-finale européenne la plus prolifique depuis 1960. Et, plus que des défenses fébriles, on constate surtout des erreurs individuelles. Un but contre son camp de Milner à cause d’une frappe dans la gueule, un cafouillage dans le jeu aérien pour le pion de Wijnaldum, hier Ulreich, les bourdes de Manolas et De Rossi contre le Barça… Manque de calme ? Manque de leaders ? En bref, rares sont les engagés cette année à avoir fait preuve de solidité défensive, occasionnant par là même la phase de groupes la plus prolifique de l’histoire (306 buts). Dans ce sens-là, et pas l’inverse.

Finalistes un peu, fragiles surtout

Alors voilà, s’affronteront donc à Kiev le Real et Liverpool, deux équipes ayant toutes deux encaissé sept buts lors de leurs quatre derniers matchs dans la compétition. Pas franchement rassurant, surtout au vu de la fébrilité dernièrement affichée par Liverpool, encore une fois complètement à la ramasse – ou à la relâche – lors des dix dernières minutes. Avec 394 buts inscrits, le millésime 2017-2018 a déjà flanqué une sacrée trempe à son précédent, crédité de seulement 380 buts. Et au rythme où vont les choses, pourquoi ne pas taper la barre des 400 pions ? Restent sur le ring deux gros boxeurs au pedigree bien particulier : Liverpool, à une unité de choper le statut d’équipe la plus prolifique de C1, rejoignant sur cette marche… le Real Madrid. Après tout tant mieux : les braquages se passent toujours mieux quand les banquiers haussent les mains devant les hommes masqués. « Ni armes, ni violence et sans haine » , comme disait l’autre. Manque de pot, bien défendre demande un peu des trois.

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