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- OM/Bordeaux
Le match en films
Ces dernières années, de belles histoires se sont écrites lors des visites des Girondins au Vélodrome. Probable d'ailleurs que les acteurs de dimanche s'en inspirent. Retour sur les scripts des derniers sommets.
Titre : Le doublé du super-sub / Acteur : Kaba Diawara / Saison 1998-1999
Alors qu’en septembre, une poignée de journées du championnat de France s’est déjà disputée, tous les observateurs connaissent déjà le nom des deux premiers. Rien n’échappe aux deux cadors coachés par Baup et Courbis. Pour la première confrontation, les Olympiens vont l’avoir mauvaise. Comme une semaine avant contre Rennes suite à une boulette de Gallas, ils vont se faire rejoindre dans les dernières minutes. Sur un coup de pied arrêté, Kaba Diawara signe un doublé et évacue sa frustration de passer derrière le duo Laslandes-Wiltord. Il fera encore plus mal au club phocéen en y signant neuf mois plus tard.
Pressenti pour le remake 2011 : Gameiro n’est pas chaud pour venir à Bordeaux, Djibril Cissé non plus. Pourtant les dirigeants cherchent encore tous azimuts. Anthony Modeste se fera un plaisir de rappeler qu’il existe.
Titre : La vengeance en un but / Acteur : Christophe Dugarry / Saison 1999-2000
Pour les clubs français, la nouvelle formule de la Ligue des Champions, c’est un sacré coup dans le ventre. La confrontation confirme néanmoins que Bordeaux la digère plus facilement : victoire 2-0 avec, surtout, un but de Dugarry. Il avait quitté Marseille avec un pare-brise explosé à la batte de baseball. Alors quand il pousse la balle dans les filets, il s’arrête, fixe le virage qui le conspue puis tourne les talons. Classe.
Pressenti pour le remake 2011 : Cédric Carrasso avait été infranchissable lorsqu’il était revenu avec Toulouse au Vélodrome il y a deux ans, contrecarrant bien comme il fallait les plans de l’OM pour le titre. Il pourrait refaire la même, avec en prime une bise à Lolo Spinosi, écarté l’été dernier mais toujours au club.
Titre : La dernière chance gâchée / Acteur : Cyrille Pouget / Saison 2000-2001
L’OM d’Abel Braga a du mal à se positionner. Le technicien brésilien établit un système avec une pointe, pensant que son poulain Severino Lucas va signer. Mais l’arnaque part finalement à Rennes. Braga doit donc faire avec Bakayoko. Et Pouget en alternative. Même si rien n’est fait pour le mettre en confiance, le blondinet a sa chance en septembre. En une mi-temps, il s’enterre définitivement. Il foire toutes ses occases, Bordeaux marque le but qu’il faut en contre. Ne lui reste que la D2 suisse pour se faire oublier.
Pressenti pour le remake 2011 : Bah Gignac, évidemment. Marseille, c’est pas le Real Madrid.
Titre : Jeune et sans pitié / Acteur : Pierre Ducasse / Saison : 2007-2008
Parti de très bas, Marseille, sous l’impulsion d’Eric Gerets, remonte droit vers son objectif, la qualif en Champions. A trois journées de la fin, il faut quand même gagner impérativement contre le dauphin de L1, Bordeaux, pour enfin recoller à Nancy. Crispé, l’OM arrive quand même à ouvrir le score sur une belle boulette de Ramé (se claquer au moment où Niang déboule, c’est quand même ballot). 1-0 score parfait. Mais comme bien souvent dans pareille situation, les visiteurs vont mettre un but sur une action anodine. Derrière, les Phocéens poussent mais Ducasse, sur une demi-opportunité, fait parler sa réussite avec une volée magistrale.
Pressenti pour le remake 2011 : International espoir au moment des faits, Pierre Ducasse est toujours au club. Mais loin du niveau de ses potes de la génération 87. Il a pourtant emmagasiné de l’expérience à Lorient l’an dernier, mais quand Tigana le tire du banc, c’est pour le mettre arrière droit. Pas évident de mettre des volées de si loin…
Titre : Le chant du guerrier / Acteur : Julien Rodriguez / Saison 2008-2009
Pas au mieux fin janvier, Marseille doit absolument battre la séduisante équipe de Blanc pour rester dans la course au titre. Malgré une action de dingue initiée dans les premiers instants de la partie par Chamakh et Gourcuff, les Olympiens ne vont pas paniquer, fidèles aux consignes : de l’engagement, de la virilité et des coups. Comme un symbole, Julien Rodriguez oublie ses blessures le temps d’un match pour être infranchissable. Il sort ovationné à deux minutes de la fin pour montrer à Paganelli qu’il n’a rien perdu de son accent.
Pressenti pour le remake 2011 : Edouard Cissé pourrait faire une partie monstrueuse avant de rendre professionnellement l’âme. Sinon, Julien Rodriguez est toujours dans les parages. Un puissant sédatif et c’est parti.
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