- C3
- 3e tour
- Lille-Qabala (1-1)
Le LOSC bute d’entrée
Après une première mi-temps catastrophique où les Lillois, apathiques, ont encaissé un but évitable, le LOSC s'est ressaisi en seconde période. Les Dogues auraient dû s’imposer en fin de match face à une équipe de Qabala fatiguée, mais c’était sans compter sur la prestation héroïque de Bezotosny, le portier ukrainien, qui permet aux siens de rentrer au pays avec un précieux match nul.
Lille 1-1 Qabala
Buts : Mendes (47e) pour les Dogues // Vernydub (12e) pour Qabala
Il y a quatre ans, le LOSC jouait son dernier match au Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq. Une victoire 4 buts à 1 face à Lorient, et un triplé d’un certain Eden Hazard pour son dernier match sous le maillot des Dogues. Une rencontre qui venait clôturer une saison réussie (3e de Ligue 1), un an après le doublé de 2011. Une époque qui semble bien lointaine ce jeudi soir, tant la puissance offensive lilloise fait de la peine à voir. Frédéric Antonetti avait plus ou moins anticipé la contre-performance en conférence de presse en annonçant un effectif « à 60 ou 70 % de ses capacités » . Qu’importe, le résultat est là, les Dogues ont peiné face à une équipe azérie qui n’a pas démérité.
Douche froide sous le soleil du Nord
Le match commence tout doucement sous le soleil de Villeneuve d’Ascq, peu de rythme et pas mal d’imprécisions à signaler du côté des Dogues pour leur premier match officiel de la saison. Cinq minutes de jeu et déjà une première frayeur pour le LOSC avec une mésentente entre Civelli et Enyeama, suivie d’un corner qui ne donne rien. La première accélération lilloise est signée Rony Lopes, auteur d’une belle percée, mais sa frappe est trop écrasée (7e). 12e minute, la sanction tombe. 1-0 pour Qabala. Vernydub ouvre le score après un corner tiré à la rémoise, dans une défense qui a semblé oublier qu’elle était censée marquer les attaquants adverses. Le LOSC n’y est pas, le milieu de terrain se fait manger physiquement. Devant, ce n’est pas beaucoup mieux, les spectateurs du Stadium doivent se contenter de quelques corners, jamais dangereux. Alors que les Azéris, eux, arrivent à se procurer quelques contres intéressants.
Obbadi, blessé, laisse sa place à Yassine Benzia, repositionné au milieu de terrain par Frédéric Antonetti pendant les matchs de préparation. L’ancien Lyonnais réalise un bel enchaînement contrôle frappe après la demi-heure de jeu, mais ça file à côté. Si Lille propose une domination stérile, c’est bien Qabala qui se crée les meilleures occasions. À cinq minutes de la mi-temps, c’est Zenjov qui s’illustre cette fois avec une frappe, côté gauche de la surface d’un Vincent Enyeama tout heureux de se trouver sur la trajectoire du ballon. Du coup, Corchia s’énerve et prend un jaune inutile après un coup de genou dans le dos de son compatriote Bagaliy Dabo. Deux minutes plus tard c’est Kvekveskiri qui prend sa biscotte côté azéri. La fin de première mi-temps hachée. Les Lillois rentrent au vestiaire la queue entre les jambes.
Bezotosny, ce héros
Ça a dû pas mal gueuler dans les vestiaires. Le LOSC démarre la seconde période en trombe. Benzia frappe à 25 mètres, obligeant le portier de Qabala à sortir la claquette. Une minute plus tard, c’est Amalfitano qui centre pour Civelli, perturbé par la barre transversale. Qu’importe, Ryan Mendes rôde par là et égalise d’un coup de tête (47e). Le LOSC est un peu mieux. Les Azéris, eux, ne proposent déjà plus rien devant et semblent vouloir jouer un nul qui les arrangerait bien. Grosse séquence lilloise avant l’heure de jeu. Civelli puis Rony Lopes manquent l’égalisation, butant sur un bon Bezotosny. Antonetti procède à un nouveau changement, en remplaçant Mavuba par Amadou. Cinq minutes plus tard, c’est Ryan Mendes qui rate sa frappe dans la surface de réparation : « J’ai glissé, chef. » Le LOSC, à l’image de Corchia, continue à pousser face à des Azéris qui commencent à être dans le dur.
Dans les tribunes, les minutes filent. Eder, le champion d’Europe, paraît perplexe devant le spectacle offert par ses coéquipiers, qui, petit à petit ne proposent plus grand-chose. À quinze minutes du terme de la rencontre, c’est l’attaquant libérien de Qabala, Weeks, qui s’illustre d’une tête frôlant la barre transversale. Troisième et dernier changement pour le LOSC, le jeune Bissouma remplace Mendes, le buteur du soir. À la 78e Benzia récupère un ballon dans la surface. Déséquilibré, il ne peut pas faire mieux que tirer à droite des cages. La fin du match ressemble à un attaque-défense, mais les tentatives de Benzia (85e), puis Lopes (86e) n’inquiètent pas le gardien adverse. Le petit milieu portugais est clairement le Dogue qui se bat le plus pour aller chercher la victoire, mais sa nouvelle frappe, aux 25 mètres, file au-dessus des cages (88e). Décidément Bezotosny est dans un grand soir, puisqu’il s’illustre à nouveau d’une belle parade, après une tête de Basa (91e). Les frappes continuent à pleuvoir sur le but azéri, mais ça ne passe pas. Dernière chance avec un coup franc de Rony Lopes qui ne donne rien. C’est ter-mi-né. Le LOSC concède le match nul à domicile, qui plus est en encaissant un but, et devra aller chercher un résultat en Azerbaïdjan jeudi prochain.
Par Gaspard Dael