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Le guide des paris pour la trêve estivale
Voilà, la Copa América et la Coupe du monde des femmes, les deux compétitions de l'été, sont terminées. Les championnats ne reprenant que début août, les pronostiqueurs professionnels et autres férus de paris sportifs vont devoir se creuser les méninges pour continuer à miser sans perdre d'argent. Alors, quel comportement adopter pour que vos euros donnent naissance à un maximum de petits ?
Jouer sur des championnats exotiques
Les clubs des grands championnats européens sont en vacances ? Optez pour la solution de facilité : mettez-vous aux championnats un peu plus exotiques, moins connus certes, mais sources de rentabilité. Pas de n’importe quelle manière, en revanche. « Il est important d’avoir un max d’informations pour maîtriser au mieux la qualité du pari, prévient Arnaud Rael, pronostiqueur professionnel. Si vous misez sur le leader du championnat bulgare et que vous ne savez pas que le meilleur joueur de l’équipe est absent, c’est embêtant. » De nombreux pays, qu’ils soient européens ou américains, voient leur championnat commencer ou continuer pendant l’été. C’est le cas de la Suède ou de la Norvège par exemple. K. James, pronostiqueur très suivi sur les réseaux sociaux et partenaire du bookmaker Betclic, note que « les compétitions sont déjà bien lancées là-bas. De ce fait, on a un historique des équipes, ce qui aide beaucoup dans les analyses. » Lui a fait du football brésilien sa spécialité : « Ce championnat est assez facile à pronostiquer, donc bien rentable – au contraire de la Japan League qui ne m’a pas réussi l’an dernier. Les statistiques se tiennent : environ 70 % de victoires à domicile, quelques nuls et très peu de victoires à l’extérieur. » Conclusion : des championnats autres que le Big 5 oui, mais pas si vous n’y connaissez que dalle.
Investir sur des paris à long terme
Le fameux « vainqueur de la compétition » . La période actuelle est la meilleure pour mettre son argent sur cette valeur sûre. Encore faut-il savoir bien cibler son choix. « C’est vraiment intéressant dans certains championnats comme la France et l’Allemagne, où le PSG et le Bayern Munich dominent avec des effectifs bien supérieurs aux autres équipes, argumente K. James. La saison dernière, le bon plan, c’était la Juventus (à éviter cette année). » « Je conseille d’anticiper la chute des cotes suite à des événements extra sportifs ou des transferts importants à venir, complète Arnaud Rael. L’été dernier, lorsque Monaco a vendu Falcao et Rodríguez coup sur coup, la cote pour que le club de la Principauté soit champion de France a explosé alors qu’en parallèle, celle du PSG a considérablement baissé. » Cependant, avec des cotes pour Paris et Munich qui ne dépassent pas 1,15, il faut mettre pas mal de billets pour faire la bonne affaire. Et surtout s’armer de patience.
Anticiper sur les premières journées de championnat
Pas envie de changer ses habitudes ? Les quelques semaines d’abstinence peuvent être une bonne occasion pour bien réfléchir aux premières rencontres de la saison, dont les pronostics sont d’ores et déjà en ligne, et cartonner lors de la première journée des grands championnats européens. Niveau timing, c’est le bon moment pour jouer dessus, selon Arnaud Rael : « Par rapport aux gros transferts, il est possible de réaliser de bons coups, sachant que les cotes des favoris vont décliner à l’approche des rencontres. Si Lyon garde ses deux grands espoirs Lacazette et Fekir durant le mercato, la cote de l’OL vainqueur lors de son premier match va très certainement fondre à l’approche de la reprise. » Attention tout de même aux mauvaises surprises, fréquentes dans les premières heures de la saison : « Le début de saison 2014 catastrophique de Manchester United en a fait perdre plus d’un » , se souvient K. James. En tout cas, Paris en déplacement à Lille (1,72) ou les gros d’Angleterre (Arsenal à 1,30, Chelsea à 1,28 et surtout City à 1,55), ça semble solide.
Assurer sur les tours préliminaires de Coupe d’Europe
Pour certains clubs, la saison débute bien avant les premiers jours du mois d’août. On a tendance à l’oublier, mais c’est en ce moment que se jouent les dernières places qualificatives pour les grandes coupes d’Europe, à savoir la Ligue des champions et la Ligue Europa. Ces tours préliminaires représentent même « le véritable lancement de la saison » pour Arnaud Rael. Dans ces rencontres aller-retour, les favoris tiennent plutôt bien leur rang malgré une préparation pas forcément achevée. En témoignent le 9-0 de Brøndby infligé à l’AC Juvenes/Dogana ou le 6-0 du Slovan Bratislava au College Europa jeudi dernier. Même si ces rencontres sont davantage destinées aux experts du ballon rond, de bons coups sont réalisables : on peut par exemple rationnellement penser que West Ham va passer les trois tours de Ligue Europa sans difficulté ou que l’APOEL Nicosie et le BATE Borisov, plus habitués aux éliminatoires de C1, vont exploser les inconnus Vardar Skopje et Dundalk. Pas les plus sexy des pronos, mais fructueux. C’est ce qui compte.
Délocaliser et miser sur les matchs de préparation
Si vous avez des sous et/ou que vous déménagez au-delà des frontières, une autre option s’offre à vous : celle d’ouvrir un compte sur un bookmaker à l’étranger afin de se faire un maximum de blé sur les matchs de préparation. Les bookmakers français proposent rarement des paris sportifs sur ces amicaux en raison des règles fixées par l’Arjel (Autorité de régulation des jeux en ligne). Dommage, car « certains matchs sont à prendre, ils sont en général déséquilibrés. Les rencontres sont souvent à sens unique et jouées d’avance » , estime K. James. Arnaud Rael n’est pas de cet avis : « Je ne touche jamais aux matchs amicaux de reprise sachant que les changements sont illimités et que les entraîneurs alignent souvent deux équipes différentes à chaque mi-temps. » Pas faux. Mais franchement, qui doute de l’issue d’un Monaco – Vendée Luçon Football (29 juillet) ou d’un Troyes – Le Touquet (22 juillet) ?
Faire une pause
Pour les puristes et les plus sérieux, la meilleure solution reste… le break. En vrai pro, Arnaud Rael se prend des vacances : « J’évite de parier sur les petits événements qui offrent très peu d’informations de par leur faible médiatisation. Du coup, c’est le bon moment pour décrocher et revenir le plus frais possible à la reprise, comme pour un joueur professionnel ! Je profite aussi de ces périodes de creux pour constituer des bilans de saison afin de bien préparer la nouvelle année en connaissant mieux mes points forts. » K. James avoue également qu’il faut parfois savoir s’abstenir : « Il ne faut pas s’entêter sur des championnats trop faibles ou peu fiables. Jouer pour le fun ok, mais pas investir des sommes importantes sur ces rencontres. Actuellement, il est possible de parier sur des matchs qui sont joués dans des stades dont les capacités ne dépassent pas les 2 000 places. On comprend rapidement l’enjeu et l’engouement inexistants de ces rencontres. » Vivement la reprise, donc.
Florian Cadu