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Le Français du week-end : Illan Meslier (Leeds United) au top du hit-parades
À trois petites semaines du Mondial au Qatar, chaque match compte pour les prétendants à une place dans la liste de Didier Deschamps. Ce week-end, le portier des Espoirs Illan Meslier s'est illustré.
Leeds United ne s’était plus imposé en Premier League depuis le 21 août, à Elland Road, contre un Chelsea aux abois (3-0). Pour ne rien arranger, les Peacocks n’avaient ramené qu’un petit point de leurs cinq premiers déplacements de la saison, sur la pelouse de Southampton (2-2). Autant dire qu’ils arrivaient à Anfield avec une bonne gueule de victime expiatoire. Mais le football trouve une grande partie de son charme dans son imprévisibilité, et Leeds a su saisir sa chance samedi pour scotcher Liverpool (1-2). Les Reds ont pourtant multiplié les situations. Un autre soir, ce serait certainement passé. Seulement, cette fois-ci, il y a eu Illan Meslier.
Mr Fantastique
Le Breton a démarré son match par une incompréhension avec Liam Cooper, qui aurait pu profiter à Mohamed Salah. La première et dernière fois qu’il donnera des sueurs froides à son camp. 90 minutes durant, Meslier a fait étalage de tout son talent. Il a démontré une bonne lecture du jeu en sortant au devant de Darwin Núñez, à la demi-heure de jeu (32e), puis en deuxième période, bouchant rapidement l’angle de l’attaquant, parfaitement servi par Salah (67e). L’Uruguayen gardera un sale souvenir de son adversaire puisqu’il a aussi été mis en échec sur une claquette main opposée de l’ancien Merlu (79e).
Encore une fois le rempart Meslier maintient Leeds à flot !#LIVLEE pic.twitter.com/20B6GZh5q2
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) October 29, 2022
Bien placé pour s’opposer à Andy Robertson (61e) et Salah (86e), Meslier a surtout impressionné par sa rapidité d’intervention au sol, pas forcément évidente quand on mesure un mètre 93. Il a ainsi parfaitement protégé son premier poteau sur une remise de Jordan Henderson (69e), avant d’arrêter une tête vicieuse de Roberto Firmino quand le score était encore partagé (88e). « Meslier a été fantastique », reconnaissait l’ancien Red Jamie Carragher, ébahi par la réactivité du portier, sur Sky Sports.
Tout beau, tout 9
Peut-être un tournant dans la saison de Leeds, enfin sorti de sa spirale négative. Et un sacré match référence pour le gardien de 22 ans, particulièrement bienvenu pour son entraîneur Jesse Marsch. Avec neuf arrêts, Meslier a sorti un nombre de parades record pour un match de Premier League cette saison. Dans l’émission Match of The Day, le légendaire Ian Wright s’est d’ailleurs étonné que Marsch ne salue pas davantage la prestation de son ange gardien : « Je suis très surpris que Jesse Marsch ne l’ait pas mentionné une seule fois. C’est l’une de ces rencontres où vous allez à Liverpool et si votre gardien n’est pas à la hauteur comme il l’a été aujourd’hui, vous repartez avec trois ou quatre buts. Il a été très bon. »
No goalkeeper has made more saves in a single #PL match this season than Illan Meslier’s nine for @LUFC #LIVLEE pic.twitter.com/pjxGbt6Jyr
— Premier League (@premierleague) October 30, 2022
Un match de nature à rassurer son club, qui aura grandement besoin de lui pour poursuivre son redressement. Le portier breton, qui affiche déjà 85 apparitions en Premier League, ne s’est toutefois pas départi de son humilité devant les micros : « C’est une sensation fantastique d’aider l’équipe. À la fin, quand on marque, tu te dis :« Oh oui, j’ai aidé l’équipe pendant toute la deuxième période. »Le but est venu en fin de match, c’est parfait pour nous. » La Coupe du monde au Qatar arrive certainement un poil trop tôt pour Meslier, a priori situé derrière Hugo Lloris, Alphonse Areola, Alban Lafont et Steve Mandanda dans l’esprit de Didier Deschamps, alors que Mike Maignan est potentiellement hors course. Mais le Morbihannais s’est habitué au maillot frappé du coq, ayant honoré onze sélections chez les Espoirs depuis mai 2021. Avec le talent et la maturité qu’il a encore démontrés, le voir parmi les grands n’est probablement qu’une question de temps.
Par Quentin Ballue