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Le jour où Lucas Barrios a donné le titre au Borussia Dortmund
Avant d'arriver à Montpellier, Lucas Barrios s'est fait connaître à Dortmund. Et avant de passer par le BvB, le Paraguayen n'était personne, ou presque. Et puis il s'est vite imposé dans l'équipe de Klopp, devenant en quelques mois la terreur des défenses de Bundesliga. Après une première année de bonne facture, il s'est dit que ce serait pas mal d'aller chercher le Meisterschale. Ce qu'il a fait, face au 1. FC Nuremberg, à quelques journées de la fin de cette saison 2010/2011.
Stéphane Chapuisat, Karl-Heinz Riedle, Fredi Bobic, Marcio Amoroso, Jan Koller, Ebi Smolarek, Alexander Frei… Même dans ses pires années, le Borussia Dortmund a toujours eu des attaquants d’une certaine renommée. Mais quand Alex Frei décide de se barrer après avoir sauvé le BVB de la mouise à maintes reprises, la question se pose : qui pour remplacer le Suisse ? Jürgen Klopp sort alors un nom de sa casquette : Lucas Barrios. Aka le « meilleur buteur mondial de première division sur une année civile » . En effet, en 2008, le (futur) Paraguayen a inscrit 37 buts en 38 matchs avec le club chilien de Colo-Colo. Mouais. Pas forcément rassurant, quand on sait que les deux derniers lauréats sud-américains de ce trophée non officiel délivré par l’IFFHS (Afonso Alves et Clemerson) n’ont jamais vraiment confirmé par la suite.
Le but du centenaire
Mais de tout cela, Jürgen Klopp n’en a que faire. Il chipe le joueur au Hertha et au Werder, et en profite pour faire un coucou à Nancy, qui le voulait aussi. Lucas Barrios va devenir sa chose. « La Pantera » est grande (1,89m) et puissante ? Parfait, ça va aller tout devant, tout seul. Et pas la peine de participer au jeu collectif qui se met en place du côté du club noir et jaune : du droit, du gauche, de la tête, Lucas est là pour finir le taf. Point. Et ça marche : bien qu’il n’ouvre son compteur buts en Bundesliga qu’en octobre, Barrios devient petit à petit indispensable en attaque et finit sa première saison avec 19 buts en 33 rencontres. Pas mal. Mais là où le Paraguayen fait fort, c’est qu’il marque de son empreinte l’histoire du BVB. Ainsi, le 19 décembre 2009, face à Fribourg, il inscrit le seul but de la rencontre le jour du centenaire du club. Quelques mois plus tard, il inscrit un triplé à Nuremberg, devenant ainsi le premier joueur du Borussia à réaliser cette performance depuis Ebi Smolarek en 2005. Dortmund finira 5e du championnat, Barrios 3e du classement des buteurs.
Le but du titre
L’année d’après, le BVB continue de monter en puissance. Jürgen Klopp continue de recruter malin et pas cher. Lukasz Piszczek arrive gratuit, Shini Kagawa pour trois fois rien, et Robert Lewandowski, bien que meilleur buteur du championnat de Pologne la saison d’avant, est prié de s’asseoir sur le banc et regarder comment Lucas Barrios fait. Et il fait bien : avec Kagawa, les deux bonhommes dansent sur les défenses de Bundesliga. Rien ne leur résiste, même pas le Bayern, le champion sortant. Le Borussia Dortmund joue de mieux en mieux, et Barrios se fait de plus en plus crevard. Et puis arrive Nuremberg à la 32e journée. En ce 30 avril 2011, la donne est simple : si le BVB gagne, il sera champion pour la huitième fois de son histoire. Qui délivre le Westfalenstadion à la demi-heure de jeu ? Lucas Barrios bien sûr. Comment ? Un but de raccroc, aux six mètres. Seulement, le Paraguayen aurait dû se méfier du second buteur de la journée. Un joli petit lob, tout en toucher, annonciateur d’une déferlante noire et jaune sexy chocolat, joueuse et taquine, du gardien à l’attaquant de pointe. Son nom : Robert Lewandowski.
Par Ali Farhat