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- J9
- Milan-Juventus (1-0)
Le Milan honore son papa
Grâce à un but du (très) jeune Manuel Locatelli, les Rossoneri battent la Juventus sur le score de 1-0 et reviennent à deux unités de la tête. Le Milan serait-il enfin sorti de sa torpeur ?
AC Milan 1-0 Juventus FC
Buts : Locatelli (65e) pour Milan
En larmes pour un but déjà fantastique contre Sassuolo il y a deux semaines, Locatelli a dû cette fois frôler la syncope lorsqu’à la 65e minute, esseulé à l’entrée de la surface, il envoie une praline sous la barre de Gigi Buffon. Le gamin a dix-huit ans et a été propulsé titulaire suite à la blessure du capitaine Montolivo, et pas à n’importe quel poste : playmaker. L’histoire est belle et la standing-ovation qui accompagne sa sortie en fin de match a forcément hérissé plus d’un poil. Après Donnarumma, le Milan a sorti un autre prodige de son centre de formation, surtout, il s’impose face au leader et revient à deux longueurs. Herbert Kilpin, fondateur du Milan dont on fêtait le centenaire de la disparition, a été honoré de la meilleure des façons.
Une minute trente pour refuser un but… valable
Cinq ans que le Milan ne se retrouvait pas aussi bien classé après huit journées, voilà de quoi redonner un peu de piment à ce duel historique du football italien. Surprenants seconds, les Rossoneri ont donc l’occasion de voir ce qu’ils ont dans le bide, d’autant que Montella a rapidement dégagé une équipe type articulée au sein d’un solide 4-3-3. En face, Allegri, dernier entraîneur milanais à avoir battu la Juve, ne déroge pas de son 3-5-2 en version cette fois offensive avec le duo Alves/Sandro sur les ailes. Jouant pourtant à quarante mètres de distance, les Brésiliens se trouvent facilement entre les centres du premier et les incursions du second. La Juve allume quelques mèches, une tête de Benatia et un coup franc dévié de Pjanić, tandis que le Milan répond par un enroulé de Suso que Buffon dévie en corner. Ça, c’est pour les dix premières minutes avant un black-out d’un quart d’heure durant lequel on a le temps d’admirer la défense à trois et demi du Milan. En phase de possession, Abate monte d’un cran, De Sciglio ressert. Ça vient de Spalletti.
Loin d’être flamboyante à cause d’un milieu de terrain toujours aussi peu en verve, la Vieille Dame arrive toutefois à se procurer quelques situations chaudes notamment sur une frappe de Dybala que Donnarumma repousse. Le même Argentin sortira sur blessure à la trentième juste après avoir complètement loupé sa tentative de lob à la hauteur de la ligne médiane. Il est remplacé par Cuadrado. Quelques minutes plus tard, les Bianconeri pensent bien avoir ouvert le score. Aux 35 mètres, Pjanić transforme un coup franc que Bonucci effleure. Donnarumma est surpris, but, festivités et tout le toutim. Plus d’une minute plus tard, M. Rizzoli revient sur sa décision après l’intervention de ses assistants qui ont vu le défenseur hors jeu, à tort. San Siro exulte. Ce sera la dernière action de ce premier round.
Locatelli (dix-huit ans) allume, Donnarumma (dix-sept) sauve
Le second démarre timidement avec une Juve tenant toujours le ballon, mais sans se rendre dangereuse (toute tentative est largement hors cadre) et un Milan butant sur la bande à Bonucci. Le coup de canon de Locatelli intervenant finalement contre le cours du jeu. Il reste alors 25 minutes à disputer, Montella ne prend pas de risque et sort Niang pour un Poli milieu relayeur. Inévitablement, les Turinois augmentent la pression et poussent leurs adversaires à la faute. Les corners s’enchaînent. Mandžukić est envoyé sur le green à la place de Benatia pour un tout pour le tout, mais les Rossoneri résistent et ont toujours un pied et une tête pour repousser les assauts sans fioritures. Contrairement à son collègue milanais, Allegri n’a pas le courage de lancer Moises Kean et ses seize ans et opte pour Sturaro en dernière cartouche, sans succès. Un coup de rein de Donnarumma à la toute dernière seconde sur une frappe de Khedira conclut la soirée en beauté. La Juve tombe pour la deuxième fois de la saison, et encore à Milan puisque sa dernière visite à San Siro s’était soldée par un revers contre l’Inter il y a un mois. Les Nerazzurri s’étaient écroulés ensuite, mais les cousins ont l’air plus solides et peuvent légitimement rêver d’un long duel à l’ancienne.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Valentin Pauluzzi, à San Siro