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Le match à suivre de la sixième journée de Premier League
Même lieu, mêmes têtes et presque mêmes enjeux. Quatre jours à peine après leur confrontation en League Cup (victoire 2-0 des Foxes), Leicester et Liverpool se retrouvent samedi au King Power Stadium dans une affiche où il y a peu à gagner, mais beaucoup à perdre.
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Couper court aux séries
La barque des Reds était plutôt robuste pendant le mois d’août, se payant le luxe de couler Arsenal (4-0), malgré les remous autour du cas Coutinho. Mais les conditions de navigation se sont clairement dégradées en septembre : depuis la trêve internationale, soit quatre rencontres, Liverpool n’entrevoit plus les rivages de la victoire. L’exclusion et la suspension de Sadio Mané face à Manchester City (0-5) a fait encore plus de mal que prévu, puisque les hommes de Klopp ont ensuite enchaîné deux nuls frustrants face à Séville (2-2) et Burnley (1-1), avant la défaite mardi face à Leicester. Le Sénégalais devra encore patienter deux matchs avant de retrouver les siens, qui auront à cœur de ne pas réitérer leur série de cinq matchs sans victoire du mois de janvier 2017 qui leur avait coûté le podium. D’autant plus qu’une défaite à Leicester pourrait les éjecter du top 10. Pour les Foxes, il est aussi l’heure de réagir, puisque les coéquipiers de Jamie Vardy restent sur trois matchs de championnat sans victoire et pointent à la quinzième place du classement, avec le même nombre de points que le premier relégable. Le principe même du match couperet pour les deux camps.
Slimani a retrouvé l’appétit
« Islam peut être un danger pour n’importe quelle équipe à condition de l’alimenter en ballons » , a épilogué Craig Shakespeare mardi après le match de League Cup, même si le Fennec n’a pas eu besoin qu’on lui prémâche le travail. Après un petit décalage de Shinji Okazaki et une course tout en puissance, l’attaquant des Foxes a trouvé la lucarne de Danny Ward depuis l’extérieur de la surface. Un regain de confiance qui devrait lui permettre d’avoir sa chance ce samedi et d’ouvrir enfin son compteur but en Premier League cette saison, surtout face à une défense qui sait gâter ses adversaires. Car depuis le début du championnat, l’Algérien n’a pu profiter que d’une titularisation et de trois entrées en cours de jeu, devant se rabattre sur la League Cup pour montrer qu’il a toujours un bon coup de fourchette. Après une préparation tronquée à cause d’une blessure à la jambe et une récente mise à l’écart en sélection par l’Espagnol Lucas Alcaraz, Islam Slimani a l’occasion de prouver que l’appétit vient en marquant.
Ménage à trois dans les cages de Liverpool
« Pas sûr que le monde soit prêt à comprendre cette décision aussi folle de titulariser le troisième gardien sans que ça soit lié à des blessures » , narguait Jürgen Klopp avant le match de League Cup, pensant révolutionner les mœurs. Mais le technicien allemand a surtout installé encore un peu plus le doute dans les têtes de ses gardiens en titularisant mardi le Gallois Danny Ward, habituel numéro 3. Là où l’alternance coupe-championnat est privilégiée dans plusieurs grands clubs européens, Liverpool innove avec une nouvelle répartition des tâches sur le modèle des 3×8. À Simon Mignolet le championnat, à Loris Karius l’Europe et donc à Ward les coupes nationales, à moins que le numéro 4 Ádám Bogdán soit sollicité pour la FA Cup. Pour un résultat pour l’instant peu convaincant : les Reds ayant encaissé dix buts sur les quatre matchs depuis la trêve internationale. « Je n’ai pas compris les choses de cette manière » , réagissait Mignolet il y a quelques jours, lui qui pensait être le numéro 1 légitime et sera sous pression face à Leicester. « Comme tout joueur, je veux disputer tous les matchs, mais on subit les décisions de l’entraîneur. C’est lui le patron. » Si le but est de garder le numéro 1 sous pression, c’est réussi.
Coup d’œil sur les précédents
La petite sauterie de mardi dernier n’a fait que confirmer la tendance entre ces deux clubs. Depuis deux saisons, celui qui reçoit est celui qui l’emporte. La dernière fois que Liverpool est venu s’imposer au King Power Stadium, c’était en décembre 2014, l’année du retour dans l’élite des Foxes. Autant dire que depuis cette époque, de la bière a coulé dans les gosiers des supporters de Leicester, et les coéquipiers de Ryad Mahrez ont acquis un autre statut. À noter également que Jamie Vardy a planté lors des trois derniers matchs de Premier League face aux Reds. Ça commence à faire beaucoup pour ne pas croire en un succès des petits hommes en bleu.
Par Mathieu Rollinger