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Le coronavirus a-t-il mis un contrat sur la tête de Paulo Dybala ?
Supposément contrôlé pour la quatrième fois positif au Covid-19 en l'espace d'un mois et demi, le fantasista de la Juve vit un confinement compliqué. Alors, le coronavirus aurait-il comme un léger problème avec la belle gueule de Paulo Dybala ?
Sale temps pour les esthètes. Paulo Dybala n’y peut rien, Dame Nature lui a tout donné : la capacité d’enchaîner les extérieurs du pied soyeux comme Cyril Rool empilait les cartons rouges, et un minois d’éternel post-adolescent, qui ne détonerait pas dans une telenovela argentine. Beau footballeur dans tous les sens du terme, l’Argentin passe en temps normal pour un type qui nage dans la félicité. Mais ça, c’était avant que ne débarque la menace Covid-19 : après avoir annoncé qu’il avait contracté le coronavirus le 21 mars, l’attaquant piémontais ne se dépatouillerait plus de son affection. À en croire SportMediaset, qui relayait des informations de l’émission TV ibérique El Chiringuito de Jugones, le Piémontais aurait été testé positif au Covid-19 ces derniers jours, pour la quatrième fois en un mois et demi. Voilà qui fait beaucoup pour un garçon de 26 printemps qui n’avait rien demandé à personne. Et qui incite à se demander si cette saleté de coronavirus n’aurait pas envie de se soulager les nerfs sur l’organisme délicat de Paulo Dybala.
La science ne suffit pas
Un petit point santé s’impose d’abord. Paulo Dybala, heureusement, n’est pas en danger. Juste salement embêté, comme il l’expliquait récemment à Alessandro Del Piero via un live Instagram : « Moi et Oriana (sa fiancée, N.D.L.R.) sommes restés à Turin, en attendant que tout se passe. Nous avons eu quelques symptômes, pas très forts, mais moi un peu plus qu’elle. Je récupère plus lentement, mais j’ai toujours été calme. » Formidable, mais le mystère reste intact. Pourquoi le coronavirus campe-t-il donc comme un renard des surfaces au point de penalty dans le petit corps sensible de l’Argentin ? La science a peut-être quelques éléments de réponse. Pour le médecin Philip Murphy, membre de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses aux États-Unis, les individus plus enclins à être infectés par le Covid-19 pourraient avoir pour particularité la variation d’un gène dans l’organisme, le gène ACE2. Ce dernier produit une enzyme qui se fixe à la surface externe des cellules des poumons, ainsi qu’au cœur, « qui pourrait rendre plus facile ou plus difficile l’entrée du virus dans les cellules. »
Aouar, Maes : The Usual Suspects
Fort bien, mais tout cela relève encore du domaine théorique, quand d’autres éléments plus concrets sont à disposition du fan de football averti. Comme cette 25e minute du huitième de finale aller de C1 Lyon-Juventus, où la Joya se mangeait un petit pont coquin d’Houssem Aouar. Suffisant pour foutre en l’air son système immunitaire ? L’hypothèse est séduisante, mais les virologues seraient sûrement tentés de répondre par la négative. Autre piste à envisager : le 22 février, Paulo partageait un morceau du rappeur Maes sur ses réseaux sociaux, sobrement intitulé Dybala, où on peut notamment s’ambiancer sur le refrain qui suit : « Bebé, m’attends pas cette noche,j’suis pas là. Numéro 10 sur le rrain-té, Dybala. J’fais des passes, ballon d’ppe-fra, Dybala. Dix heures-minuit, viens pécho ton 10 balles là. »
Ce featuring avec JuL aurait-il mis en boule les nerfs et l’organisme de Paulo, telle une variation musicale du syndrome de Stendhal ? Là encore, impossible de se prononcer définitivement sur la question. La frustration pointe dès lors inévitablement le bout de son nez : l’énigme Dybala restera sans doute irrésolue. Seule certitude en vue en ces temps confinés : le « Dybala mask », la célébration de but signature de l’Argentin, constitue de toute évidence une bien médiocre protection sanitaire.
Par Adrien Candau