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Le jour où Boca s’est payé Maradona

Par Marcelo Assaf et Thomas Goubin
3 minutes
Le jour où Boca s’est payé Maradona

L'alliance fusionnelle entre Maradona et Boca n'a tenu qu'à un fil. Au moment de faire le grand saut vers un membre du gotha argentin, Diego se trouve à deux doigts de s'engager avec River. Finalement, le 20 février 1981, il officialise un choix qui semble aujourd'hui relever de l'évidence.

Plus d’un fan xeneize souhaiterait penser qu’il s’agit d’une déclaration née de la jalousie de leurs adversaires millonarios. Mais elle est archivée, et même disponible sur Youtube. Nous sommes début 1981, et le transfert de Maradona tourne à la telenovela en pays che. « Je rêvais de rejoindre River, déclare Diego à la télé argentine, mais Rafael Aragón Cabrera (le président du club) a fait s’effondrer cette possibilité, aujourd’hui il reste la piste de Boca. » Maradona précise auparavant les raisons de son renoncement au club à la diagonale rouge : une histoire de gros sous. Considéré par certains comme une sorte de Che Guevara ou de Christ rédempteur en crampons, El Diez se révèle un simple footballeur mortel au moment de signer un contrat. « Ils m’ont proposé de gagner le même salaire que Fillol et Passarella, les mieux payés du club. » Diego voulait davantage. Mais que Maradona rompe l’ultime étage de l’échelle des salaires aurait obligé River à faire exploser son plafond salarial pour rémunérer ses deux stars au même niveau qu’El Pelusa. Les Millonarios ont préféré ne pas piocher dans leurs économies. Pour le plus grand bonheur de Boca.

Argentinos Juniors avait estimé la valeur de sa merveille à 13 millions de dollars. Finalement, il n’en tirera que quatre millions. Boca Juniors, dont la situation financière est alors délicate, parvient à un arrangement. Les Xeneizes se font louer El Diez pour un an et demi. De la transaction, 600 000 billets verts vont directement dans la poche du joueur. La grand histoire entre Diego et Boca prend sa source à Mar del Plata, lors d’un tournoi d’été auquel Argentinos Juniors était invité, la présence de Maradona ayant conduit à l’anoblissement temporaire du club roturier. Pour convaincre Diego, les dirigeants de Boca se déplacent dans la célèbre station balnéaire. El Pelusa, dont la majeure partie de la famille est boquense, est partant. Les présidents d’Argentinos et des Xeneizes se tapent dans la main lors d’une rencontre à Punta del Este, le Mar del Plata uruguayen. Ne manque plus que la signature du surdoué. Elle advient le 20 février 1981. Le lieu ? La Bombonera. Celle dont Maradona accentuera les secousses sismiques lors des trois ans et demi qu’il passera, au total, en bleu et jaune. Les Xeneizes, qui n’ont pas remporté un championnat depuis quatre ans, savent exactement quel impact peut avoir Diego sur leur rendement : avec Argentinos, El Pelusa leur a mis huit buts en autant de rencontres.

Ce 20 février, le passage de Diego d’Argentinos à Boca est théâtralisé lors d’une rencontre où El Pelusa joue la première période avec le club de ses débuts, avant d’enfiler lors du second acte, la tunique bleu nuit à bande jaune. Maradona fera ses débuts officiels deux jours plus tard. Pour la première journée du championnat, le hasard le fait rencontrer les Talleres de Cordoba, le club face auquel il avait fait ses débuts pros à 15 ans. Boca l’emporte largement (4-1). Diego inscrit deux buts. Deux pénaltys. Touché à la cuisse, El Pelusa joue sous infiltration. Ses ennuis physiques ajourneront d’ailleurs l’expression totale de son talent jusqu’aux débuts de la deuxième moitié de saison. Avec un Maradona divin, Boca arrachera lors de la dernière journée son premier sacre depuis quatre ans. Le dernier avant onze ans de disette. En 1995, quand Diego enfile à nouveau le maillot de Boca, l’entraîneur, Silvio Marozolini, est le même que lors de ses débuts en bleu et jaune. Diego, lui, affiche un bouc de sportif fatigué. Le Pibe de oro génère toujours autant d’attentes, mais il ne peut plus les satisfaire. Sa signature ressemble à celle d’un faussaire.

Gil Lawson : « Un match télévisé peut changer un quotidien »

Par Marcelo Assaf et Thomas Goubin

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