- Italie
- Serie A
- 26e journée
- Milan AC/Hellas Vérone (2-2)
Le Milan prend un gros coup de massue
Le Milan avait le match en main. La victoire dans la poche. Jusqu'à la 94e, cet appel de Nico López dans le dos de la défense et cette égalisation in extremis. Score final : 2-2. Si le Milan n'a pas fait preuve de beaucoup de sérénité pendant ce match, ça reste cruel pour Inzaghi et ses joueurs.
Une histoire de penalty
Les imprécisions donnent le rythme de ce début de match. Les contrôles ratés, les passes trop longues, les tacles en retard et les tirs aux points de corner s’installent sur la pelouse presque aussi rapidement que les joueurs. Au milieu de ce déchet technique, Jérémy Ménez arrive à se faufiler dans la surface véronaise et s’écroule après un contact. Il peut y avoir penalty, mais l’arbitre reste silencieux. Le jeu reprend, et puis Ionita imite le Français quelques minutes plus tard. À la seule différence près qu’il convainc l’homme au sifflet. Pénalty. Le joueur le plus vieux, mais aussi le plus en forme du Hellas, le transforme sereinement. Panenka plein centre pour Luca Toni. Ça fait 1-0. Le Milan ne se démonte pas, mais ne démontre rien non plus. Jusqu’à la 40e et ce corner joué à deux. Mexès est le premier sur le ballon, Ionita le second. Forcément, le défenseur de Vérone chope le pied du Français. Encore penalty. Jérémy Ménez ne réfléchit pas et bombarde plein centre. Un péno chacun, un but partout. Pas de jaloux. Balle au centre.
Mexès, le retour gagnant
En fait, pour comprendre à quel point la maladresse hanta cette rencontre, il suffit de regarder ce deuxième but du Milan. Dès le retour des vestiaires, un cafouillage a lieu dans la surface véronaise. Mexès se retrouve avec la balle complètement enfermé derrière le poteau droit. Sans angle, il bourrine en direction de Tachtsidis. Le ballon touche le poteau, la jambe du Grec et finit par entrer dans les cages. Improbable. Mais qu’importe. Pour le Français, c’est son but, sa victoire, leur victoire. Cette « réalisation » , c’est la preuve qu’il est de retour et que le Milan n’est pas encore à jeter à la poubelle. Le Milan croit tenir sa victoire 2-1. Certes poussive, mais ô combien importante. Les hommes d’Inzaghi tiennent bon. Même quand Diego López est battu, la barre se charge de repousser les attaques véronaises. Alors, on se dit que c’est bon. Que c’est fini. Que le Milan a gagné. Mais le fameux Catenaccio n’existe plus à San Siro depuis bien longtemps. Sur une hésitation défensive de Bonera, Nico López s’échappe et va tromper Diego López dans les dernières secondes. 2-2. Fin du match, les Milanais regardent leur pied. Ils ne sont pas fiers. Pippo Inzaghi non plus. Ils n’en ont pas fini avec les critiques. Mais ils en ont certainement terminé avec leurs rêves européens.
⇒ Résultats et classement de Serie A
Par Ugo Bocchi