- C3
- Quarts
- Beşiktaş-Lyon (2-1)
Le Lyon est fort ce soir
Beşiktaş et Lyon ont offert un grand match de Coupe d'Europe, avec du jeu, des occasions, de l'intensité et des émotions. Mais il n'y avait qu'une place en demi-finale, acquise aux tirs au but par des Lyonnais qui ont joué avec les nerfs de leurs supporters, mais ont montré qu'ils avaient un gros caractère.
Beşiktaş 2-1 Olympique lyonnais
Buts : Talisca (27e, 58e) pour Beşiktaş ; Lacazette (35e) pour Lyon
Toucher du bois. En général, cela porte chance, mais en football, c’est le plus souvent signe d’une réussite qui fuit et de regrets qui s’approchent. Alors forcément, quand il a heurté le poteau puis la barre, à la fin de chaque période, Alexandre Lacazette devait se douter qu’il serait ce soir du mauvais côté de l’histoire. Malgré un gros match et un joli but égalisateur, qui qualifiait alors les siens. L’avant-centre de Lyon aura néanmoins l’opportunité de se rattraper au tour suivant, ses coéquipiers ayant été chercher au bout de la séance des tirs au but une qualification stressante, mais qui restera dans les annales de l’OL.
Lacazette à quelques centimètres près
Au vu de l’ambiance et des effets d’annonce, on s’attendait à une grosse pression du Beşiktaş. Mais excepté deux frappes cadrées de Tosun (2e, 5e), c’est bien l’Olympique lyonnais qui domine le début de rencontre avec de longues séquences de possession, et quelques opportunités par Alexandre Lacazette, combatif dans la surface turque (7e), ou Corentin Tolisso, qui rate de peu le cadre sur un bon centre de son avant-centre (14e). Mais à force de contrôler sans faire mal à son adversaire, l’OL se prend une banderille quand les Stambouliotes entrent dans leur temps fort, avec une frappe sèche de Talisca (27e).
Un temps la tête dans le sac, les hommes de Bruno Génésio parviennent néanmoins à se remettre dans le bon sens grâce à un échange Lacazette/Gonalons, le capitaine trouvant son attaquant dans le dos de la défense, pour le voir lober habilement Fabricio (35e). À 1-1, c’est Lyon qui rentre aux vestiaires en position de qualifié. Mais à quelques centimètres près, soit la différence entre un poteau rentrant et un poteau sortant, Lacazette manque de plier l’affaire sur une superbe offensive lyonnaise (41e). Tout comme Talisca, dans la foulée, qui passe à deux doigts de remettre son équipe à niveau d’une frappe enroulée de peu à côté. Le symbole d’une première période enlevée et indécise, logiquement annonciatrice d’une seconde pleine d’émotions.
Talisca punit, Lopes envoie Lyon en demies
Les locaux ne perdent d’ailleurs pas une seconde pour annoncer la couleur et mettre une énorme pression sur le but de Lopes. Lequel foire une sortie aérienne, mais est heureusement suppléé par Christophe Jallet. Si l’entente Lacazette/Tolisso est une menace pour la charnière turque, c’est bien l’attaque du Beşiktaş qui est la plus efficace avec Talisca qui marque de la tête peu avant l’heure de jeu (58e). Logique quand on sait que quelques minutes plus tôt, Lopes avait dû claquer une grosse parade devant Tosun (56e). L’OL n’a besoin que d’un but pour se remettre dans le vert, mais à la suite d’une belle ouverture de Tolisso et d’un contrôle réussi, Lacazette voit sa frappe captée par Fabricio (63e).
La fin de match sera stressante ou ne sera pas… Pour chaque camp, Morel (76e) ou le poteau (85e) sauvant l’OL, quand c’est un réflexe de Fabricio devant Diakhaby (86e) ou la barre sur une frappe de Lacazette (89e) qui préservent le Beşiktaş. Direction la prolongation donc, avec une succession d’occasions pour les deux formations, toutes deux largement à la hauteur de l’événement. Quoi de plus cruel alors que de les départager avec la loterie des tirs au but… Un petit jeu au bout duquel l’OL s’en sort grâce à deux arrêts de Lopes et un penalty décisif de Gonalons, après que Jallet avait envoyé dans les tribunes une première balle de match. C’était long, c’était dur, mais cela n’en est que plus beau.
Résultats et classement de la Ligue Europa Retrouvez toute l’actualité de la Ligue EuropaPar Nicolas Jucha