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Le conseil de classe de Premier League 2017

Par Maxime Brigand et Florian Cadu
Le conseil de classe de Premier League 2017

Qui dit fin d'année, dit gros bilan. Après réunion avec l'équipe pédagogique, voilà les bulletins de notes des administrés du Royaume.

Présenté au Concours général

Manchester City (9/10) : Ah, l’adaptation à un nouveau professeur. Difficile, surtout quand celui-ci ne connaissait, au départ, son environnement que de loin et qu’il a rapidement exigé l’excellence de son élève. Pas de problème, la pilule est passée et après avoir appris par cœur ses leçons, schémas, graphiques, s’être acheté deux-trois nouvelles sapes pendant l’été, monsieur Cité roule désormais dans l’extase. Mieux, il illumine la salle, décroche les mâchoires dans la cour et passe chaque contrôle comme Colin Jackson enfilait à son époque les haies. Et avec style. Ce qui permet de rêver d’un diplôme multiple en fin de saison après être tombé d’un rocher en mars. Son année 2018 semble déjà tracée : des sourires, des récompenses sous le bras, et des appareils photos plantées sur la tronche.


Félicitations

Chelsea (8,5/10) : L’exemple typique de l’écolier qui semble avoir donné le maximum de ses capacités, au point de hurler sur le reste de la classe en mai, et qui est bloqué aujourd’hui au seuil de ses limites. 2017 avait parfaitement commencé, avec un boulot énorme à la maison et en dehors. Puis, le domicile familial a été secoué pendant l’été, papa n’ayant pas été écouté sur tous les points par grand-papa, tonton Michael décidant ensuite de foutre le camp en novembre et la casquette Costa, talisman des premiers mois de l’année, ayant été remplacée par une version moins charismatique. Un gosse qui tire la langue, mais qui s’accroche.

Burnley (8/10) : Déjà félicitée en mai dernier après s’être sortie au mental des vagues de la relégation, la gueule cassée de la bande a confirmé lors du deuxième semestre de l’année, grâce à un ensemble toujours aussi cohérent qu’elle arrive désormais à appliquer à l’extérieur comme face aux balourds du circuit. L’histoire est belle, le papa toujours aussi tendre et enfumé, et il ne faut plus être surpris. Ce n’est plus une sensation, c’est une confirmation.

Brighton (8/10) : Autre surprise, au moins aussi belle. Enfin surclassée avant l’été, la mouette inattendue a bien migré. Pas impressionné pour un sou dans la zone des gros, sérieux quand il s’en donne les moyens, le roi de l’azur fait partie de ces gamins qui redonnent le smile aux éducateurs du Royaume, finalement contents de faire ce métier. On ne relâche pas, d’accord ?


Tableau d’honneur

Huddersfield Town (7,5/10) : Non, Com8 et Bullrot Wear ne sont pas morts. Téléporté un peu à la surprise générale avant l’été chez les grands, le minuscule chien du Yorkshire a bien appréhendé son nouvel environnement. Peu chétif, élégant quand il le souhaite, le Terrier a sorti les crocs et laissé quelques traces sur les mollets des puissants de ce monde. Comme un retour de Taz-Mania. À confirmer, sans muselière.

Tottenham (7/10) : Ir-ré-gu-lier. Le petit éperon n’est pas un cancre, loin de là, mais il a offert tellement de promesses ces dernières années qu’il ne peut pas toutes les tenir. Et malgré son beau travail, il voit ses proches se remplir de frustration. Avec son stylo Kane, le surdoué reste persuadé qu’il a les jambes pour atteindre les sommets. Comme en témoigne son superbe voyage à Madrid et ses jolies aventures dans le reste du continent. Reste à trouver le déclic qui le transformera en ce qu’il mérite de devenir. Et si son avenir était avant tout européen ?

Liverpool (6,5/10) : Drôle de cas que celui de ce gosse à l’accent écorché : quatrième du peloton en mai, réintégré en classe européenne, encore en tête de classe aujourd’hui, il laisse toujours ce goût d’inachevé, un truc entre Julien Féret et Alizée Jacotey. Alors oui, il a fier allure, il fait le malin dans la cour, est capable de démonter à peu près tout ce qui bouge, mais quelle inconstance… Complété cet été avec un tissu égyptien qui ne manque pas de cachet, le petit rouge doit enfin confirmer en attrapant un trophée. Ce sera compliqué.


Encouragements

Watford (6/10) : Là, un habitué de l’entre-deux : globalement décevant lors du premier semestre, le frelon de banlieue a rejoué son spectacle en fin d’année, empilant une mauvaise série sur un bon début de saison malgré un nouveau patron à la maison, lui aussi plein de promesses. Malgré tout, il reste cette envie de croire que cette effectif peut accrocher une première partie de tableau. Allez, aux ailes citoyens.

Arsenal (5,5/10) : La moyenne. Ni catastrophique, ni transcendant. Bon. Que dire du protégé du vieil Arsène, si ce n’est que les années se suivent et se ressemblent pour lui ? Privé d’Erasmus catégorie une, le manieur de canons a au moins eu la bonne idée de se concentrer dans la matière FA Cup. Reste que l’image d’un môme perdu, peu motivé et pas assez déterminé bien que talentueux perdure. Cela pourrait changer lorsque tonton abandonnera la maison. En bien ou en mal ? C’est la grande question.

Leicester (5/10) : Oui, petit renard s’est fait couper la queue, mais petit renard court toujours malgré les tempêtes, le passé désormais effacé, et le souk. Récupéré il y a peu par un Jedi français, il devrait confirmer les belles promesses des dernières semaines l’année prochaine. Malgré tout, son année 2017 reste assez fade, très fade. Comme une vie sans vin et sans amour.


Passage de justesse

Manchester United (5/10) : Bah ouais, bonhomme. Comme quoi, on peut soulever les jupes sans être beau, tenir un rang comptable sans génie. C’est dur, mais c’est comme ça : cette année aura été un mélange de gains pour le CV et d’ennui terrible pour les yeux, concernant le diable redevenu diablotin. Pourquoi tant de méchanceté ? Car lorsqu’on crache autant sur la table, qu’on a laissé le temps faire les choses, on veut au moins voir une avancée et ce n’est pas le cas. On ne joue pas avec les monuments.

Southampton (4,5/10) : Un cas difficile à juger, entre un banc qui a tourné et un projet global qui n’a pas vraiment avancé malgré une stabilité dans les chiffres. Ce gosse est un mélange de bon, de moins bon, de frustration, d’espoir et d’attente. 2018 ne pourra être que meilleur, fiston.

Stoke (4/10) : Souvent la même rengaine, hein. C’est laborieux, ce n’est pas très esthétique, mais ça a le mérite de se battre. Au sens propre comme au figuré, le fils du potier ne manquant jamais une occasion de se castagner dans la cour de récré. Mais voilà, le turbulent garçon fait avec ses moyens, qui sont très limités, et demeure attachant, d’une certaine manière. Parce qu’il sait qu’il ne peut rivaliser avec les meilleurs, et qu’il veut rester en leur compagnie malgré tout. Allez, prends ton 4,5, mais tire-toi.

Everton (4/10) : Voilà ce que ça donne quand on est pourri gâté et que les parents se foutent de la stabilité. Le sale mioche de Liverpool a certes vu revenir Wayne le grand frère, mais il a aussi vu partir plein de ses potes. À commencer par son meilleur ami, le protecteur Romelu. Papa et Maman ont bien essayé de l’ambiancer avec de nouveaux camarades. Raté : la greffe n’a pas pris. Enfin, pas encore. Car du mieux a été observé, ces dernières semaines, grâce à l’arrivée d’un vieux mentor en ville. Une bonne idée, le calme étant revenu petit à petit. Pour, espérons-le, un petit moment.


Avertissement de travail

Bournemouth (3,5/10) : Alerte rouge ! Voilà une situation complexe : encouragé l’an passé et soutenu avec vigueur depuis son arrivée chez les grands, le môme du Dorset est aujourd’hui en roue libre et devrait passer les fêtes en PLS sous le sapin. Tout simplement car le cœur ne suffit pas toujours et que la machine tourne moins bien cette saison, notamment à la maison, où quasiment chaque visiteur repart avec son bouquet. Il faut réagir.

West Ham (3/10) : « Monsieur, la prochaine fois, c’est le proviseur que j’appelle ! » Cela fait des mois que le Ducobu de Londres est rappelé à l’ordre. Las, rien n’y fait. Indiscutablement doué, le bonhomme préfère rêvasser, faire le pitre et s’amuser hors de la classe plutôt que d’utiliser ses qualités à bon escient. Les fluos sont dispersés, les bouquins déchirés, la règle cassée, le compas broyé… Alors que tous ces petits outils de grande marque valent une fortune. Malheureux, mais semble avoir compris le danger depuis quelques semaines avec l’arrivée d’un vieux sage au-dessus de sa tête.

Crystal Palace (3/10) : Autre cas en voie de guérison, celui de la petite Crystal, vendeuse de rêves du coin, qui semble relever la tête depuis que papy Roy est venu lui mettre quelques tartes dans la gueule. 2018 doit être l’année pour prouver que lui faire (encore) confiance n’est pas une baston contre la poussière.


Redoublement envisagé

Newcastle (2,5/10) : Son tuteur espagnol a prévenu durant l’été : cette promotion parmi les grands du Royaume pourrait être fatale. Bingo, après un premier semestre à se construire, le second a été celui de la longue marche dans le silence et les ambitions effritées. Difficile de prévoir comment cette histoire va se terminer.

Swansea (2,5/10) : Le client malade de cette fin d’année. Et comment soigner un cygne ? En lui tordant le cou, d’abord, et en observant ensuite s’il peut de nouveau marcher, voilà la recette. Problème, voilà plusieurs mois que la situation inquiète le conseil et une descente n’est plus à exclure.

West Bromwich (2/10) : Et alors, mini Baggies ? On s’essouffle ? On ne veut plus étudier ? On n’a plus envie ? On n’en a pas marre de refiler des brouillons tout tachés plutôt que des copies propres ? On a pris la grosse tête ? On croit que le voisin va faire le taf à sa place ? On imagine qu’on va passer sans se sortir les doigts du fessier ? On n’a pas peur de redoubler ? On se pense à l’abri de l’exclusion ? Avertissement dans le cahier de correspondance. Attention, il n’y en aura qu’un.

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