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Le jour où Rennes a cru calmer l’OL

Par Antoine Donnarieix
Le jour où Rennes a cru calmer l’OL

Pour la dernière journée de la saison 2000-2001, le Stade rennais et l'Olympique lyonnais offraient un spectacle digne d'un scénario hitchcockien au stade de la route de Lorient. Et comme un présage dans le début des années 2000, l'OL a fini par croquer son adversaire (3-4). Un Lyon déjà indomptable.

5 mai 2001, sur les coups de 23h30. Dans l’enceinte du Stade de France, les supporters lyonnais se congratulent autant que les joueurs sur le terrain. Et pour cause : devant des Monégasques groggys, l’Olympique lyonnais vient de remporter la Coupe de la Ligue, son premier trophée depuis 1973. Une éternité pour une ville autrefois capitale des Gaules, régulièrement bien placée, mais jamais vainqueur d’une compétition. Cette coupe va constituer la base du succès de l’OL pour les années à venir, comme en témoigne l’ancien avant-centre Steve Marlet, aujourd’hui directeur sportif du Red Star 93 : « À partir de notre victoire en coupe, on sentait qu’il se dégageait quelque chose de spécial, que le club se renforçait même dans les moments plus durs. On savait tout de même que quoi qu’il arrive, on pouvait revenir. C’était aussi ça, Lyon : un mental à toutes épreuves. » Un mental pour les dernières journées de championnat, même lorsque les matchs comptent pour du beurre. Bref, un mental de futur champion.

Le défi breton

Après les célébrations de la victoire, les Lyonnais auraient pu décider de marquer le pas en championnat, le FC Nantes Atlantique étant déjà loin devant au classement. Que nenni. Sachant qu’une place qualificative en C1 restait en jeu, les hommes de Jacques Santini poursuivent leur dynamique affolante. Une semaine après avoir remporté la finale face à Monaco, Lyon écrase Strasbourg 5-0 à domicile, s’assurant ainsi la place de dauphin du FCNA. Reste alors une dernière journée bonus, au stade de la route de Lorient, face à Rennes. Milieu de terrain rennais de l’époque, Olivier Echouafni se souvient. « On voulait bien terminer la saison pour le dernier match de Paul Le Guen comme entraîneur. Et nous avions les moyens de réussir : on avait gagné à Saint-Étienne, à Bastia, à Marseille, à Paris… Jouer Lyon, c’était un beau challenge. »

Deux équipes joueuses, pour un match dont les spectateurs se souviennent encore, malgré le manque d’enjeu côté lyonnais. Quand l’arbitre donne le coup d’envoi de la rencontre, les Bretons sont les plus incisifs, au point que l’emblématique Christophe Le Roux parvient à ouvrir le score. « C’était une fin de saison, un dernier match et on était en vacances, atténue Marlet. Au départ, il y avait une certaine décompression. Je pense que l’ouverture du score rennaise vient de l’accomplissement de notre objectif, à savoir la qualification directe en C1. » Heureusement pour Lyon, Sonny Anderson parvient à égaliser suite à un beau mouvement collectif. « Dans le jeu, c’était un vrai bonheur de jouer avec Sonny, avoue Marlet.Non seulement il était buteur, mais il se mettait aussi au service du collectif. En tant que partenaires, on se régalait d’avoir un attaquant aussi altruiste. Humainement, c’est quelqu’un de très joyeux, prêt à apporter la bonne humeur avec Cláudio Caçapa… C’était un excellent capitaine. » Un capitaine bientôt contraint de faire face à la tempête rouge et noir.

« Si je ne marquais pas ce but, on aurait pu les battre »

En face, le Stade rennais ne souhaite pas baisser le pavillon, bien au contraire. Chapuis d’abord, puis Christophe Le Roux, encore, portent la marque à 3-1 pour les locaux, le tout à la 37e minute de jeu. Pendant que le public se régale de voir Lyon se diriger vers sa cinquième défaite de la saison en championnat, l’OL va armer un contre sur une perte de balle rennaise. Un contre qui, selon Olivier Echouafni, va changer la donne de la rencontre. « Sur l’action, Philippe Violeau déborde et centre, et moi, j’arrive lancé à pleine vitesse. Je dévie la balle vers mes propres cages et ça part en lucarne opposée, imparable. C’était un but magnifique, même Bernard (Lama, gardien de Rennes, ndlr) est venu me voir, il m’a dit : « Franchement, j’ai rien pu faire ! »À mon avis, si je ne marquais pas ce but, on aurait pu les battre. » 3-2 à la pause, Lyon croit encore en ses chances.

En seconde période, les Lyonnais poussent. Les objectifs de la saison sont atteints, certes, mais pas question de partir en vacances avec 45 minutes d’avance. Du coup, à un quart d’heure du terme, les Gones mettent un nouveau coup sur l’accélérateur. Sidney Govou transperce une première fois la défense bretonne pour offrir le but du 3-3 à Sonny Anderson. Tout va très vite, et trois minutes plus tard, rebelote. Encore Govou à l’origine, et ce coup-ci c’est Steve Marlet qui conclut. 4-3. « À vrai dire, je m’en souviens pas du tout ! Enfin si, il y avait Lama aux buts quand même… Ce n’était pas un but capital pour notre place en championnat, simplement un but vainqueur… Mais c’était dingue, même le champion Nantes, en seconde partie de saison, on était arrivés à les battre 3-1. C’est plus notre début de saison raté qui nous empêche de jouer le titre… » Pour se rattraper, Lyon remportera les sept championnats de France suivants. Un joli lot de consolation.

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