- Coupe du monde 2018
- Bilan
Le conseil de classe de la Coupe du monde
Un mois de compétition vient de s'achever, l'heure est venue de distribuer les bons et les mauvais points, du major de promo français au bonnet d'âne allemand. Le conseil de classe de la Coupe du monde est ouvert.
Défenseurs
France
L’équipe de France n’était pas forcément le meilleur élément de cette Coupe du monde, peut-être un peu complexée par rapport à ses aînées brésilienne, allemande et espagnole. Ou moins créative que sa voisine belge. Mais la France a su faire avec ses qualités, écouter avec une discipline exemplaire les conseils de son entraîneur sur le terrain, et ne pas se faire remarquer avec des scandales extrasportifs en dehors. Le conseil de classe donne ses félicitations et invite à une confirmation dans deux ans pour le Championnat d’Europe.
2624 note(s)
Suisse
La Suisse a rendu sa meilleure copie contre le Brésil et contre la Serbie, même si, sur ce match, les surveillants n’ont pas vu une grosse faute dans la surface qui aurait pu mener à une exclusion pure et simple en phase de poules. À part ça, les Helvètes ont tendance à se reposer sur leurs acquis : une défense solide, un jeu en contre et une discipline de fer. Dommage car les meilleurs moments du tournoi ont eu lieu quand Xherdan Shaqiri et ses copains ont pris les matchs à leur compte.
1354 note(s)
Sénégal
Un peu comme son cousin nigérian, le collectif sénégalais ne va pas au bout de son potentiel, entrevu contre la Pologne. Si une défaite contre une Colombie à 100% peut être tolérée, l’incapacité à battre des Japonais certes sérieux, mais ne disposant pas de Sadio Mané, c’est du gâchis. Il aurait fallu demander conseil aux grands frères de la promotion 2002.
1063 note(s)
Maroc
Le Maroc sait faire de jolies combinaisons, déployer un jeu offensif, et même bousculer plus fort que lui. Mais le mental marocain n’est pas aussi solide que les pectoraux de son sélectionneur, preuve en est la défaite initiale contre l’Iran ou le début de match raté contre le Portugal. Peut très clairement mieux faire.
1066 note(s)
Panama
Le Panama est sympathique, mais peut-être un peu trop. Le but d’une participation en Coupe du monde n’est pas de permettre à Harry Kane de finir meilleur buteur. D’accord ?
874 note(s)
Allemagne
Arrivée en retard, second devoir rendu à l’arrache, manque total de réalisme sur la troisième rencontre… L’Allemagne a pourtant l’habitude de l’épreuve, mais a cumulé toutes les erreurs de débutants. Simple accident ou besoin de se remettre en question ? Il faut se poser les bonnes questions.
950 note(s)
Milieux
Croatie
Au précédent conseil de classe, la Croatie s’est fait taper sur les doigts à cause de son manque de mental dans les matchs à élimination directe. Elle a cette fois retenu la leçon, quitte à le faire avec un excès de zèle. Il n’y a aucune obligation à remporter tous ses matchs à l’arrache histoire de démontrer sa force de caractère. Un 3-0 propre est également accepté par le jury. Les efforts n’ont pas payé en finale, mais avec de la persévérance, les résultats devraient être prometteurs dans deux ans.
1963 note(s)
Belgique
La Belgique est agréable à regarder, brillante quand elle décide de se mettre en action. Mais la Belgique a aussi une petite tendance à bouder quand un autre participant ne va pas dans son sens. Attention également à ne pas bacler la fin de ses devoirs sous prétexte que l’on a accroché le Brésil à son tableau de chasse. Les Diables rouges se sont repris face à l’Angleterre, on attend d’eux un peu plus dans deux ans à l’Euro, car le potentiel est là.
1933 note(s)
Russie
La Russie n’est clairement pas le participant le plus brillant, ni le plus fin stratégiquement. Mais elle a su se tenir à la maison et a démontré que de la bonne volonté et de la concentration pouvaient permettre de rattraper une partie de son retard. Il va falloir encore beaucoup de travail pour devenir une vraie puissance footballistique et produire un tant soit peu de jeu, mais les compatriotes de Vladimir Poutine ont déjà un état d’esprit. Une base sur laquelle construire.
1663 note(s)
Uruguay
L’Uruguay est à l’aise dans sa zone de confort et peut rendre quelques copies de très haute facture, ce qui a été le cas contre la Russie ou le Portugal. Mais l’Uruguay doit apprendre à être moins dépendant de ses stars offensives, en particulier Edinson Cavani. Il faut travailler le banc de touche et la transition générationnelle, sous peine d’aller au devant de déconvenues à l’avenir.
1601 note(s)
Suède
Pour le spectacle, on repassera, mais la Suède a réalisé une Coupe du monde encourageante, avec quelques copies très réussies, notamment contre le Mexique. Le choix d’exclure le brillant, mais insolent Zlatan Ibrahimović a permis à la sélection scandinave de jouer plus collectif. Alors certes, la Suède de 2018 n’est pas aussi bonne élève que sa grande sœur de 1994, mais il n’y a pas grand-chose à lui reprocher. La discipline c’est bien, mais avec un peu d’imagination, ce serait mieux.
1542 note(s)
Colombie
L’absence sur blessure de son meilleur joueur n’est pas une excuse pour la Colombie, participant clairement doué, mais qui ne sait pas forcer les décisions. Et puis la ponctualité et le respect des règles du jeu, ce n’est pas que pour les Japonais. Il va falloir penser à se renforcer sur le plan mental, car James Rodríguez n’est pas éternel, et ses mollets non plus.
1263 note(s)
Espagne
Il est temps pour l’Espagne d’oublier sa grande sœur de 2010. Il s’agissait d’une autre époque, d’un autre contexte. Il faut reprendre les bases, renouveler son équipe et faire preuve d’humilité. La possession de balle doit permettre d’amener le jeu devant le but adverse, ce n’est pas une technique pour éviter d’avoir à défendre. Quant au président de la Fédération, il est invité par le jury à ne plus prendre de décisions sous le coup de l’émotion, c’est un mauvais exemple donné aux jeunes.
1226 note(s)
Argentine
Un cas particulier, cette Argentine. Beaucoup de potentiel, des joueurs très doués, mais aucune discipline collective ou presque. Respecter son sélectionneur, ce serait la base de départ. Les Argentins s’en sortent quand ils décident par intermittence de faire des efforts, mais à force de ne pas apprendre de leurs erreurs, la chute de résultats pourraient encore se poursuivre.
1196 note(s)
Nigeria
Le Nigeria est l’un des participants les plus frustrants de la compétition. Capable de bâcler le travail contre la Croatie, d’avoir 20/20 contre l’Islande – grâce à Ahmed Musa, inspiré – les Super Eagles n’ont même pas su tuer l’animal malade que représentait l’Argentine. Avec un tel potentiel, ne pas arriver en huitièmes de finale, c’est une grosse déception.
1079 note(s)
Arabie saoudite
L’Arabie saoudite est arrivée en retard, visiblement occupée à écouter la fin d’un concert de Robbie Williams. Alors cela peut paraître réconfortant de taper sur le nouveau venu égyptien, cela n’en reste qu’une maigre consolation et un retour rapide à la maison. L’aînée de 1994 faisait plus plaisir à voir.
977 note(s)
joueurs
Angleterre
L’Angleterre n’avait pas autant de prédispositions que d’autres participants. Mais les Three Lions ont démontré beaucoup de bonne volonté pendant toute la compétition, au point de rendre fiers leurs proches restés au pays. Il va falloir continuer à travailler, notamment dans l’entrejeu, mais en s’appuyant sur les bases actuelles, avec de bonnes révisions, le championnat d’Europe pourrait être prometteur. Attention cependant à donner du temps de jeu aux jeunes Anglais dans les grands clubs de Premier League, sinon le fruit des efforts s’évanouira en vain. On saluera tout de même qu’à défaut d’aller au bout, l’équipe a réussi à se rendre sympathique.
1771 note(s)
Japon
Difficile de faire des reproches au Japon : appliqué, sérieux, courageux. Le Japon s’excuse même après un mot de travers ou un début d’attitude non fair-play. Sans parler du nettoyage de son espace de travail et de sa grande politesse envers les femmes de ménage. Reste un sentiment de frustration, car les Japonais semblaient tenir leur exploit contre les Belges et se sont fait piéger naïvement en toute fin de leur huitième de finale. Il ne serait pas inopportun d’organiser quelques voyages d’études supplémentaires en Europe pour les joueurs nippons.
1531 note(s)
Iran
On savait que l’Iran partait de loin, faute d’une assiduité assez grande à ce niveau de compétition. Mais les joueurs de Carlos Queiroz ont fait de leur mieux, ont tenu le coup face à plus talentueux, mais moins determinés qu’eux. Continuez.
1300 note(s)
Pérou
Après une longue absence, il était évident que le Pérou avait énormément de travail pour se mettre à niveau. Il n’a pas manqué grand-chose pour que le parcours soit plus beau, et la comparaison avec l’un des meilleurs participants de la compétition n’a pas aidé à valoriser le vrai niveau péruvien. À voir ce que cela donnera sur le continent sud-américain, avant peut-être une nouvelle présence au Mondial dans quatre ans.
1186 note(s)
Serbie
Cela ne sert à rien de trouver à redire sur le cousin croate, ni de ressasser une erreur d’appréciation de l’arbitre sur un penalty oublié contre la Suisse. La Serbie manque de discipline et de méthodologie. Ce n’est pas faute d’avoir les qualités pour faire beaucoup mieux qu’une troisième place en poules. Il faut continuer à travailler.
960 note(s)
Égypte
On prendra pour circonstance atténuante la longue absence du pays à ce niveau et la blessure de Mohamed Salah, victime d’un pugilat par un élément perturbateur espagnol avant le tournoi. Malgré tout, ce Mondial de l’Égypte est un échec et il va falloir redoubler de travail pour être plus qu’un simple puissance continentale.
969 note(s)
Libéros
Brésil
La grande déception du jury. Le Brésil devrait être parmi les meilleurs, mais continue avec ses problèmes d’attention. Entre un Neymar Jr qui passe plus de temps à faire l’idiot qu’à travailler, et une équipe qui se repose trop sur Casemiro pour son équilibre collectif, les Brésiliens ne pouvaient pas espérer mieux sur le tournoi. Il va être temps d’arrêter de pleurnicher et de remettre le bleu de chauffe. Et plutôt que de ressasser les exploits de ses grands frères, le Brésil ferait mieux de s’inspirer des meilleurs élèves.
1521 note(s)
Gardien
Mexique
Le Mexique est un bon élève, toujours présent à l’heure, toujours en mesure de faire les exercices de base. Mais le Mexique a dû mal à dépasser son blocage avec les matchs à élimination directe. Pourtant, les qualités sont là, quelques séances avec un préparateur mental, un sophrologue ou un marabout pourraient aider.
1417 note(s)
Attaquants
Danemark
Le Danemark est sérieux, discipliné et courageux. Mais parfois, le Danemark frustre par son manque d’esprit d’initiative. Coupable d’un foutage de gueule avec la France comme complice et probable initiateur, l’équipe de Christian Eriksen doit apprendre à aller au bout de ses idées, à tuer les matchs, voire tout simplement à se transcender. Peut mieux faire.
1341 note(s)
Corée du Sud
Si les Sud-Coréens ne s’étaient pas permis d’arriver largement en retard, leur Coupe du monde aurait été de bonne facture. Mais les hommes de Shin Tae-yong doivent comprendre que battre le tenant du titre ne suffit pas à gagner une compétition. Cela mérite de demander quelques conseils au voisin de table japonais.
1003 note(s)
Islande
La dernière compétition des Islandais laissait augurer de belles perspectives, tout comme la première sortie contre l’Argentine. Puis les Nordiques ont explosé contre le Nigeria avant d’être battu par la Croatie. Le signe de bases fragiles pour les hommes d’Elmir Hallgrimsson, qui vont devoir reprendre leurs révisions s’ils veulent en être à l’Euro 2020.
989 note(s)
Costa Rica
On avait vu une équipe plus consistante il y a quatre ans. Sur cette édition, le Costa Rica aura réussi à accrocher la Suisse et à faire pleurer l’élève Neymar Jr. Quoi qu’il s’est avéré que l’élève Neymar Jr était particulièrement émotif cet été.
893 note(s)
Tunisie
La Tunisie avait promis d’essayer d’exister entre la Belgique et l’Angleterre. Mais les bonnes intentions ne suffisent pas, il faut être attentif pendant 90 minutes et les arrêts de jeu, et aussi savoir verrouiller derrière si nécessaire. La victoire contre le Panama, sans expérience à ce niveau, cela n’atténue rien.
895 note(s)
Pologne
La Pologne est bien gentille de montrer à tout le monde son beau classement FIFA et son bel avant-centre Robert Lewandowski. Encore faudrait-il tenir son rang et voir le buteur en action. Battre le Japon alors qu’on est déjà éliminé, c’est beaucoup trop léger. Cela ne ferait pas de mal de regarder les albums de famille de 1974 et 1982.
892 note(s)
Portugal
Le Portugal avait passé un cap il y a deux ans, et son début de tournoi face à l’Espagne laissait à penser qu’il pouvait confirmer. Mais penser que Cristiano Ronaldo va tout faire à la place des copains, c’est comme croire au père Noël, on ne le tolère plus au-delà des U9. Le père Fouettard Cavani était bien réel en revanche.
1272 note(s)
Australie
Alors certes, les Australiens ne sont pas brillants ni glamour. Mais ils font des efforts, écoutent ce que dit leur entraîneur. De quoi y croire jusqu’au troisième match de poules, ce qui n’est pas rien vu les limites actuelles des hommes de Bert van Marwijk. Le stage en confédération asiatique est une bonne idée. Il faudrait étudier la possibilité d’un déménagement en Europe…
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Par l'inspecteur Nicolas Jucha