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Le conseil de classe de la Premier League 2016-2017

Par Maxime Brigand
Le conseil de classe de la Premier League 2016-2017

Les vacances ont débuté, les premiers transferts commencent à se boucler, mais c’est l’heure de distribuer les bons points de l’exercice écoulé qui a vu un gosse, hier brimé, arracher la couronne. Et, comme partout, il y a les cancres et les cognards.

Présenté au Concours général

Chelsea (10/10) : L’insolent, mi-fayot, mi-bricolo, mais quelle allure ! Au moment de boucler les bulletins l’an passé, le conseil était dans le brouillard et ne savait pas trop sur quel pied danser au moment de parler de son avenir. De loin, on a vu débarquer un professeur particulier italien, amateur d’implants et qui n’avait jamais foutu les pieds loin de son confort. Bam, il a envoyé une grosse claque dans la tronche des sceptiques, s’offrant le luxe d’un record de victoires – trente succès sur une saison à 38 combats, du jamais-vu en Angleterre ! – et défiant les lois mathématiques en déblayant les idées tactiques d’un Royaume souvent stéréotypé sur le sujet. Au moment de voir le résultat de ses expériences en labo, on a vu : un rendu esthétique, parfois bordélique, qui servira forcément de base solide au moment de retourner sur les routes d’Europe dans quelques mois. Le tout avec des ingrédients parfaits, un accent belge travaillé comme rarement et une boule de muscles au milieu qui a écœuré tous les pundits en costume.


Félicitations

Tottenham (9/10) : On a bavé de plaisir. Quelle gueule et quel style ! Cette année encore, tout était presque parfait pour le bébé chéri par le Royaume pour ses partitions folles. De quoi filer forcément quelques regrets au moment de faire les comptes, car, pour ne rien changer, le fils habillé par Daniel et Mauricio aura su se montrer intouchable sur ses terres, impérial au moment d’envoyer quelques coups, mais aura une nouvelle fois lâché ses tripes au moment des fêtes. S’il fallait retenir deux regrets, ce serait forcément un nouveau bilan sans lauriers et, bien entendu, une capacité d’adaptation aux joutes européennes à bosser pour franchir un vrai cap. Il va maintenant falloir digérer un déménagement qui ne se passe jamais vraiment très bien quand on regarde les exemples datés, mais, allez, l’année prochaine, c’est la bonne.
Burnley (8,5/10) : Ah, lui, vaste débat autour de la table, mais la révérence est obligatoire. Son cas est complexe et il ne faut pas forcément s’arrêter sur le style, car on aura vu tout au long de l’année une alternance entre des copies tachées et une démonstration de force incontestée. Pour sa défense, quand on débarque dans un carré VIP avec des Dr. Martens, une tronche défoncée, un sac troué et une trousse couverte par des marques indéchiffrables au Tipp-Ex, on part avec un handicap. Surtout quand papa Sean est amateur de gueulantes imbibées à la nicotine. Mais voilà, le résultat est là et le gamin est toujours en place avec ses petits moyens et ses sapes souvent dénigrées. Et tout ça a un côté jouissif, surtout quand on a une baraque aussi chaleureuse.


Tableau d’honneur

Bournemouth (8/10) : L’autre petite surprise de l’année qui ne doit plus en être une. Oui, il y a eu de la galère, des paris manqués sur les fournitures sélectionnées l’été dernier, mais quand on a un cœur gros comme le double menton de son grand-père russe, on reste attachant et performant. Après une première année d’adaptation éprouvante, le gamin du sud a confirmé les promesses, notamment pour assurer ses arrières grâce à un excellent voltigeur polonais. Sinon, on retiendra l’excellente année du chromosome Joshua – et on ne parle pas là de l’album mythique de U2 – et la perte digérée des dreads à l’hiver. Chapeau.
Liverpool (7,5/10) : Bon, qu’on se le dise, il ne devrait pas être dans cette catégorie, mais plus haut, bien plus haut. Comme si on avait vu un petit schizophrène devant nos yeux pendant dix mois, capable de secouer les gros de la cour et de se rouler en boule devant les petites frappes. C’est dur, mais, au bout, il y a ce retour dans le carré magique qui fait plaisir à toute sa famille et a rendu ivre son prof d’allemand, qui devrait être un cas scientifique majeur à étudier en fin de vie. Problème, on l’attendait à la baston pour agripper la Coupe de feu, mais, bousculé par la perte temporaire de son bras droit sénégalais et un deuxième semestre inégal, il devra se contenter des miettes. Il va maintenant falloir apprendre à préparer des plans B et bosser pour se solidifier dans les prochaines semaines, histoire d’éviter de se faire renverser à la première secousse.
Everton (7/10) : Après deux années complexes à la maison et lors des représentations, la bouillie de sucre est revenue sur scène avec un nouveau boss derrière lui et un caractère retrouvé. La clé ? Des nouvelles fringues africaines, un bout de jeunesse pour la forme et une façon assez acide de recevoir ses hôtes chez lui, à Goodison Park. Au bout, ça donne une saison réussie et un ticket doré pour l’Europe. L’objectif maintenant ? Retrouver des gants, parce que ça va devenir ennuyeux.


Encouragements

Manchester City (6,5/10) : Forcément, cette saison laissera à tous les pressés un goût amer. Tout avait pourtant si bien commencé : dix baffes distribuées sur les dix premières sorties. Mais la vérité est brutale, car le petit bourgeois a dérapé lors des moments capitaux où, c’est vrai, la décision s’est souvent jouée à des détails. Comme lorsque la comète KDB a craché sur le 1-0 lors de la bagarre aller contre Chelsea. Son nouveau tuteur catalan a mis du temps à corriger ses erreurs, mais on aura vu quelques éclaircies pour la saison prochaine. Même si, là, les nouveaux gants sont déjà arrivés. Place à une ligne de défense convenable. Mais on a envie de croire que ça se passera forcément mieux dans les prochains mois. On prend le pari ?
Arsenal (6/10) : Une année en dépression pour le petit canonnier et, forcément, un truc un peu angoissant vu de loin. On avait pourtant attaqué l’année avec un sourire en coin, mais les premières patates encaissées d’entrée ont rapidement souillé l’enthousiasme malgré une cinquième place qui limite la casse. Finalement, il y aura eu une petite coupette avalée au printemps, mais pas assez pour faire taire la manif’ digne du mouvement contre le CPE à l’encontre du vieux patron, qui fêtait pourtant cette année ses vingt ans de règne. C’est le bordel, mais l’ensemble de la famille l’a promis : cet été sera placé sous le signe de la révolution. On a plus qu’à s’asseoir et regarder le spectacle. Bon appétit.

Leicester (6/10) : L’élève double face. Aucun membre du conseil ne peut oublier la tempête traversée durant l’hiver, faisant ainsi rouler la tête du vieux Claudio malgré une belle campagne européenne qui se sera arrêtée en quart de finale. Un quart de finale où c’est un gros routier, sans allure, mais qui avait le soutien de tout un groupe, qui avait déjà repris la barre. Mieux, Craig le magicien aura relevé l’équilibre du fiston pour le déposer en onzième position après avoir dansé un temps au-dessus de la trappe menant au Championship. Cet été sera celui du ménage, et l’avenir s’annonce finalement assez incertain.

West Bromwich (6/10) : Ah, le petit mec des Midlands. Bon, là aussi, compliqué à gérer. Oui, complexe car il y a d’abord le visible, soit les notes, et ce qu’on a vu entre octobre et février a été plus que plaisant quand on sait le peu de moyens filés par la famille pour se rhabiller pour la rentrée. Mais, justement, c’est cette famille qui pose maintenant question : divisée sur le cas du vieux Tony, chef imperturbable à casquette, capable d’emmener son équipe avec lui pendant un temps avant de se faire lâcher en fin d’exercice. C’est dur, mais un bel héritage arrive. Il va maintenant falloir en faire quelque chose.
Southampton (5,5/10) : Un cas difficile à cerner, presque illisible. D’un côté, il y a cette fête gâchée – presque injustement – à Wembley face à un adversaire mancunien qui n’aurait pas dû s’imposer ce jour-là. De l’autre, il y a deux semestres à alterner le bon, le moins bon, les blessures clés et quelques copies désagréables. Mais il y a des promesses, de belles bases une nouvelle fois pour l’avenir qui devraient être déchirées par le départ annoncé d’un druide français lâché progressivement par toutes les composantes de son fiston selon l’entourage. Pourtant, il y avait encore ce style particulier et, surtout, au milieu, ce poumon espagnol assez exceptionnel tout au long de l’année (Oriol Romeu). Un rendu final qui passe finalement assez mal.
Manchester United (5,5/10) : Tout le monde attendait mieux, sans aucun doute. Surtout quand on s’attarde sur les maths avec ces quinze nuls moisis, souvent contre des équipes retournables quand on a investi autant pour retrouver la tête de classe. Peut-être, cette fois encore, avait-on été trop optimiste, peut-être avait-on une nouvelle fois été troublés par ces fringues hors de prix et ce côté mégalo, mais il ne faut pas oublier que le gamin ne vivait cette année que sa première saison entre les mains d’un barjo portugais. Là encore, on va utiliser le mot transition pour résumer le tout, mais on va surtout attendre des prochains mois un côté plus tueur, offensif, bordélique en réalité quand on sait ce que ce gosse a dans le coffre. Ses victoires en finale de C3 et de League Cup sont des premières récompenses solides. Demain ne peut être que plus beau.


Passage de justesse

Crystal Palace (5/10) : Le mettre dans cette case-là, c’est avant tout pour l’avertir une bonne fois pour toutes. Ce petit bonhomme a quelque chose en plus, et on ne parle pas que de son environnement extraordinaire. Son souci cette saison a été d’être d’abord guidé par un Alan en perdition avant d’être repris en main par le pompier Sam qui, lessivé, a décidé de tout arrêter au bout de sa mission. On se croirait presque dans un épisode salé de Pascal le grand frère. Et les fruits ont été assez beaux avec des gifles lâchées à Chelsea, Arsenal, Liverpool sans sourciller. Il faut désormais tenir bon, construire sur un excellent second semestre et attendre d’enfin récolter ce que ce chouette type mérite. Watford (4,5/10) : Un constat qui peut s’appliquer à tout le monde : sans bon matériel, comment espérer mieux ? Au départ, il y avait des bons choix, mais les fournitures ont été trop souvent défectueuses pour pouvoir rêver de quelque chose. Le voir boucler son année à une anecdotique dix-septième place ferait presque mal au cœur, même si l’ensemble était souvent assez moche en réalité. Cette fois encore, voilà le petit jaune sans eau et ça passe mal. Un nouvel été dans les travaux s’annonce. Malheureusement.
Stoke (4,5/10) : Une tête à claque. Un vrai gosse ingérable. Tout – ou presque – a été mauvais pour lui cette année, que ce soit dans le contenu des copies ou dans la présentation. Pire, c’est l’attitude qui a donc été négative, dans l’approche et le style, alors qu’il avait déjà perdu ses gants rapidement (blessure de Butland d’entrée). Le fils de potiers est dos au mur et doit rapidement se remettre en question s’il veut repartir de l’avant. Cette année est un avertissement, la prochaine pourrait être terrible s’il continue sur ce rythme.

West Ham (4/10) : Quelle tristesse. Ou l’exemple typique du fils bousculé par un déménagement, remué par les mauvais choix de ses parents et un cœur qui a décidé de le lâcher en plein hiver. Une transplation cardiaque est un événement compliqué à gérer et on l’a vu. Et c’est désormais le saint père Slaven qui est au centre des débats. De quoi se faire des nœuds au cerveau pour les prochaines semaines.
Hull City (4/10) : La sensation désagréable, c’est que son cas semblait être réglé juste avant la rentrée. En voyant M. Bruce quitter le foyer avant de revenir en cours, le Tigre s’est retrouvé orphelin, laissé à son compte face à une famille en pleine guerre ouverte et douze petits membres sous contrat pour débarquer en classe. Trop dur, trop compliqué à surmonter, malgré l’arrivée d’un nouveau chef portugais en début de second semestre et une fin de saison convaincante autour d’un rythme électrique, d’un football offensif et d’une attitude positive retrouvée pendant un temps. Tardivement, malheureusement.
Swansea (3,5/10) : Un bordel total, mais une fin heureuse, ouf. L’élève gallois aura tout connu, entre des supérieurs en guerre avec leurs propres certitudes, un défilé de tuteurs et un réveil finalement tardif grâce à l’arrivée d’un névrosé anglais terriblement attachant nommé Paul. Finalement, ça suffit pour ne pas changer de classe, mais le foot est un jeu où il n’existe que rarement deux chances de s’en sortir.


Redoublement

Middlesbrough (2/10) : La chute libre, même si l’on savait bien avant le début de l’année que ce serait compliqué pour lui dans une classe avec un niveau bien supérieur au sien. Ce qu’on a vu est allé bien au-delà de nos craintes. Incapable de se remettre en question, de se remettre au boulot, il a préféré tuer son temps à prendre des baffes sans se débattre. Le voilà replongé avec ses propres doutes, et ce retour à l’étage du dessous devrait lui faire du bien. Ce monde n’était définitivement pas le sien.


Procédure d’exclusion

Sunderland (0/10) : Comme dirait une joueuse de tennis française : LOL. Désastre annoncé, désastre constaté, malgré des gants qui auront longtemps servi à repousser l’échéance et une expérience qui aura fait ce qu’elle pouvait à de nombreuses reprises. Pas assez, comme prévu.

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Par Maxime Brigand

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