- Ligue 1
- J30
- Lille-Nîmes (1-2)
Le LOSC ripe sur les Nîmois de Ripart
Entre le premier et le dix-neuvième, la logique du classement n'a pas été respectée cet après-midi au stade Pierre-Mauroy. La loi de la jungle, oui : grâce à un plan de jeu béton et des pions de leurs deux buteurs maison (Koné et Ripart), les Crocodiles nîmois ont croqué les Dogues lillois (1-2). Ce succès de prestige leur permet de déloger Nantes de la place de barragiste. Et empêche le LOSC de faire le trou en tête du championnat, et de mater le PSG-Lyon de ce soir les doigts de pieds en éventail.
Lille 1-2 Nîmes
Buts : Xeka (20e) pour les Dogues // Koné (12e) et Ripart (45e) pour les Crocos.
C’est une constante du Nîmes Olympique à la sauce Pascal Plancque : qu’il gagne ou qu’il perde, il plante, chose qui s’est systématiquement produite lors des sept matchs que l’ex-adjoint de Jérôme Arpinon a dirigé comme numéro 1 sur le banc gardois depuis février. Ce dimanche, à Pierre-Mauroy, un stade dont l’ancien joueur (1980-1987) et adjoint (2007-2009) lillois a assisté aux premiers coups de pioche, la stat’ n’a pas tardé à se vérifier pour les Crocos. Douze minutes très exactement, le temps pour Moussa Koné d’ajuster Mike Maignan des 18 mètres. L’araignée ayant élu domicile dans la lucarne gauche du portier nordiste ne s’en est pas remise. Les Dogues non plus : pourtant largement maîtres du ballon et revenus au score, les hommes de Christophe Galtier ont concédé un second but et une troisième défaite cette saison face à l’avant-dernier du championnat (1-2). Un tournant ?
Koné-Ripart, les Crocos flingueurs
Conscient de n’avoir « aucune chance », Plancque avait décidé de jouer celle-ci façon Jean-Claude Dusse : « à fond ». Un message intégré et martelé d’entrée par ses ouailles, à commencer par Koné et Ripart, dont les frappes sont respectivement trop croisée (3e) et trop molle pour inquiéter Maignan (5e). Deux avertissements, avant les frais : une ouverture de Ferhat un poil trop longue, un Eliasson qui s’arrache au sol pour devancer Reinildo et un ballon qui file dans les pieds de Koné. Montant de la facture ? Un enroulé en une touche du Sénégalais en plein dans la lunette de Maignan (0-1, 12e). Joie d’assez courte durée pour les Crocos et leur buteur, qui ne peut qu’effleurer ce coup de boule de Xeka sur un corner de la droite de Bamba. Au grand dam de Reynet, masqué et battu (1-1, 20e).
Bien payé pour le LOSC, totalement revenu sur son unique tir cadré de la première période. Les autres ? Tous au-dessus, qu’il s’agisse de cet enroulé de Bamba, au terme d’un bon mouvement lillois côté droit (25e), ce coup franc excentré de Burak (33e) ou cette tête de Botman sur corner (40e). La possession (70% en faveur des Dogues en première période) est une chose, l’efficacité en est une autre… Renaud Ripart en sait quelque chose, et se charge de l’enseigner à Maignan juste avant les citrons, d’une pichenette en angle fermé aussi délicate que la passe de Ferhat dans le dos de Fonte (1-2, 45e).
Nîmes, 44 ans après
À la pause, Christophe Galtier voit donc s’inviter dans son vestiaire ce spectre qui le faisait tant flipper cette semaine : celui du PSG-Nantes de dimanche dernier. Dans l’espoir de l’éloigner au plus vite, le coach nordiste lance Araújo dès la reprise. Sans effet visible au tableau d’affichage. Car si Xeka (47e), puis Yılmaz (57e) croient égaliser, tous deux sont douchés par le corps arbitral. Déjà fautif sur le but refusé au Portugais sur corner, le Turc est en effet hors jeu d’un cheveu sur cette ouverture laser de Bamba. Au moins, le LOSC parvient enfin à cadrer. Mais passés ces deux « presque buts » , et malgré les entrées de Sanches ou Yazıcı, les Dogues se cassent les dents contre le bus nîmois, garé face à la tribune Nord de Pierre-Mauroy.
Un bus dont ne sort que Ripart, auteur d’une jolie percée ponctuée d’un tir du gauche trop croisé (65e), et d’un tir puissant repoussé au sol par Maignan (90e+2). Et dont Lille ne parvient décidément pas à forcer l’entrée, si ce n’est sur ce centre d’Araújo dégagé en catastrophe par Meling (89e) ou ce coup de casque de Yılmaz dans la niche de Reynet (90e). Un Reynet décisif ensuite sur ce tir en bout de course de Sanches (90e+3), pour permettre à Nîmes de signer son premier succès à Lille depuis le 4 juin 1977. Un succès qui, cumulé aux points récemment ramenés du Nord par Brest et Strasbourg, risque de peser lourd, très lourd dans le bilan lillois en fin de saison.
Lille (4-4-2) : Maignan – Çelik (Soumaré, 75e), Fonte, Botman (Djaló, 75e), Reinildo – Weah (Araújo, 46e), André (Sanches, 65e), Xeka, Bamba (Yazıcı, 65e) – Yılmaz, David. Entraîneur : Christophe Galtier.
Nîmes (4-1-4-1) : Reynet – Alakouch, Ueda, Guessoum, Meling – Cubas – Eliasson, Fomba, Ripart, Ferhat – Koné (Deaux, 77e). Entraîneur : Pascal Plancque.
Résultats et classement de Ligue 1Par Simon Butel