- Serie A
- J22
- Milan-Inter (3-0)
Le Milan entasse l’Inter
Le 216e derby milanais est pour les Rossoneri qui s'imposent 3-0 grâce à des buts d'Alex, Bacca et Niang. La défaite est dure pour l'Inter qui s'est inclinée sur le même score face à la Juventus ce mercredi.
AC Milan 3-0 FC Internazionale
Buts : Alex (35e), Bacca (73e), Niang (77e)
On appelle ça un tifo prémonitoire. La Curva Sud avait choisi une splendide gigantographie du derby d’octobre 84 représentant l’Anglais Mark Hateley inscrivant le but vainqueur de la tête en surclassant Fulvio Collovati. Justement, une énorme banderole « Surclassez-les » accompagnait cette œuvre d’art. 40 minutes plus tard, Alex s’inspire de cette scène, prend le dessus sur Santon et ouvre le score. En seconde mi-temps, le Milan prend le large et s’impose finalement 3-0. Une victoire qui lui permet de revenir à six points de la zone de Ligue des champions, tandis que l’Inter est définitivement décramponnée de la tête.
Le spectacle est dans les tribunes
Le derby de Milan, c’est surtout un avant-match, et on n’a une nouvelle fois pas été déçu. D’un côté, le tifo des ultras rossoneri donc. De l’autre, un message d’amour des Interistes et une centaine de drapeaux géants qui s’agitent. Au milieu de tout ça, les capitaines Juan Jesus et Montolivo qui jardinent en plantant un olivier pour le derby de la paix. Comme si cette affiche ne s’était déjà pas assez ramollie ces dernières années. Si Mihajlović ne déroge pas de son 4-4-2 bien sage, le Mancio surprend encore tout le monde en foutant Capitan Icardi sur le banc et en alignant Eder (arrivé il y a deux jours), Jovetić, Ljajić et Perišić dans une tactique difficile à déchiffrer. Le début de la rencontre est clairement à l’avantage de ces derniers avec plusieurs percussions qui amènent une tête dévissée de la recrue et une frappe de Brozović que Donnarumma capte en deux temps. Fausse alerte, très vite le match perd de son rythme. Malgré une formation résolument offensive, l’Inter peine à produire des séquences de jeu, tandis que le Milan ne réplique que par la générosité de ses avants. Enfin, M. Damato a décidé de laisser jouer, et les coups se multiplient, les pertes de balle aussi, tandis que les défenses contrôlent sans trop de mal. Le match ne pouvait donc se débloquer que sur un bon vieux classique, centre, tête, but.
Niang achève l’Inter
La seconde période démarre sur les chapeaux de roue, Donnarumma, troisième plus jeune Rossonero dans un derby après deux confrères il y a un siècle, se loupe complètement et bouscule Eder dans la surface, l’arbitre semble accorder un penalty dans un premier temps avant de se rétracter. Excédé, Mancini montre son désaccord et n’obtient qu’une expulsion. L’atmosphère s’électrise un peu plus, mais la rencontre ne s’emballe pas pour autant. On passe tranquillement l’heure de jeu, et le premier changement arrive, Jovetić laissant sa place à Icardi. Coaching gagnant, l’Argentin emploie d’abord le portier adverse, puis se fait déséquilibrer par Alex sur la seconde tentative. Cette fois, c’est la bonne, penalty ! Maurito décide de se faire justice lui-même… et envoie sa frappe sur le poteau ! San Siro explose, un pétard aussi à quelques mètres de Donnarumma.
Les équipes sont coupées en deux, Niang s’empale sur Juan Jesus, mais Abate le seconde, lui ressert le ballon, centre enroulé de M’Baye, Bacca est à la réception, ça fait 2-0 ! Folie ! Il reste un gros quart d’heure à jouer. L’Inter est sonnée et n’attend que le coup de grâce. Il arrive par l’attaquant français qui conclut un 3-contre-2 en deux temps et plante son premier but dans un derby. Il aura le droit à sa standing ovation au moment de se faire remplacer par Balotelli. La Curva Sud passe en mode chambrage et entonne un « Vous gagnerez le championnat » rappelant à leurs cousins qu’ils ont longtemps occupé la tête du championnat, mais oubliant qu’ils ont encore cinq points de retard sur eux. La belle victoire du jour ne faisant qu’augmenter les regrets sur une saison qui aurait pu mieux tourner, mais il n’est pas encore trop tard.
Résultats et classement de Serie APar Valentin Pauluzzi, à San Siro