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Le LOSC a rendez-vous avec le Séville FC en Ligue des champions
Lanterne rouge de ce groupe G avec un petit point après deux journées, le LOSC doit s’imposer ce mercredi soir à la maison pour espérer rester en vie. Le challenger du soir ? Le Séville FC de Julen Lopetegui, meilleure défense de Liga, qui court lui aussi après son premier succès cette saison en C1.
Il faut croire qu’en ce début de saison 2021-2022, le champion de France en titre est une équipe à réaction. Une formation qui a besoin, de temps à autre, de se prendre une bonne gifle pour rebondir et avancer en marchant sur des œufs. Alors qu’on pensait le LOSC lancé avec une belle série de trois succès de rang en Ligue 1, le château de cartes nordiste s’est à nouveau disloqué ce samedi à Clermont (1-0). Exactement comme après la première trêve internationale de septembre, où Lille avait chuté à Lorient (2-1) à quelques jours de son entrée en piste face à Wolfsbourg en C1. « On pensait être à l’abri aujourd’hui de ce genre de contre-performance », regrettait Jocelyn Gourvennec en avant-match. Mais ce n’est pas le cas et la venue du Séville FC, à Lille ce mercredi, n’a rien de très rassurant pour la bande à Jonathan David.
Le bourbier de Séville
Troisième de Liga avec un match de retard, meilleure défense de Liga avec seulement trois pions encaissés en huit journées : si l’on se fie aux performances domestiques du club andalou, le LOSC peut trembler. Reste qu’en Europe, les Blanquirrojos sont toujours à la recherche de leur premier succès après deux nuls face à Salzbourg et à Wolfsbourg (1-1), et cela n’a pas échappé à l’entraîneur nordiste : « Sur le papier, Séville est l’équipe qui a le plus d’expérience et possède l’effectif le plus fort du groupe. Ils ont le vécu pour eux, mais ils n’arrivent pas à faire basculer les matchs en leur faveur en C1 comme ils y parviennent en Liga. »
Dans le camp d’en face, Julen Lopetegui ne veut pas banaliser ce rendez-vous européen. En façade, du moins : « Ce sera un match très difficile contre le champion de France en titre, qui a un potentiel collectif et individuel très important. On est là pour gagner, on a de l’ambition et on va essayer de surmonter tous les obstacles que nous affronterons(mercredi). Je ne sais pas ce qui a changé au LOSC, mais c’est quasiment la même équipe que l’an passé. Ils ont un très bon coach, très peu d’équipes ont des joueurs de leur qualité. » Trop flatteur pour être sincère.
L’avenir européen du LOSC se joue maintenant
Retrouver le LOSC de l’an dernier, ce LOSC avec cette fougue, ce talent offensif, cette solidité en défense, telle est la mission d’un Gourvennec obligé de parler à ses hommes après le revers à Gabriel-Montpied du week-end. « Quand on montre un certain niveau – celui qui fut le nôtre au cours du mois de septembre -, et que l’on redescend sur un match comme ça, on crée du trouble.(…)Il y a eu de la décompensation émotionnelle et c’est normal chez beaucoup de joueurs après un titre et une saison incroyable. Maintenant, on ne doit plus avoir de trous d’air et chercher une régularité. La C1 doit être un moteur pour nous, il faudra mercredi allumer la lumière et faire un gros match. »
Il serait temps aussi pour Lille d’en finir avec cette statistique qui fait mal à la tête : en 40 matchs de C1 disputés, le LOSC n’en a gagné que 6. Le dernier succès dans la compétition date de 2012, et une victoire 2-0 face au BATE Borisov. Même sans Sven Botman, touché au quadriceps gauche et absent pour les six prochaines semaines, les Dogues ont le devoir de renouer avec le succès. Leur futur proche européen en dépend.
Par Andrea Chazy, à Lille