- JO 2012
- 1/2 finale
- Mexique/Japon (3-1)
Le Mexique pour une première
La demi-finale inédite entre le Mexique et le Japon a accouché d’un match serré. Les deux meilleures défenses du tournoi ont exploité les erreurs adverses, et au final, c’est le Japon qui en a commis le plus. El Tri disputera samedi sa première finale olympique.
Mexique – Japon : 3-1
Buteurs : Otsu (11e) pour le Japon ; Fabian (30e), Peralta (64e), Cortés (92e) pour le Mexique
Et une finale pour le Mexique, une ! Au terme de cette première demie, les Mexicains ont pris le pas sur des Japonais qui constituaient jusque-là, pourtant, la belle surprise de ces JO. Ce mardi, les tombeurs de l’Espagne sont apparus usés et fatigués, notamment en deuxième période.
Duel de défenses
Désireuses de ne pas trop se livrer, les deux formations misent sur la défense. Cependant, c’est le Japon, avec son pressing ultra-super-haut, aperçu à plusieurs reprises pendant le tournoi, qui entre le mieux dans son match. Cette tactique lui permet d’emmerder des Mexicains habitués à chercher la profondeur. Ces derniers multiplient les pertes de balle, et ont vraiment du mal à sortir de leur moitié de terrain. Dans ce contexte, les Nippons vont en profiter en sortant leur toque : Higashi tricote, sert Otsu devant la surface, l’attaquant contrôle et frappe direct, en demi-volée. Corona ne peut qu’admirer la lucarne (0-1, 11e). Habitué à se relever, El Tri doit d’abord contourner le pressing japonais. Une mission qui semble impossible : aucune équipe n’y est encore parvenue dans le tournoi. Pourtant, malgré leur première réalisation, les Nippons reculent d’un cran. Un peu trop même. Car si leur but est de laisser l’initiative à l’adversaire, pour exploiter la moindre faille, cette baisse d’intensité dans le pressing va être profitable aux Mexicains. Ainsi, le gardien japonais a les genoux qui tremblent une première fois, sur une tentative de Giovani à l’entrée de la surface (27e). Il ne peut que constater les dégâts quelques minutes plus tard, lorsque Fabian claque sa tête à bout portant, après une déviation sur corner (1-1, 30e). Le match se ferme, on stoppe les éventuelles prises de risque. Du coup, le dernier quart d’heure est, comment dire… chiant.
Une lucarne, et point barre
La seconde période redémarre sur ce rythme très lent, entre deux équipes attentistes. C’est une erreur du gardien japonais qui va décanter les choses. Une saloperie de relance à la main dans l’axe, le défenseur central est pris par le pressing d’un attaquant mexicain, le ballon revient dans les pieds de Peralta. Aux 20 mètres, ce dernier trouve la lucarne. Allez, boom, 2-1. On joue la 64e minute. Menés, les Nippons doivent attaquer. Une situation qui leur est étrangère, dans ces JO, et ça se voit. A aucun moment, ils ne parviennent à se distinguer, multipliant même les erreurs techniques en fin de partie. La tension, sans doute. El Tri en profite pour enfoncer le clou, au bout du temps additionnel, grâce au nouvel entrant, Javier Cortés, qui s’offre un une-deux côté droit, résiste au retour d’un Japonais, avant de la mettre entre les jambes du portier (3-1, 92e). Teq’ paf’ : le sel, le shot, la citron. 1, 2, 3-1. Les Mexicains accrochent enfin une finale olympique, pour leur huitième participation aux JO. Tandis que le Mexique attend le nom de son adversaire pour la médaille d’or (soit le Brésil, soit la Corée), les Japonais pourront reporter leurs espoirs de première marche sur leurs homologues féminines…
Alexandre Pauwels