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Le foot pleure Loulou

Propos recueillis par MA, EC, ME, FB, AD, MR, A.Bi et SO
Le foot pleure Loulou

Loulou s'en est allé. Le football français pleure le président montpelliérain. Hommages.

Rolland Courbis (coach du MHSC de 2007 à 2009 et de 2013 à 2015)

« Je ne vais pas vous dire les traditionnels mots que l’on entend quand quelqu’un décède, on lui trouve alors toutes les plus grandes qualités. Loulou, c’était quelqu’un de spécial, hors norme. C’était un personnage incontournable. Je le taquinais parfois avec ce mot incontournable dans le sens difficile à contourner. Chaque fois, il me disait : « Oh ferme-la toi« , mais toujours en rigolant. Avec Loulou, j’ai eu des problèmes sur le plan sportif uniquement, jamais sur le plan humain. Avec l’expérience et les compétences de Loulou sur le plan footballistique, quand on n’était pas d’accord avec lui, on n’était pas sûr d’avoir raison. C’est pour ça que c’était quand même assez sympa pour moi les accrochages qu’on avait, si on peut qualifier de sympa un accrochage. Il n’y a jamais rien eu de grave. Ça m’aurait ennuyé de ne pas faire ces quatre saisons aux côtés de lui, de sa famille et de ses proches. De ces quatre saisons, qui ont été pleines de satisfaction, je retiens un souvenir qui résume tout. Quand on s’est sauvé de la descente en National, j’ai trouvé Loulou content de façon exagérée. Pour moi, c’était le minimum, que Montpellier soit en Ligue 2, c’était la moindre des choses. Je ne comprenais pas qu’on puisse être aussi heureux de ne pas descendre en National. Quand j’ai dit à son fils : « Mais pourquoi il est aussi content ? Je suis content aussi, mais ça va, pas à ce point », il m’a dit : « Tu ne peux pas savoir depuis combien de temps il ne dort pas. Rien qu’à l’idée de savoir que si on descend, il va être obligé de licencier 25 à 30 personnes, des pères et des mères de famille, il ne le supporte pas. Et là ce soir, tu ne le vois pas content, tu le vois soulagé ». C’était pour lui une catastrophe. Et ça, ça résume tout pour moi. » MA


Ibrahima Bakayoko (attaquant de Montpellier de 1995 à 1998)

« Je ressens une immense tristesse. Mon frère, qui est à Montpellier, m’a appelé automatiquement pour m’informer. Pour moi, monsieur Nicollin était un père. J’ai connu beaucoup de présidents, mais avec lui, j’avais une relation exceptionnelle. Il avait insisté pour que je sois présent à la cérémonie des quarante ans du MHSC, il m’avait très bien reçu. En Côte d’Ivoire, j’ai créé un groupe scolaire qui porte son nom, il m’avait confié qu’il se souviendrait toujours de cela. C’est un homme qui a énormément compté dans ma carrière. Il n’y a pas longtemps, il m’a invité chez lui. Simplement pour discuter, parce qu’il avait énormément de considération pour moi. » ME


Cyril Jeunechamp (joueur de Montpellier de 2009 à 2013)

« Sur le coup, bon… Ça fait… On est vraiment surpris, quoi. Le plus beau souvenir, c’est d’être champion de France, et le plus beau cadeau que nous, joueurs et salariés du club, on ait pu faire au président, c’est le titre. « Après ça, je peux mourir tranquille ! » Il avait dit ça sur le ton de la rigolade, mais c’est la vérité, parce que c’est l’un de ses plus beaux souvenirs de président, et nous on est fiers d’avoir pu faire ça, pour lui. C’est un personnage qui comptait énormément dans le football et dans la vie de tous les jours. On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut jamais lui enlever ça, la passion qu’il avait pour le football et son club. Si on avait eu un président comme lui au Nîmes Olympique, on aurait été en Ligue 1 depuis longtemps. Donc merci pour sa passion du football, tout simplement. Pour son club, pour les gens qu’il a aimés, ç’a été quelqu’un de généreux, de fantastique. » EC


Jean-Claude Plessis (président délégué du FC Sochaux de 1999 à 2008)

« Décidément, ce n’est pas la semaine ! Après Stéphane Paille, dont j’étais assez proche, même très proche, aujourd’hui Loulou Nicollin qui était un type que j’aimais. Avec Loulou, c’était plus que de l’amitié, c’est un gars que j’appréciais énormément quand j’étais dans le football. C’est un type hors du temps, c’est un phénomène. Son décès m’attriste, j’étais en train de m’organiser pour aller aux obsèques de Stéphane et j’apprends ça… C’est très dur pour le football français. Loulou, c’est un monstre qui vient de partir. Une personnalité extraordinaire, extra-or-di-naire, qui tient le club de Montpellier à bout de bras depuis des années, avec la réussite que l’on connaît. Et puis c’est un personnage haut en couleur, avec des diatribes qui ont marqué. Je parle comme s’il était encore là. J’avais beaucoup de respect pour lui. Il représentait les présidents qu’on aimait bien, des hommes indépendants. Il avait ses coups de gueule parfois, mais c’était un grand cœur, il a toujours été proche de ses joueurs. C’était un grand monsieur avec un grand M. La seule chose « positive », c’est que c’est pendant un repas que ça lui est arrivé… » MA


Guy Roux (monument du foot français depuis 1961)

« Pour quelqu’un qui est presque de sa génération et qui l’a beaucoup côtoyé, c’est un triste moment. Louis Nicollin est apparu avec Montpellier presque en même temps qu’Auxerre, en division d’honneur dans les années 1960. Ça fait plus de 50 ans… Nous avons gravi les échelons ensemble jusqu’en première division. Nous avons disputé beaucoup de matchs l’un contre l’autre, notamment une finale de Coupe de France au Parc des Princes. C’est un homme comme on en rencontre peu : original, unique, avec un talent fou qui était difficile à deviner. Il n’avait pas mis de verni. Il avait un langage extrêmement pittoresque. Il allait chercher des expressions qui appartenaient à l’ancien argot, au parler du midi de la France. On était toujours pris à contre-pied, donc on s’en rappelle. Il a créé un club de foot qui a su être champion de France. Il a révélé des internationaux, créé un musée du sport qui doit être unique en France, voire en Europe. Il avait créé une manade de haut niveau. Jamais d’échec, ni de victimes. C’est vraiment un grand homme de sa région qui s’éteint. Il va rejoindre son grand ami, monsieur Frêches, un autre Montpelliérain exceptionnel. Bon, je sais que c’est un ancien Lyonnais, mais c’est avant tout un Montpelliérain. » FB


Vitorino Hilton (capitaine et défenseur du MHSC depuis 2011)

« Juste avant d’aller s’entraîner cet après-midi, j’ai vu circuler sur les réseaux sociaux que Loulou avait été hospitalisé pour un malaise cardiaque. On était allé faire un footing, et on s’est mis dans la salle des massages. Après, je suis rentré chez moi, et un ami qui habitait sur Marseille m’a informé de la mauvaise nouvelle une demi-heure après le décès. Quand il m’a dit ça d’un coup, je n’y croyais pas. C’est compliqué de réaliser ces choses-là, on ne s’attend pas vraiment à la mort. En plus, c’était son anniversaire aujourd’hui… On pensait plus à lui envoyer des messages pour son anniversaire que de s’inquiéter de son état de santé. On souhaite toujours la santé dans les messages… Mais voilà, le bon Dieu avait besoin de lui. C’est un président avec un caractère exagéré pour certains. Loulou, son club c’était Montpellier ! Quand tu es président d’un club, tu souhaites le meilleur, tu as envie que les choses se passent bien. Loulou, parfois il était en colère, il utilisait des mots forts, on ne pouvait pas l’en empêcher, mais au fond de lui, c’était quelqu’un d’extraordinaire. Moi, je l’ai connu en dehors des matchs, dans les vestiaires. Quand on le voit face caméra et quand on le côtoie en dehors, on voit quelqu’un de complètement différent. Lorsqu’on remporte le championnat, il ne voulait pas y croire pendant la saison. On lui expliquait qu’on allait être champions de France, et lui nous disait : « Ouais c’est ça, c’est mort ! » Finalement, on s’est bien marrés quand on a soulevé ce trophée tous ensemble. Pour lui, c’était l’apothéose : pouvoir défier les grands clubs français et arriver à gagner avec Montpellier. On a vraiment fait une saison extraordinaire… C’était d’ailleurs la dernière où Loulou nous accompagnait vraiment à tous nos matchs. Après, il était plus fatigué et les maladies ont commencé à arriver… Loulou, c’était notre père à tous. Tout ce qu’il a fait pour ma famille, pour moi, c’est énorme. Je le remercie pour la confiance qu’il m’a donnée, m’avoir fait venir ici et me prolonger chaque année, aussi. Je remercie la famille Nicollin. Il faut savoir que l’impact de Loulou allait au-delà du foot. C’était quelqu’un qui agissait dans l’Hérault, dans le Languedoc-Roussillon. Il laissera un vide… (Il souffle.) La saison prochaine, on va lui rendre un grand hommage à Montpellier, parce qu’il représente beaucoup pour nous tous. » AD


Xavier Gravelaine (globe-trotter passé par Montpellier en 1998-1999)

« Je ressens une grande tristesse. Loulou, c’était un homme extraordinaire. J’étais très ami avec lui, mais aussi avec son fils Laurent. J’ai toujours eu des rapports exceptionnels avec lui. C’est un des derniers grands personnages du foot français que l’on perd ce soir, quoi qu’on en dise, avec ses coups de gueule et ses coups d’amour. C’est lui qui a réalisé mon transfert à Montpellier. Je n’étais pas un de ses chouchous, mais presque. Je n’ai jamais été accueilli de cette manière ailleurs, même si je suis parti six mois après. Je me souviens qu’un jour, il m’a regardé et m’a dit : « Tu m’emmerdes parce que tu es un des seuls joueurs à avoir des yeux derrière la tête. » Mais je pense que chaque joueur a eu sa petite phrase. C’était un vrai passionné des footballeurs. Il a chouchouté tout le monde, il a engueulé tout le monde. C’était quelqu’un qui était capable de grandes envolées, un vrai personnage avec un cœur énorme. Avec son franc-parler, on pouvait aussi bien se faire dorloter qu’écharper quelque temps après. Mais moi ce que je retiens, c’est l’homme. Il a toujours aidé les gens en difficulté, en leur trouvant un travail dans sa société. Il aimait ses joueurs. Il était capable de les embrasser, de faire tout pour eux dès qu’il y avait un problème, mais aussi de t’envoyer bouler. Il avait ses excès, mais j’ai beaucoup de respect pour ce monsieur parce que c’est quelqu’un aussi qui a mis beaucoup d’argent de sa poche pour faire de la Paillade ce qu’elle est aujourd’hui. Il s’est fait tout seul, a fait la Paillade tout seul, et il y en a peu qui peuvent arriver à sa cheville. Si le football existe aujourd’hui à ce niveau à Montpellier, c’est grâce à la famille Nicollin et à Loulou. On peut rester, partir de Montpellier, mais on ne peut qu’aimer Loulou une fois qu’on y a mis un pied… » MR


Pierre Mosca (entraîneur de Montpellier de 1987 à 1989)

« Putain, Loulou… Je suis sous le choc… Il n’a pas fait assez attention à sa santé. On peut lui en vouloir pour ça. C’était un personnage qui vous marquait au fer. Ok, il y avait les excès de langage. Mais Loulou, ce n’était pas que ça, loin de là. C’était un affectif. Un humaniste. Il aimait les gens. Ses entraîneurs, ses joueurs, ses employés, ceux qui s’occupent de ses chevaux. Oui, parfois, il gueulait, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Je l’avais rencontré en 1986, lors de la Coupe du monde au Mexique. Il avait loué une grosse bagnole américaine, et pendant trois semaines, avec le regretté Bernard Gasset, on avait sillonné le pays pour aller voir des matchs. Et il m’avait dit : « Pierrot, le jour où tu quittes Rennes, je te prends à Montpellier. » Et en 1987, j’ai signé chez lui. Un an plus tard, on termine troisièmes, le meilleur classement du club jusqu’au titre de 2012. Le soir, on fait une fête dans sa propriété de l’époque, à Castelnau. Il avait un peu bu, et il voulait me balancer dans la piscine. Il me cherchait, avec Michel Mézy, et moi, je me planquais, car j’avais acheté cher un costard pour l’occasion et je ne voulais pas finir dans la piscine. Au petit matin, il m’a retrouvé et il m’a serré dans ses bras, en me doublant la prime de qualification européenne promise lors de la signature du contrat. Il m’en voulait aussi quand je ne faisais pas jouer systématiquement Carlos Valderrama. Il me disait : « Mosca, je vais te virer. » Quand il était content, il m’appelait Pierrot. Et Mosca quand il n’était pas content. Quand je suis parti, il m’a dit que j’étais l’entraîneur le plus têtu qu’il avait connu. Il va manquer à son club, au football français. C’était un vrai personnage. Un grand sensible. » A.Bi


Henryk Kasperczak (entraîneur de Montpellier de 1990 à 1992)

« C’est un jour très triste. Louis Nicollin était un vrai passionné de football. Ce club, c’était le sien. Il le gérait bien, comme il gérait son entreprise. C’était un homme sympathique, avec de l’humour, très professionnel. Il était aussi très exigeant. Il n’aimait pas perdre, les soirs de défaite, il pouvait être très dur. Et les soirs de victoire, il était heureux. On pouvait avoir des désaccords sur le football. Ça a été le cas. Sinon, on se voyait régulièrement hors du contexte du foot. Sa femme et la mienne s’entendaient bien. Loulou, c’est quelqu’un qu’on n’oublie pas. Des gens comme lui, on en croise peu dans le foot…. » A.Bi


Nicolas Ouédec (joueur du MHSC entre 1999 et 2001)

« Le président Nicollin a représenté beaucoup de choses dans ma carrière, à une période où elle était un peu dans le creux. Je me souviens de son appui, de sa présence et surtout du respect. Ses mots aussi, au moment de mon départ. Il m’a dit : « Même si sportivement, tu n’as pas véritablement répondu aux attentes, humainement tu as représenté beaucoup pour moi et je ne ferai aucun barrage pour la suite de ta carrière, tu pourras partir où tu veux. » Ce sont des mots très rares dans le football, des personnes qu’on rencontre très peu. Je me souviens d’une défaite à la Mosson où, à la fin du match, il est rentré dans les vestiaires et il nous a tous pointés du doigt, très en colère, avec sa façon de s’exprimer. On n’en menait pas large, on savait qu’un ouragan allait passer. Mais une semaine plus tard, on gagne 1-0 au Parc conte le PSG, je marque et il m’a limite embrassé sur la bouche. Loulou Nicollin, c’était ça : d’une semaine à l’autre, il pouvait exploser. C’était sa façon à lui d’aimer ses joueurs. C’est une perte phénoménale que le football français est en train de vivre. Dans un football où tout est régi par des règles bien précises, où tout le monde doit suivre le chemin établi, des personnages comme ça, qui apportaient un peu de fraîcheur, de spontanéité alors que tout le monde est dans les rails et n’en bouge plus, ça va manquer énormément. On va s’en rendre compte dans les mois à venir… » EC


Gervais Martel (président du Racing Club de Lens depuis 1988)

« J’ai été triste d’apprendre cette nouvelle. On était ensemble pendant une trentaine d’années dans le foot. Lorsque je venais d’arriver lors de la première réunion de la Ligue à Cannes, il m’avait accueilli comme si j’étais là depuis dix ans. Certaines personnes lui reprochaient son charisme, mais on ne peut pas… C’était seulement un mec qui n’avait pas la langue de bois, à l’inverse de tout ce qu’on peut entendre dans le foot d’aujourd’hui. On est tellement dans un monde aseptisé, où tout le monde fait attention à ce qu’il dit, oublie d’être chaleureux, de dire la vérité… On s’emmerde. Alors qu’avec Nicollin, on ne s’emmerdait jamais. Et puis je n’oublie pas que c’était un chef d’entreprise exceptionnel. Il a monté une entreprise très forte en s’appuyant sur le sport en général. Il a amené son club de DH à la Ligue 1 avec son pognon, sa sueur, sa gouaille. Ce n’est pas neutre. Des coups, il en a pris quelques fois. Il a amené Montpellier au titre de champion en 2012, c’était fabuleux. Incroyable. Il va beaucoup nous manquer. Il avait une culture du sport fabuleuse, exceptionnelle. Quand on voit ce qu’il a fait avec son musée, patiemment, jour après jour, ça ne peut qu’être l’œuvre d’un mec passionné. Je me rappelle qu’on avait joué un match de Coupe de France contre eux en 1993. On s’est fait taper par Montpellier en demi-finale et, à la fin du match, il vient me voir et me dit : « T’es jeune, t’auras le temps d’en gagner vingt des Coupes de France. » Je n’en ai toujours pas gagné. « Moi, je dois gagner maintenant, j’ai le bénéfice de l’âge. » On avait rigolé. Après, il était allé saluer le public qui s’était mis à chanter « Loulou, Loulou ! » On ne l’a pas vu vieillir. Il était toujours pareil. Dans quarante ans, on parlera encore de Nicollin. » FB


Marcel Dib (copain de bringue sur la Canebière)

« C’était un grand homme, avec un grand cœur. En équipe de France, quand Platini était sélectionneur, on avait fait un stage où il était resté dix jours avec nous. On discutait, on rigolait, c’était un monsieur. On a fait des bringues ensemble, avec Loulou, avec Cantona, Di Meco, Pardo, on a vraiment rigolé. Il venait aussi à Marseille voir ses employés qui travaillaient dans sa société, dans les poubelles. Chaque année, il faisait un repas chez Paul ou chez Michel, au restaurant, il nous invitait avec Bernard Pardo, c’était un plaisir de le voir, de rigoler, c’était un monsieur, voilà ! C’est beaucoup de peine. Après l’excitation qu’il a eu pendant des années pour monter son club à ce niveau, il était toujours à fond la caisse sur le banc ! Je pense que physiquement, il a quand même souffert pour ce club. Comme Stéphane Paille, c’est brutal. Mais il n’a rien vu venir et il est parti heureux, je pense. C’était un des derniers « entiers« … C’est une grosse perte pour le football français. De ne plus voir sa gueule dans la télévision… Chambrer, dire des conneries, c’était un jeu pour lui ! Je ne le voyais pas souvent, mais c’est un homme qui va me manquer. » EC


Gérald Passi (joueur du MHSC entre 1981 et 1985)

« Montpellier est le club où j’ai été formé, ça me touche forcément. Louis Nicollin est un président légendaire. Il faut lui rendre hommage. C’est un grand dirigeant, quelqu’un qui a fait beaucoup pour le football à Montpellier, dans la région et en France. Il doit être reconnu pour ça. » FB


Sylvain (leader de la Butte Paillade)

« Dès qu’on a su comment il était décédé, nous nous sommes dit que c’était une belle mort finalement. Vu la personne que c’était, le bon vivant que c’était, mourir pratiquement à table, c’est beau. C’était soit cela, soit mourir dans son stade quoi. Maintenant, 74 ans c’est jeune. Après, je ne pense pas que ça soit une personne qui aurait accepté d’être malade et de partir par la maladie. On retiendra surtout l’héritage qu’il nous laisse. Ça nous a permis de vivre pendant des années et ça nous permettra de vivre pendant plusieurs années encore. Notre vie est dictée par le Montpellier Hérault, donc on lui sera éternellement reconnaissant. Bien qu’il ne soit pas né à Montpellier, il a été un Montpelliérain d’adoption et est devenu un véritable Sudiste avec ses phrases, ses gros mots, sa grande gueule et son esprit pagnolesque. Même si nous, les supporters de Montpellier, nous avions des rapports assez tendus avec lui, c’était plus un conflit de générations qu’autre chose. Pour reprendre ses termes, des petits cons comme nous, il en avait rien à branler, mais on le faisait bander quand même avec nos chants et nos tifos. Un rassemblement est prévu samedi à 15h à côté du stade avec un grand cortège. Puis on lui fera un gros hommage lors de la première journée de Ligue 1. On sait ce qu’on va faire, cela s’est décidé naturellement et ça sera à l’image du personnage. » SO

Le onze de rêve de Loulou
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Le Havre respire et étouffe Montpellier
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Loulou Nicollin (1943-2017)
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