- Disparition de Pelé
Le monde pleure le Roi Pelé
Le décès de Pelé a été accueilli avec émoi de par le monde. Revue de presse internationale, en hommage au plus grand.
Le Roi du football nous a quittés. En s’en allant à 82 ans, Edson Arantes do Nascimento « Pelé » a laissé orphelin un pan de l’histoire culturelle mondiale. Et en figure médiatique pionnière, le Rei a droit à sa revue de presse internationale. Toute en ondes positives.
Pelé, le fils du monde
« Pelé, le fondateur du pays du football. » Pour ouvrir le bal, direction le Brésil, évidemment, où, sous la plume aiguisée de l’illustre Carlos Edurado Mansur, O Globo a rendu un hommage aussi sobre que complet à la légende. Car oui, Pelé a révolutionné le football, et les Brésiliens en ont fait profiter le monde. De la sobriété aussi, pour la Folha de São Paulo, voyant en l’ancien numéro 10 « celui qui a démontré la puissance du sport et repoussé les limites de la gloire. » Il faut dire qu’au-delà du sport, Pelé s’est mué en symbole culturel global, plaçant un peu plus son pays sur la carte, et propulsant le football au rang d’art à part entière. Illustration très bien résumée par Tuttosport. « Pelé : le monde s’est arrêté. »
Editorial: Jamais haverá ninguém que se compare a Pelé. https://t.co/H3rPcbuy2x
— Jornal O Globo (@JornalOGlobo) December 29, 2022
La preuve, s’il en fallait une, que le football reste unique, que l’on soit passionné ou non. Son simple microcosme transcende effectivement la pensée humaine, porté par des acteurs immuables. Alfredo Di Stéfano, Johan Cruyff et Diego Maradona ont ouvert la voie, pour aujourd’hui accueillir le chef de file : Pelé. « Tout chez Pelé était magique, ce qu’il faisait l’intronisait » peut-on ainsi lire dans les colonnes d’El País, ajoutant que Pelé était « le football en quatre lettres ». Ce nom, la Repubblica italienne n’hésite d’ailleurs pas à l’ériger en entité mythique. « Pelé était le nom d’un rêve. » Et de poursuivre. « Il avait une voix de contrebasse profonde et caverneuse, et ce son provenait d’un corps peu impressionnant. Mais c’était une illusion d’optique, car Edson Arantes do Nascimento était la quasi-perfection : jambes hypertrophiées, puissance dans chaque geste, et en même temps, agilité et équilibre sublime. »
Pelé l’excellence
Comme un paradoxe, les mots ne seront jamais assez nombreux pour décrire le ressenti provoqué par Pelé. De As à Marca, en passant par la Gazzetta dello Sport, on peut y voir, « le plus grand », « le meilleur », « le Roi » ou « le génie ». Des titrailles internationales venues reprendre, en chœur, un champ lexical similaire : celui de l’excellence. La volonté de montrer que dans ce vestige d’1,75 mètre cohabitait tout ce que le plus haut niveau de sport, fait de talent et de travail, avait à offrir.
Pele, footballing genius who won the World Cup three times and was hailed as the greatest player in history – obituary https://t.co/TDlpspBalJ
— The Telegraph (@Telegraph) December 29, 2022
Une reconnaissance worldwide tel qu’aiment à le dire les Américains, les derniers à l’avoir vu tâter du ballon, et témoins privilégiés de la starification de l’Auriverde. « Il fut la première superstar du football », décrit à ce titre le Times. Et si le Roi était l’interprète du beau football, le mot de la fin sera pour ses inventeurs anglais. Le Guardian décrit ainsi son jeu comme « un lien entre les yeux et le cœur », quand le Telegraph dit de lui « qu’il est au football ce que Beethoven et Michel Ange furent pour l’histoire ». Edson Arantes do Nascimento était en fait simplement « Pelé » .
Par Adel Bentaha