- Suomen Cup
- Finale
- HJK-Inter Turku (0-1)
Le match que vous n’avez pas regardé : HJK-Inter Turku
Un samedi après-midi ensoleillé, une poignée de supporters acharnés, un seul but à savourer et un coup de tondeuse mérité. Tout ça, c’est la finale de la Coupe de Finlande entre le HJK et l’Inter Turku, et c’est le match que vous n’avez pas regardé.
HJK 0-1 Inter Turku
But : Kuningas (82e) pour les Sinimustat
Il y a des coupes nationales très simples à comprendre, en France par exemple. D’autres sont un peu plus capillotractées, comme c’est le cas en Allemagne, mais aussi en Finlande. Depuis la réforme de la Suomen Cup en 2017, il faut s’armer de patience. Tout commence par un système de tours préliminaires auxquels participent tous les clubs inscrits auprès de la Fédération, à l’exception des pensionnaires de première et deuxième division. Une fois ce premier écrémage effectué, ces derniers rejoignent leurs compères des ligues inférieures dans un système de poules qui précède des playoffs menant aux quarts de finale. Quant à la suite, elle ressemble à n’importe quel tournoi classique. La finale de cette édition 2017-2018 (qui, contrairement au championnat, ne se joue pas sur l’année civile) oppose le vainqueur de l’édition précédente, le HJK, détenteur du record de titres en Finlande, face à l’Inter Turku, plus jeune, mais qui s’est déjà fait un petit nom sur la scène européenne. Par un beau samedi ensoleillé, les deux clubs du sud du pays se retrouvent au charmant OmaSP Stadion, antre du Seinäjoen Jalkapallokerho (ou SJK pour faire court). Dans les gradins, ils sont plus ou moins 3000 à s’être donné rendez-vous pour savoir qui du club de la capitale Helsinki ou de son voisin de Turku remportera le premier ticket européen de l’année.
#SuomenCup finaali, aurinko paistaa, faneilla on meininki päällä ja kentälläkin tapahtuu! En juuri nyt keksi mitään parempaa tapaa viettää lauantaita. #HJKINT pic.twitter.com/Sw4nTzjPDf
— Jami Vesaniemi (@JamiVesaniemi) 12 mai 2018
Prodige, hold-up et tondeuse
Actuellement deuxième du championnat après huit journées, le HJK illustre sa bonne forme du moment en dictant le tempo de cette finale. En face, l’Inter Turku compte certes un match de moins, mais surtout onze points de retard sur son rival de la capitale. Et l’écart de niveau se fait vite ressentir. Klauss a rapidement l’opportunité de concrétiser la domination des Helsinkiens, mais la frappe à bout portant de l’Italo-Brésilien se heurte à un solide Henrik Moisander. La première période est d’ailleurs l’occasion pour les deux portiers de se mettre en valeur : après Moisander, c’est le jeune Maksim Rudakov – arrivé cet hiver en prêt du voisin Zénith Saint-Pétersbourg – qui sauve les siens en claquant une parade de tout son long sur un puissant coup franc à trente mètres botté par Mika Ojala. L’ailier droit, de retour au bercail après un petit séjour de deux ans passés en D2 allemande, retente sa chance à la même distance quelques minutes plus tard, mais Rudakov boxe une nouvelle fois la tête du jeune prodige néo-international, Benjamin Källman, vers qui se concentre toute la construction du jeu de l’Inter. Finalement, le 0-0 à la pause semble logique, malgré une légère domination du Klubi.
Moisander! Henkka ryösti juuri koko Klubin hyökkäysarsenaalin. #suomencup #fcinterturku #enemmänyhdessä Video: Ruutu Urheilu pic.twitter.com/FS6u6CgPTd
— FC Inter Turku (@FCINTERofficial) 12 mai 2018
La deuxième période est à l’image de la première. Déterminé à remporter une deuxième coupe de suite, HJK continue de faire le jeu, mais se heurte à chaque fois à un bloc défensif extrêmement compact, qui de son côté, n’attend qu’une petite faille pour partir en contre et espérer que Benjamin Källman finisse par en planter un. Raté pour le petit bonhomme, mais la stratégie mise en place par le coach Fabrizio Piccareta (un nom familier aux suiveurs de Sunderland, puisqu’il a été l’assistant de Paolo Di Canio sur le banc des Black Cats), elle, finit par se révéler gagnante. Déboulant sur la droite, l’inévitable Mika Ojala adresse un superbe centre non pas à Källman, mais au vétéran Timo Furuholm, qui fusille Rudakov, laissé seul par une défense prise de court. Le Russe repousse, mais ce renard de Mikko Kuningas, entré en jeu dix minutes plus tôt, suit bien et commet un hold-up magistral.
Päivän Kuningas! Mikko Kuningas ratkaisi maalillaan Interille Suomen Cupin mestaruuden lukemin 0-1! #fcinterturku #suomencup #kuningas #enemmänyhdessä pic.twitter.com/pjlCccQtFy
— FC Inter Turku (@FCINTERofficial) 12 mai 2018
Victoire de l’ancien club de Julien Faubert par le plus petit des écarts. Le temps de fêter la réception d’un chèque de 50 000 euros et de tondre Mika Ojala pour respecter un pari, et Turku verra l’Europe la saison prochaine. Les Sinimustat peuvent désormais se consacrer à plein temps à leur mission remontée au classement en championnat.
Mika Ojala ja cup mestaruuden parturointi! #fcinterturku #enemmänyhdessä pic.twitter.com/8NUY3QViQB
— FC Inter Turku (@FCINTERofficial) 12 mai 2018
Helsingin Jalkapalloklubi (4-2-3-1) : Rudakov – Rafinha, Obilor, Patronen (Gamal, 85e), Jalasto – Annan, Dahlström – Yaghoubi, Valencic, Alho (Vertainen, 78e) – Klauss. Entraîneur : Mika Lehkosuo.
FC Inter Turku (4-4-2) : Moisander – Mansally, Penninkangas, Nyman, Mäntylä – Ademi (Kuningas, 71e), Sesar (Mäkitalo, 67e), Mäenpää, Ojala – Kälmann (Garcia, 88e), Furuholm. Entraîneur : Fabrizio Piccareta.
Par Julien Duez