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Le mental, coco !

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Le mental, coco !

Il y a quelque trois ans, au vu des performances françaises en Ligue des Champions, on se demandait où étaient les couilles. Aujourd'hui, on sait, on les a vues : elles sont de sortie.

Quatrième journée de l’épreuve reine en Europe. Lyon a rejoint Liverpool dans les arrêts de jeu, via un but à la 90ème minute. Bordeaux a cogné le Bayern sur sa pelouse, 2-0, avec un but dans les arrêts de jeu. Et Marseille ne s’est pas contenté de gagner contre Zurich, mais leur a littéralement passé un set façon Federer, 6-1. Buts dans les arrêts de jeu, gros score, les clubs français font du chiffre. Et ça se ressent au niveau du classement. Après quatre rencontres de Champion’s, Lyon et Bordeaux sont premiers de leur groupe avec 10 points (devant des formations comme la Juve, le Bayern ou Liverpool, excusez du peu) et Marseille, pourtant dans le groupe du Milan et du Real, n’en sort pas si mal : troisième avec 6 points, soit seulement un de moins que les deux ténors. Les Phocéens ont assuré leur participation à l’Europa League (feue UEFA) et les deux autres représentants français ont leur destin de futur premier de leur groupe entre leurs mains. Au moment du tirage, ce n’était pas gagné.

Au-delà des résultats, c’est la manière qui interpelle. Contre la Fiorentina, où l’équipe s’est serré les coudes pour se sortir du guêpier italien ; contre Liverpool, dominé tactiquement à l’aller et repris contre le cours du jeu au retour ; les Lyonnais ont fait preuve d’un courage et d’un mental à toute épreuve. Ressources et force de caractère étaient déjà les marques de fabrique du Lyon de Gérard Houllier (sans parler de ces fameux buts en fin de rencontre qui en ont fait enrager plus d’un), la qualité de l’équipe de Claude Puel est avant tout sa détermination, son état d’esprit, et… son entraineur. Claude Puel connaît l’exigence du haut niveau (on ne fait pas du haut niveau avec des gens moyens) et demande à ses joueurs d’agir en conséquence et de bien se rentrer ça dans le crâne. Mieux, quand ça ne veut pas, le coach rhodanien n’hésite pas à mettre la main à la patte et à leur donner un coup de main, comme avec l’entrée de Sidney Govou contre Liverpool et la réorganisation (replacement de Lisandro dans l’axe) qui en a suivi puis le but. Une équipe française qui rejoint Liverpool dans les arrêts de jeu et condamne les Reds à l’exploit pour sortir de leur groupe de Champion’s League, on aura tout vu.

Côté Bordeaux, la claque prise à Stamord Bridge (4-0) à l’automne dernier paraît bien loin. Un partout à Turin, victoire sérieuse contre la Maccabi, double 3points face au Bayern, Bordeaux fait le taf. Outre le nul sur le pré de la vieille dame, c’est surtout la confrontation contre les Allemands qui est remarquable. A l’aller, à Bordeaux, le Bayern a été dominé dans le jeu ; au retour, à Munich, il l’a été tactiquement. Sans avoir la balle, Bordeaux a contrôlé la rencontre comme les offensives teutonnes, est sorti une première fois planter un but sur coup de pied arrêté, une seconde dans les arrêts de jeu placer un contre létal. Une équipe française qui joue comme la Juve et la devance dans un groupe de Champion’s League, on aura tout vu.

Si Marseille n’a pas su/pu faire aussi bien que ses comparses, les Olympiens ont au moins le mérite de ne pas avoir totalement perdu pied contre le Real ou le Milan. Enfin sur le pré, parce qu’au tableau d’affichage, ce n’était pas la même. Car si un certain sentiment d’amertume “on aurait pu mieux faire, c’est tout de même pas de pot, enculé d’arbitre” (ou de Pippo Inzaghi, c’est selon) a caractérisé les deux après-matchs, ce n’était pas pour rien.

Véritablement changement de paradigme ? Coup de chatte ? Ni l’un ni l’autre, ou un peu des deux, c’est vous qui voyez. Restent des caractéristiques communes qui permettent de dégager une tendance, mais aussi de comprendre ce qui sépare encore l’OM de ses deux collègues. Si Bordeaux, Lyon et Marseille ont tous trois un super gardien (les trois de l’EDF), les deux premiers cités possèdent une défense disons plus sereine que l’OM. Mais ce n’est pas là le frein principal pour les Olympiens. Si Bordeaux assure comme personne sur coups de pied arrêtés (5 de ses 6 buts dans l’épreuve) et Lyon possède un tueur (d’enfants ?) avec Lisandro, Marseille, qui compte sur Abriel et des têtes d’Heinze, est justement à un buteur près d’avoir le même bilan que ses deux comparses. Las, Brandao est moche et Morientes carbo. Et pourtant, les Marseillais ont le mérite de ne rien lâcher. Le mental on vous dit. Et de bons entraineurs. Puel, Blanc, Deschamps, ou une manière de faire tout en sérieux, application et réalisme. A l’italienne serait-on tenté de dire. Où l’on repense en écho à cette phrase d’Albertini suite à l’élimination de l’Italie par la France 98 : « On a accouché d’un monstre » .

Denis Zakaria a plus d’un tour dans son sac

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