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Le Milan AC à l’examen d’art florentin

Eric Maggiori
Le Milan AC à l’examen d’art florentin

Cet après-midi, un Milan AC convalescent reçoit une Fiorentina en pleine bourre. Les Rossoneri restent sur une belle victoire face au Chievo, tandis que la Viola a enchaîné trois victoires consécutives. Voilà qui promet.

Depuis huit jours, Massimiliano Allegri dort un peu plus tranquillement. La victoire 5-1 du Milan AC face au Chievo a fait beaucoup de bien à son équipe, tant sur le plan comptable que sur celui de la confiance. Les Rossoneri, qui flirtaient dangereusement avec la zone rouge, ont ainsi bondi en milieu de tableau. Allegri, lui, a éloigné le fantôme du licenciement, qui rôdait autour de lui avant chaque prestation milanaise. En milieu de semaine, Milan a été tenu en échec face à Málaga, à San Siro. Une prestation tout de même rassurante pour des Milanais qui ont su revenir au score, contrairement au match aller en Andalousie. On l’aura compris : ce n’est pas encore la fête, mais ce Milan AC va mieux. Mieux, notamment, qu’au mois d’octobre, lorsque les Lombards avaient enchaîné trois défaites consécutives face à l’Inter, la Lazio et, donc, Málaga. Tout l’inverse de la Fiorentina. L’équipe viola est actuellement au top de sa forme. Emmenée par un Montella qui est en train de confirmer toutes les bonnes choses que l’on pensait de lui, la formation florentine s’est emparée dimanche de la quatrième position. Autant dire que dans la ville des Médicis, on n’avait plus vu ça depuis l’époque Prandelli. Le choc de San Siro, qui se dispute cet après-midi en même temps que le derby romain, a donc des allures de match révélateur. Pour les uns comme pour les autres.

Le retour de Pato

Déjà, il y a un homme au centre de ce Milan-Fiorentina. Il ne s’agit pas de Massimiliano Allegri, mais bien de Vincenzo Montella. Il y a quelques jours, Adriano Galliani, l’administrateur délégué du Milan AC, a clairement fait du pied au coach florentin, en affirmant que « Montella produit le beau jeu qui plaît à Berlusconi » . Véritable appel ou technique de déstabilisation à quelques jours du match ? Dans les deux cas, Max Allegri a tapé du poing sur la table, histoire de montrer qui demeurait l’actuel capitaine du navire. « J’ai commencé cette saison avec beaucoup d’enthousiasme et je vais rester au Milan AC au minimum jusqu’en 2014 » . Voilà qui devait être dit. Oui, sauf que le coach milanais n’est pas franchement en position de décider. Avant la victoire contre le Chievo, il était passé à deux doigts de se faire virer, notamment lorsque son équipe avait failli s’incliner à Palerme (de 2-0 à 2-2 en fin de rencontre). Si les derniers résultats ont, semble-t-il, remis un peu de sérénité dans tout ça, rien ne dit qu’une défaite contre la Fiorentina ne remettrait pas l’entraîneur dans une position très délicate. D’où l’importance de continuer la bonne série cet après-midi.

Même si les Milanais ont déjà compris une chose : pour le Scudetto, c’est terminé. « Lors des deux dernières années, j’ai eu une grande équipe, mais cette année, il était impensable d’être en tête du championnat après deux mois » admet Allegri, qui ne tenait toutefois pas le même discours cet été. Avant d’affronter la Fiorentina, le champion d’Italie 2011 compte en effet 17 points de retard sur le leader turinois, large vainqueur de Pescara hier soir. Il s’agit donc de remonter la pente pour aller chercher l’Europe, minimum syndical pour une équipe comme le Milan AC. Pour ce, Allegri va très certainement s’appuyer sur les choix gagnants inventés lors des dernières sorties, à savoir un 4-2-3-1 avec Pato seul en pointe, devant un trio offensif composé d’Emanuelson, Bojan et El Shaarawy. Le retour de Pato (s’il ne se pète pas quelque chose dans les prochaines rencontres) est évidemment importantissime pour l’équipe milanaise, qui ne peut pas éternellement compter sur le seul El Shaarawy, aussi décisif le jeune Pharaon soit-il. En défense, Allegri devrait titulariser à nouveau Kevin Constant sur l’aile gauche, le Guinéen ayant convaincu lors du match de C1 face à Málaga, délivrant le centre décisif pour le but de Pato. Et Boateng ? Mieux vaut éviter le sujet. Par respect pour lui.

Jovetić à l’infirmerie

En face, c’est donc une Fiorentina en plein sprint qui débarque à San Siro. Pour les Florentins, la dernière venue à Milan pour y affronter le Milan AC est un bon souvenir. En avril dernier, l’équipe de Delio Rossi, au fond du trou et au bord de la zone de relégation, était venue s’imposer 2-1 grâce à un but d’Amauri dans les dernières minutes, ce qui avait mis un énorme coup de massue sur la tête des Rossoneri dans la course au Scudetto. Cette année, ce n’est donc pas la même histoire. Après un début de championnat un peu compliqué (la Fiorentina jouait bien mais n’arrivait pas à gagner ses matchs), la bande de Vincenzo Montella s’est mise en route. Elle est d’ailleurs invaincue en Serie A depuis le 30 septembre, une défaite 2-1 contre l’Inter… à San Siro, tiens donc. Depuis, elle s’est payé le scalp de Bologne, de la Lazio, du Genoa et, dimanche dernier, de Cagliari. Beau jeu, joueurs qui semblent se connaître depuis toujours alors que l’effectif a été totalement révolutionné cet été : la Fio est indubitablement l’une des belles surprises de ce début de Serie A, et la quatrième place obtenue la semaine dernière n’est que la juste récompense de toutes ces belles choses. Suffisant pour arriver à San Siro en favori ? Oui. C’est une certitude.

De fait, Montella a su, en quelques semaines, inculquer une mentalité de battants à ses joueurs, qui fait que la Fiorentina affronte toutes ses rencontres avec la volonté de gagner, comme elle l’avait prouvé face à la Juventus il y a quelques semaines (0-0, mais que d’occasions). Seul point noir pour l’ancien coach de la Roma et de Catane : la blessure de son joueur-clef, Stevan Jovetić. Le Monténégrin devra rester à l’infirmerie pour 15 jours, et ne sera donc pas du déplacement à Giuseppe Meazza. Un coup dur pour la formation florentine, puisque Jo-Jo est impliqué sur 9 des 16 buts de son équipe cette saison (6 buts et 3 passes décisives). Montella devrait donc titulariser le duo Ljajić-Toni en attaque, dans ce 3-5-2 désormais cher à l’entraîneur né dans le même village que Toto Di Natale. L’occasion est belle de prouver que sa Fiorentina a réellement l’intention de jouer les premiers rôles cette saison. Une Fiorentina qui n’a plus goûté à l’Europe depuis trois ans, et qui, en ce début de championnat, semble avoir toutes les cartes en main pour disputer la troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Match révélateur ? Oui. Mais aussi le genre de match qui peut faire mal au vaincu. Pas pour les mêmes raisons, certes, mais mal quand même.

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Eric Maggiori

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