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Le FC Séville ou la nurserie blaugrana

Par Robin Delorme, à Madrid
Le FC Séville ou la nurserie blaugrana

Plus qu'un duel de champions d'Europe, les retrouvailles entre FC Barcelone et FC Séville renvoient à l'autoroute qui relie les deux clubs. Une voie rapide créée par Guardiola qui a déjà réjoui, à de multiples reprises, Catalans et Andalous. Ivan et Dani en sont les témoins privilégiés.

Le 29 avril 1951, le quartier de Nervion est en branle. Agité comme rarement, le barrio qui héberge l’enceinte des Palanganas s’apprête à recevoir le FC Barcelone. Une réception qui, en plus de raviver une rivalité nouvelle, fruit d’une dernière Liga remportée aux forceps par les Andalous devant les Catalans, offre son baptême du feu blaugrana à Laszlo Kubala. Génial attaquant hongrois en exil, il se prépare à émerveiller l’Espagne et son football. Plus d’un demi-siècle plus tard, l’empreinte de Laszlo sur le fanion barcelonais est toujours vivace. La rivalité entre Sevillistas et Culés, elle, a évolué au fil des années pour, aujourd’hui, devenir l’une des filiations les plus en vogue du ballon rond d’outre-Pyrénées. Plus que d’onéreux transferts ou des prêts pour l’avenir, cette relation fait du FC Séville le centre de post-formation du Mes que. Une nurserie, à la sauce footballistique, qui a déjà permis à Dani Alves ou encore Ivan Rakitić de toucher les cimes du Sánchez-Pizjuán comme du Camp Nou. Retour sur une complémentarité qui fait le bonheur de ces deux adversaires d’un jour, mais amis de tous les jours.

Guardiola : « Séville est un grand club »

La nomination de Pep Guardiola sous la guérite du Camp Nou marque un point d’inflexion dans l’histoire récente des Blaugrana. Les cartes sont alors redistribuées, la Masia dorlotée et le projet sportif refondu. Pour son premier mercato, il mise sur des joueurs capables de s’intégrer à son système sans pour autant mettre en péril l’équilibre précaire de son vestiaire. Dani Alves et Seydou Keita, tous deux pensionnaires du Sánchez-Pizjuán, débarquent donc contre plus d’une cinquantaine de millions d’euros à l’été 2008. « Séville est un grand club, même si son président ne le pense pas, présente l’alors entraîneur du FCB. Ils sont capables de gagner dans n’importe quel stade et n’importe quelle circonstance. Les équipes aiment nous jouer en contre, mais il faut de bons joueurs pour cela, et Séville est l’une des meilleures équipes dans cet aspect. » Des caractéristiques collectives qui transpirent sur les individualités andalouses. Autrement dit, du pain béni pour un Guardiola qui fait de Dani Alves son catalyseur du flan droit et de Seydou Keita son couteau suisse du milieu de terrain. Avec la réussite que tout un chacun connaît.

Plus que leurs qualités purement footballistiques, Brésilien comme Malien rassurent leur nouveau mentor par leur facilité à s’intégrer dans la vie du groupe. Malgré une personnalité haute en couleur, Dani Alves s’insère ainsi dans le vestiaire azulgrana sans en changer sa sérénité. L’intéressé évoque, dans World Soccer, le pourquoi de cette intégration express : « Je suis arrivé à Séville comme un enfant et j’en suis reparti comme un homme. Tout était nouveau et étrange pour moi. Je suis arrivé du Brésil sans rien connaître ni savoir ce qui allait arriver. Avec le travail, j’ai gagné en maturité et le respect des gens. » Une recette miracle qu’il applique lors de son arrivée au Camp Nou pour la réussite que l’on connaît. La réussite catalane de ces deux transfuges presse la direction blaugrana à renouveler l’expérience. À l’été 2010, c’est au tour d’Adriano Correia de rejoindre le FC Barcelone, puis, au mercato estival de 2014, à Ivan Rakitić. Inversement, de nombreuses jeunes pousses de la Masia comme Alberto Botia, Luis Alberto, Denis Suárez ou encore Gerard Deulofeu gonflent les rangs des Palanganas.

De Séville à Barcelone, le calme avant la tempête

La relation au beau fixe entre les deux directions permet de mettre en valeur la vitalité financière blaugrana, ainsi que le travail de sape de la direction technique sevillista. « Ils font un travail merveilleux. Mais ce qu’ils récoltent est la conséquence du bon travail. Ils se trompent, comme tout le monde, mais moins que tout le monde. Presque toujours, ils réussissent leur pari » , juge un Dani Alves recruté, en 2002, par Monchi contre moins d’un million d’euros. Un exemple du succès de la méthode sévillane que tente de désamorcer le directeur sportif andalou dans les colonnes du Pais : « Le transfert requiert un rendement immédiat dans des clubs tels que le Barça. Par exemple, il n’aurait pu acheter Alves à Bahia et attendre qu’il explose comme cela est arrivé chez nous. Il ne faut pas croire que c’est si facile. » Dans cet environnement propice à l’intégration, les joueurs se font aux rudiments de la vie et au football espagnol. La pression, moindre à Séville qu’à Barcelone, permet ainsi à Ivan Rakitić de « vivre une expérience en marge du football » et de « prendre au fur et à mesure mes responsabilités » . Comme celle d’acheter un restaurant à deux pas du Sánchez-Pizjuán, un repère des amoureux de la relation blaugranasevillista.

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