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  • J11
  • Bastia-Saint-Rémy (6-0)

Le match que vous n’avez pas regardé : Bastia-Saint-Rémy

Par Florian Cadu, à Bastia
4 minutes
Le match que vous n’avez pas regardé : Bastia-Saint-Rémy

De la Pietra, des chants corses et un public déchaîné : rien n'a changé à Bastia, si ce n'est que le club évolue en National 3. Et qu'il commence à administrer des raclées. Comme samedi face au malheureux Saint-Rémy (6-0).

Bastia 6-0 Saint-Rémy

Buts : Mesbah (29e), Manset (57e, 67e et 79e), Benhaim (64e) et Romain (70e)

Il y a un an presque jour pour jour, le Sporting Club de Bastia s’imposait dans son antre face au FC Metz. 366 jours plus tard, l’équipe corse évolue toujours dans son stade, gagne encore en gardant sa cage inviolée, provoque toujours et encore des passions déchaînées. Les seules différences, c’est qu’elle joue le haut du tableau – contrairement aux Grenats – et, surtout, qu’elle végète dans les profondeurs du football français – contrairement, là aussi, aux Grenats. Reste que cette entité continue de vivre. Sa superbe victoire du week-end l’a de nouveau prouvé, s’il fallait encore s’en persuader. Et c’est tout ce qui compte.

Des chants, des cris, des petites embrouilles et un but

Évidemment, Armand-Cesari est beaucoup moins rempli que la saison dernière. Faut-il vraiment rappeler que le Sporting est passé de l’élite à la cinquième division en l’espace de quelques semaines ? Furiani n’a même pas le droit à ses 4500 supporters habituels, « à cause du trail qui attire la moitié des fans » , selon Jean-Philippe, ancien salarié du club devenu bénévole par la force des relégations. Mais si les tribunes peuvent paraître vides au regard de la taille du stade, le nombre de personnes venues affronter le froid est assez exceptionnel pour un match de National 3. L’identité de l’île, quant à elle, est toujours aussi présente. Une Pietra dans la main gauche, un sandwich jambon-fromage (qui n’a bien entendu rien à voir avec le parisien) dans la droite, les supporters se (ré)chauffent avec des chants corses au volume poussé dans l’enceinte.

Une fois le coup d’envoi sifflé par l’arbitre – qui doit rapidement subir les huées et les « Enculés ! » classiques du public –, les Bleus font ce qu’ils peuvent pour tenir leur rang de favori. En face se dresse Saint-Rémy, quatrième du championnat (un point devant Bastia, qui a disputé un match de moins en raison des intempéries du week-end dernier). Et comme tous les adversaires du RCB cette saison, Saint-Rémy joue sa vie. Rossi, le coach des locaux actuellement suspendu (pour huit matchs !), a prévenu : « Tous les week-ends, on est attendu. Normal, on est le Sporting. C’est un rêve de jouer contre ce club, encore plus à Furiani. Donc le degré de motivation monte d’un cran chez l’adversaire. » Message entendu par ses joueurs, qui dominent assez largement et ouvrent le score à la demi-heure de jeu à la suite d’un exploit individuel de Mesbah après deux-trois embrouilles très couleurs locales…

Vingt minutes dingues

« C’est n’importe quoi ! C’est n’importe quoi ! Saint-Rémy a enchaîné 600 fautes et n’a pas reçu un seul jaune, alors que Cioni est averti dès sa première ! » Pas franchement réconciliés avec les arbitres, les journalistes du coin ragent après la biscotte récoltée par le capitaine bastiais. Quelques secondes plus tard, Saint-Rémy manque de peu l’égalisation. « J’ai beau ne plus être en Ligue 1, rien n’est facile, a légitiment expliqué Cioni, l’ancien de Ligue 1, la veille. Chaque rencontre est un combat. » Régénéré par les chants régionaux de nouveau entendus à la pause, le SCB accélère en début de seconde période. Mais son manque d’efficacité laisse un peu d’espoir à l’outsider.

Pas très longtemps, cela dit. Sur un déboulé de Benhaim, Manset devance la sortie peu inspirée du portier, Charrin, et place une jolie tête gagnante sur le centre de son partenaire. 2-0, le break est fait. Cinq minutes plus tard, le passeur devient buteur, et colle sa superbe reprise en lucarne. Terminé ? Que dalle. Après s’être amusé avec son défenseur direct, Manset s’offre un doublé et confirme la belle victoire des siens. Romain, lui, balance une praline des trente mètres et lobe le malheureux gardien. Pendant ce temps-là, Manset accroche le triplé. Cinq buts en vingt minutes : Furiani, qui n’avait pas encore vu sa teammarquer à plus de trois reprises dans une même partie depuis l’été, est en folie. La place de dauphin en poche, Bastia est loin d’être décédé. La musique peut se rallumer.

L’ondeci de Bastia : Anthony, Cioni, Camara, Diallo, Coulibaly, Medori, Derouard, Benhaim, Manset, Romain, Mesbah. L’ondeci de Saint-Rémy : Charrin, Abbaoui, Drouhin, Bizzou, Simondi, Cheraga, Botella, Khalk, Guise, Segueni, Barnoussi.

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Par Florian Cadu, à Bastia

Propos recueillis par Florian Cadu

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