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Le journal de Zlatan
Une semaine comme les autres dans la vie parisienne de Zlatan. Il a planté deux buts, a été plus fort que ses coéquipiers et a impressionné ses adversaires. Si le Suédois prenait la plume pour raconter ses impressions, voilà ce que cela donnerait. Ou pas.
Cher journal,
Je t’avais quitté très agacé, je te retrouve libéré. Tu ne vas pas me croire, mais ma nouvelle équipe, le PSG, a enfin gagné. Si si. Nous avons battu Lille, le Losque, comme ils disent là-bas. Lille de quoi, je ne sais pas, mais certainement pas de la tentation, vu à quel point ils étaient tout pourris. En tout cas, je suis vraiment heureux, cher journal, car j’ai marqué les deux buts de mon équipe. Bah, comme à chaque fois, en fait. En même temps, c’est bien ça, le projet des dirigeants, non ? Acheter des bons joueurs, pour servir le meilleur joueur du monde. Je vois bien que mes coéquipiers commencent à saisir le concept. Jérémy et Javier ont donné chacun un bon ballon à Zlatan, et Zlatan les a foutus au fond. En même temps, je comprends qu’il leur faille un temps d’adaptation… Avant, les ballons, ils les donnaient à Gamérau et Hoaro. Tu crois qu’ils les mettaient au fond, eux ? Ouais, au fond des tribunes, peut-être…
Bref, j’ai aimé ce match à Lille. J’ai surtout aimé le gardien adverse, Landreau. Qu’est-ce qu’il m’a fait rire ! Sur mon premier but, il a fait une super glissade, le mec s’est carrément cru dans la pub pour Canal+ où tous les mecs glissent sur les genoux… Eh, gamin, c’est Zlatan en face de toi, pas un vulgaire attaquant de Ligue 1. J’aurais bien voulu t’en citer un, mais je n’en connais aucun. Hormis Zlatan. Heureusement, j’ai vu qu’après la rencontre, Landreau avait dit que je l’avais ridiculisé. J’aime cette lucidité, putain ! La prochaine fois, il faudra qu’il essaye d’être aussi lucide sur sa ligne, ce nullos. Pendant ce match, j’ai également aimé la prestation de Verratti. Crois-moi, il est bon, le petit gros. Il a le cul des grands-mères que tu vois sur les marchés en Italie le jeudi matin, mais il a du talent. Un talent qui s’arrête à sa coupe de cheveux… Un putain de désastre ! D’ailleurs, je devrais le présenter à El-Shaarawy, ils pourraient faire des soirées coiffeur ensemble, avec Vagner Love en invité d’honneur. Tiens, en parlant de freak, il paraît que le nain de Marseille, Valbuena, a dit que j’étais « un monstre » . OK… Il faut vraiment que je fasse une vanne, là ? Valbuena ? Un monstre ? Il a vu ses bras, le mec ? On dirait mes mains.
Sinon, le PSG a encore acheté un joueur. J’aime mes Qataris. Ils ont tellement d’argent qu’ils peuvent même se payer des jours de mercato en plus pour le championnat de France. Mais là, ils ont merdé. Je leur avais dit d’acheter Van der Vaart, et ils ont pris Van der Wiel, les cons. Attends, Van der Wiel ? On parle bien d’un mec qui s’est fracturé le coccyx pendant l’Euro parce qu’il est tombé sur le cul après une feinte de Cristiano Ronaldo ? Bah putain, si c’est lui, notre recrue défensive, on est bien barrés, tiens ! Ah, au fait, le Ronaldo, là, il paraît qu’il est triste. Oui, il a même confié à ses potes du Real qu’il était jaloux de mon salaire. Bah, écoute, le jour où il marquera 100% des buts de son équipe, on en reparlera. Pour le moment, il a marqué moins de buts qu’un mec dont le surnom est Pipita. Pipita, bordel… Pourquoi pas Marie-Ange Nardy et Patrice Laffont, tant qu’on y est ? Bref, je vais te laisser, cher journal. Je dois aller faire semblant d’être impliqué en équipe nationale. J’ai réussi à prétendre une douleur à la cheville pour ne me taper qu’une mi-temps contre la Chine, mais mardi, face au Kazakhstan, je crois bien que je vais devoir me coltiner tout le match. Bon, l’avantage, c’est que je ne vais pas vraiment être dépaysé par rapport au niveau de la Ligue 1. À bientôt.
Z.
NB : Fais-moi penser à inviter aussi Fellaini à la soirée coiffeur, je pense qu’il y a sa place. Et même Pépita, tiens. Comme ça, juste pour se marrer.
PS : Une photo souvenir de moi en train de montrer à un gars du Losque comment les gens qui ont grandi à Rosengard font la roue sans les mains.
Ceci est évidemment une fiction. Toute ressemblance avec des faits réels et avérés serait fortuite. Enfin, pas vraiment.
Eric Maggiori