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Le Ghana veut voir plus haut
À force d'échouer aux portes du saint-graal (demi-finaliste en 2008 et 2012, finaliste en 2010), le Ghana aurait pu perdre de sa grandeur. Qu'à cela ne tienne, les hommes de James Kwesi Appiah, attaquent, une fois n'est pas coutume, cette nouvelle édition avec une grande ambition. Allez, on s'avance : cette fois, c'est la bonne !
Le CV express :
Parmi les grands favoris de l’édition 2013 de la Coupe d’Afrique des nations, le Ghana impose son évidence. Il faut dire qu’il est tout de même la deuxième nation la plus titrée de cette compétition, juste derrière l’Égypte et à égalité avec le Cameroun, également à quatre trophées. Reste que la dernière victoire remonte à 1982, et que cela commence à faire long. Alors, autant ne pas prendre de gants : James Kwesi Appiah et ses joueurs doivent clairement répondre présent, voire « mourir pour la patrie » comme l’a exhorté le chef d’État. Car, c’est bien connu, la chance sourit aux audacieux et les Ghanéens, après un parcours exemplaire durant les éliminatoires, n’ont pas vraiment de quoi douter : faciles vainqueurs du Malawi lors du 3e tour des éliminatoires et ultra-favoris du groupe B, les Black Stars ne devraient pas, sauf accident, être inquiétés avant les demi-finales, voire plus. D’autant que lors de ses deux matchs de préparation, les coéquipiers d’Asamoah Gyan ont fait forte impression en passant trois buts à l’Égypte (victoire 3 à 0) et quatre à la Tunisie (victoire 4 à 2). L’Afrique est prévenue, craindre le Ghana est le respect qu’elle lui doit.
Pourquoi le Ghana va finir avec la meilleure attaque :
Bloc équipe hyper impressionnant, le Ghana n’a pas pour seul argument de pouvoir contenir les assauts adverses grâce à des capacités physiques indécentes. Non, les Black Stars ont le sens du collectif et de la technique. De fait, l’attaque ghanéenne, qui ne paie pourtant pas de mine au premier abord, s’avère dangereuse en permanence. Et même lorsque l’équipe pêche dans la création, les solutions – coup de pied arrêté, contre-attaque, centre – ne manquent pas. Prévenez les défenses adverses, cela risque de dépoter sec !
Le onze type :
Larsen – Paintsil – Boye – Vorsah – Afful – Annan – Badu – Asamoah – D. Boateng – Atsu – Gyan
Le type à suivre… Isaac Vorsah :
Élu « défenseur de l’année » en 2007 au Ghana, Isaac Vorsah est plus que jamais l’homme à suivre durant la CAN. D’abord, parce qu’il s’appelle Isaac et que, comme son ancêtre religieux, il a le sens du sacrifice, du don de soi au service du collectif. Ensuite, parce qu’il est polyvalent : milieu défensif avec le Red Bull Salzbourg, où il évolue depuis l’été dernier après 5 années passées à Hoffenheim, et défenseur central avec la sélection. Bref, Isaac Vorsah est assurément l’avenir des Black Stars. À court et à long terme.
La banane de James Kwesi Appiah :
Fait assez rare pour être souligné : malgré l’absence d’Essien et de Muntari, James Kwesi Appiah a décidé la semaine dernière de se passer d’André Ayew, son atout créatif. Raison invoquée : ne pas avoir été présent dans les temps au stage de la sélection ghanéenne. Bon, c’est vrai qu’il est plutôt difficile de trouver un maillon faible dans l’équipe, que les solutions de rechange, notamment au milieu de terrain, ne manquent pas, mais cette non-sélection pose une question : comment le sélectionneur va-t-il composer sans son maître à jouer ? Quant au moral de Dédé Ayew, rassurez-vous, tout va pour le mieux. Après tout, cela lui permettra de continuer à se dorer la pilule du côté de la Cannebière avec son Jordan de frère (non retenu, lui aussi).
Le portrait-robot :
50% de Biactol. 10 novices sur 23 sélectionnés ont en effet été convoqués pour entamer la compétition.
30% de Black Star, le duo formé par Talib Kweli et Mos Def. La touche rythmique !
20% de Marcel Desailly, le mec qui sait tout sur tout, mais qui n’en touche pas une.
0% de boucles d’oreille diamantées. Les frères Ayew, la touche bling bling de la sélection, sont absents.
Le dicton local :
« La queue du gorille n’est pas à caresser deux fois. »
La minute anglophile : pourquoi les Black Stars ?
Bizarre, ce phénomène : le Ghana serait donc l’une des seules nations africaines à ne pas avoir de surnom animalier. Sont-ils trop snobs pour adhérer à ce folklore ? Que nenni ! Étant donné qu’une étoile noire jonche le centre du drapeau ghanéen, symbole de la liberté de l’Afrique, supposons que le surnom vienne de là. Ce qui, au fond, n’est pas plus mal.
La banderole du supporter
« Mourrez pour votre patrie. » Déclamée par le chef d’État John Dramani Mahama, cette phrase n’est pas passée inaperçue. Mais bon, si cela permet d’avoir plus de chance de résultat que le traditionnel « Donnez-vous à fond » , pourquoi pas ?
L’hymne officieux :
La taille et la puissance ghanéenne. Easy, quoi !
par Maxime Delcourt