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Le Havre-Bordeaux, choc de (futurs) promus ?
Idéalement placés pour la montée en Ligue 1 (premier et deuxièmes), le HAC et les Girondins doivent cependant conforter leur rang : la moitié du championnat de Ligue 2 n'est pas encore passée, et d'autres clubs poussent derrière eux. Raison pour laquelle cette opposition entre équipes de tête comptant pour la seizième journée peut valoir cher, très cher.
Dans une dimension parallèle, les dirigeants de Bordeaux seraient sûrement en train de râler actuellement si un match leur était imposé ce 26 décembre 2022. Leur équipe serait en effet toujours en Ligue 1, peut-être même se battrait-elle pour les premiers rôles, et l’effectif serait diminué en raison de la Coupe du monde à peine achevée à laquelle quelques cadres auraient participé. En 2018, trois Girondins étaient par exemple présents en Russie. Mais dans le monde réel, le club au scapulaire – le sixième de France à avoir envoyé le plus de joueurs en sélection hexagonale, depuis 1904 – est tombé en deuxième division et n’a désormais qu’un seul objectif : remonter dans l’élite, au plus vite.
Jour de match !Jour de choc en @Ligue2BKT ! ?⚪Ce soir les Girondins se déplacent au Havre pour un duel au sommet du championnat ? #HACFCGB pic.twitter.com/hkSLPYMIlt
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) December 26, 2022
En Ligue 2, l’entité représente aujourd’hui celle qui a le plus formé d’éléments ayant participé à un Mondial avec l’EDF (huit : Jules Koundé, Aurélien Tchouaméni, Rio Mavuba, Marc Planus, Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry, Philippe Bergeroo et Alain Giresse). Suivent Sochaux et Saint-Étienne (sept), puis Le Havre (six : Steve Mandanda, Benjamin Mendy, Paul Pogba, Jean-Alain Boumsong, Pascal Chimbonda et Vikash Dhorasoo). Le HAC, justement, est l’adversaire qui se présente dans un choc comptant pour la seizième journée de championnat. Un choc, oui, puisqu’il oppose le leader du classement à son dauphin et que les deux rivaux visent la même chose : la montée en Ligue 1.
Grippes : 8-1, avantage Girondins
D’un côté, donc, le premier de la classe : avec quatre unités d’avance et même cinq sur le troisième, Le Havre affole les compteurs (une seule défaite concédée au début du mois d’août, meilleure défense avec seulement six buts encaissés et meilleure attaque avec 24 réalisations inscrites). Invaincue à domicile, la bande de Luka Elsner s’avance en pleine confiance malgré deux revers vite oubliés en amical durant la trêve (2-1 à Guingamp, 3-0 à Lens). De quoi envisager la suite avec optimisme, et conserver cet élan lors de la seconde partie de saison. Seule inquiétude, et pas des moindres, pour l’entraîneur slovène : les potentielles absences, que le coach a commentées en conférence de presse. « Nous avons eu huit cas d’état grippal assez prononcés, certains reviennent petit à petit et d’autres sont encore en difficulté, a-t-il exposé.Pour nous, il est impossible de prévoir qui va s’en sortir à temps pour être performant. C’est la clé, c’est dur… Sur les trois entraînements, on a l’impression d’avoir des garçons qui repartent du début de la préparation. Ils doivent récupérer sur le sommeil et s’entraîner, donc il est difficile de préparer ce match. On pensait avoir une semaine clean, mais cela fait partie des aléas. »
De l’autre côté du ring, le deuxième élève le plus en avance et aux ambitions annoncées entame une série importante de cinq rencontres compliquées sur le papier (Sochaux, le Stade rennais en Coupe de France, un déplacement à Caen et la réception d’Amiens). Le groupe de David Guion doit continuer d’avancer. Car derrière, les concurrents attendent leur heure, et l’écart est mince. Mais le technicien s’est montré serein face à la presse, notamment en ce qui concerne l’état de forme de ses soldats : « J’ai laissé deux semaines de vacances aux joueurs, et nous avons eu trois semaines de préparation. On leur avait demandé de travailler chez eux, ils ont tous très bien bossé pendant ces congés. On a refait une piqûre de rappel sur le foncier, une grosse semaine de travail en stage et on a monté l’exigence physique. Là, nous sommes en moment de récupération et en affûtage pour notre match de lundi : nous sommes préparés ! Tom Lacoux a eu un état grippal pendant les trois jours de stage, on l’a mis à l’isolement et c’est le seul malade que nous avons eu. »
Tension, pression ou les deux ?
Et l’ancien de Reims, bien conscient des échéances à venir à court terme, de continuer : « C’est une semaine à enjeu, on le sait tous. On se doit de préparer du mieux possible ces parties et si on m’avait dit en début de saison que nous serions ici, j’aurais signé de suite. J’ai envie que l’on ait de l’ambition et de l’humilité. Nous sommes curieux de voir comment va se dérouler la saison, comment les joueurs et le groupe vont continuer à progresser. Plus ça va avancer, plus les exigences vont augmenter niveau classement. » En d’autres termes, Bordeaux se doit de réussir cette période charnière afin de rester dans les temps. Elsner, quant à lui, se refuse au contraire à toute pression avant cette grosse bataille disputée dans un contexte inédit, puisque programmée un lendemain de Noël.
Nous y sommes enfin ! La reprise, c’est pour ce soir ! ?? 16e journée de @Ligue2BKT ? @girondins ?️ @StadeOceane 19 h 05? @beinsports_FR ? @fbleuhnormandie ? #HACFCGB – Live à suivre sur notre appli pic.twitter.com/yZwuGTBDYp
— Havre Athletic Club (@HAC_Foot) December 26, 2022
« Ce n’est pas une course à deux, donc même si on prend sept points d’avance sur Bordeaux, d’autres équipes sont présentes derrière, a ainsi rappelé le tacticien. Et puis une victoire, c’est trois points. Avoir six ou sept points d’avance, ça fait deux matchs : il n’y a rien qui est joué, donc. Ce serait évidemment plutôt positif pour nous et ça lancerait bien notre dynamique, mais on ne s’arrêtera pas à ça. On essaye de garder beaucoup d’humilité, parce qu’on joue une équipe qui est très bien armée et qui a beaucoup de forces offensives. Nous devons constamment être vigilants, pour ne pas être pris à défaut. Mais on continue notre bonhomme de chemin, sans faire trop de calculs. » D’autres le feront pour lui, qu’il le veuille ou non. Surtout une fois le résultat final connu.
Par Florian Cadu