- Ligue 2
- Barrage
- AC Ajaccio-Le Havre (2-2)
Le HAC demande à être déclaré vainqueur du barrage contre Ajaccio !
Au lendemain de son élimination houleuse à Ajaccio, Le Havre AC demande à la LFP d'invalider le résultat et se dit prêt à accueillir Toulouse dès mercredi au Stade Océane.
Dans un recours et sur ses réseaux sociaux, le HAC réclame à être déclaré vainqueur du pré-barrage qu’il a disputé dimanche soir à Ajaccio (2-2, 5-3 tab). Selon le club normand, les conditions de la rencontre n’étaient pas suffisamment saines pour disputer ce match. De son côté, la présidente de la LFP, Nathalie Boy de la Tour, a réagi ce lundi aux incidents graves de la rencontre. Selon elle, les violences de dimanche ne sont que des « faits de jeu qui relèvent seulement de la commission de discipline » .
8/ Nous demandons donc au titre du HAC, par rapport à ces violations des droits, que la @LFPfr déclare le match perdu pour l’AC Ajaccio par pénalités, le HAC vainqueur de ce match et la réception de l’équipe de Toulouse par le HAC au @StadeOceane mercredi soir pour les barrages.
— HAC Football (@HAC_Foot) 21 mai 2018
Pour appuyer sa demande, le club normand affirme notamment que « des insultes graves, à caractère raciste » ont été proférées à l’encontre des joueurs havrais. « Les conditions de la rencontre AC Ajaccio – HAC n’ont pas permis la garantie du respect de l’équité sportive. Jean-Philippe Mateta a été mis en danger par un jet de projectile au moment de son penalty. Il a ensuite été agressé par deux joueurs de l’AC Ajaccio sans que cela ne soit sanctionné. L’entraîneur de l’AC Ajaccio n’a pas respecté sa sanction d’expulsion. Il est rntré sur le terrain pour donner ses consignes à ses joueurs avant la séance de tirs au but. C’est une violation des règles » , ajoute le club.
Ce matin, le quotidien Paris-Normandie a évoqué « un coup de pied dans le dos » reçu par le président du HAC Vincent Volpe après le deuxième but du HAC inscrit par Mateta. Le boss normand avait ensuite dû quitter de toute urgence les tribunes du stade Francois-Coty. Il s’était alors réfugié dans le vestiaire, en compagnie de la députée du Havre Agnès Firmin-Le Bodo.
Nathalie Boy de la Tour, présidente de la LFP, s’est exprimée aujourd’hui pour botter en touche. « Il y a deux affaires qu’il faut séparer. Il y a celle de vendredi soir, avec l’arrivée du bus qui a subi les événements que l’on connaît. Cela relève d’un problème de sécurité hors du stade. C’est de la responsabilité de l’État et non pas du club. Nous n’avions pas d’arguments juridiques valables pour pouvoir empêcher le match de se rejouer à Ajaccio. Cela peut être difficile à comprendre pour le grand public. La Ligue a le mauvais rôle. C’est une situation inextricable. On ne fait que des mécontents » , avance-t-elle.
Nathalie Boy de la Tour : « Ce sont des faits de jeu »
La tension était très élevée durant le match et a atteint un point de non-retour en prolongation lorsque Jean-Philippe Mateta est allé fêter son but en imitant la célébration de son pote lyonnais Memphis Depay (Mateta est prêté au HAC par l’OL). « C’est une affaire triste avec un match qui dérape. Ce sont des faits de jeu qui relèvent de la commission de discipline. Elle se réunira jeudi. Le dossier va être placé en instruction. Le président du HAC nous a avertis du coup qu’il avait reçu. Là-dessus, le délégué de match l’a mis en contact avec le procureur de la République pour porter plainte. Ce sera pris en compte dans l’instruction qui va être menée par la commission de discipline. Elle va juger l’ensemble des faits » , a-t-elle ajouté.
Nathalie Boy de la Tour n’a pas précisé si le caillassage du bus havrais vendredi – qui avait contraint les Havrais à avaler un deuxième aller retour Le Havre-Ajaccio moins de deux jours plus tard – relève aussi du « fait de jeu » .
Par Mehdi Arhab