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Le conseil de classe de la Liga 2016-2017

Par Robin Delorme et Antoine Donnarieix
Le conseil de classe de la Liga 2016-2017

Les tables sont aménagées, les élèves en rangée, c’est l’heure de se faire évaluer par les professeurs principaux. Une cuvée 2016-2017 moins bonne que la précédente, et les notes en pâtissent. Parce que la classe Liga exige l’excellence.

Félicitations

Real Madrid (33) : Le major promo, tout de blanc vêtu, c’est lui. Étudiant modèle, surtout revanchard après des années de disette, et un tantinet parano – cf. l’expérience du titre perdu lors de la dernière journée à Tenerife -, il décroche pour la 33e fois de son histoire la meilleure note de cette classe d’espagnol LV1. Aussi doué en arithmétique, avec son statut de meilleure attaque de l’histoire de la Liga en déplacement, qu’en EPS, avec son effectif le mieux côté au monde, l’élève madridista s’imagine déjà revalider telle performance. Gare à la prise de melon.


Tableau d’honneur

FC Barcelone (7/10) : Étiqueté comme meilleur élève de la classe l’an passé, le petit intello aux lunettes rouges et bleues s’est fait détrôner cette année. Toujours aussi doué en philosophie, il pêche dans les mathématiques lorsque les équations en 4-3-3 passent subitement au 3-4-3 et faussent le résultat final. Très créatif en arts plastiques, mais pas assez robuste pour tenir la cadence en EPS, le génie s’est fait voler la vedette par son rival au col blanc et à la dose de gel impeccable. Attention, l’autiste est énervé.

Atlético de Madrid (7/10) : Depuis son exploit de l’exercice 2013/14, l’apprenti en construction de matelas stagne. Pas tant que sa situation scolaire soit précaire, bien au contraire, il termine cette année au tableau d’honneur de la classe, mais sa courbe de progression, elle, semble bien se tasser. De fait, cette saison permet surtout à l’étudiant rojiblanco de terminer en beauté son histoire d’amour avec sa salle de classe de toujours, le Vicente-Calderón, qu’il quitte sur un ultime succès en forme d’exutoire. Cet adieu passé, l’Atléti peut reprendre sa croissance rectiligne, d’autant que son surveillant principal, aka El Cholo, reste au fond de la classe.

FC Séville (6,5/10) : Quel effondrement au dernier semestre ! C’est dommage, car ce garçon venu d’Andalousie au léger accent argentin avait vraiment tout pour plaire, aussi bien aux professeurs qu’aux filles de la classe. De la prestance dans ses cours d’art dramatique au théâtre Sánchez-Pizjuán, un sans-faute depuis trois ans dans ses cours de géographie et des conquêtes féminines en Italie, en Pologne et en Suisse. Et puis cet écart de conduite en discothèque à Leicester à tout fait foirer. Résultat : renvoi de l’université et fin de la belle histoire. Snif.

Villarreal (6,5/10) : Dépassé par les événements à l’entame de son cycle scolaire, l’élève issu des rangs du prolétariat valencien a raté le concours d’entrée pour la classe internationale – coucou Monaco. Un mal pour un bien, sans doute, à en croire la montée en puissance du meilleur élève en stratégie défensive outre-Pyrénées. Solide sur ses bases, il ne lui manque plus qu’un petit grain de folie pour retrouver les majors de la promotion.

Eibar (6,5/10) : L’élève ne fait pas de bruit, mais charbonne dans l’ombre sans broncher. Malgré le peu de moyens dont bénéficient ses parents, cet enfant force le respect par son envie, sa volonté d’aller au bout de ses raisonnements souvent justes et ses principes qu’ils ne transgresse jamais. Le regard des autres, il s’en fiche : sa marque favorite, c’est Quechua. Parce qu’elle tient chaud en hiver et résiste aux intempéries. Imparable.


Encouragements

Deportivo Alavés (6/10) : De retour au sein de l’élite espagnole après 13 ans de purgatoire, l’élève de Vitória a réussi sa mue. Et quelle mue: auteur d’un nul sur la pelouse du Calderón, vainqueur sur le pré du Camp Nou et qualifié pour la finale de Coupe du Roi, Alavés est comme un poisson dans l’eau de la Primera Division. Sérieux et appliqué durant chacune de ses leçons, il arrive même en première place des élèves ayant choisis l’option sud-américaine grâce à un recrutement aux petits oignons. Avec toutes ses promesses, Alavés est attendu au tournant de la prochaine année scolaire.

Málaga CF (3 puis 7/10) : Un étudiant schizophrène, mais un étudiant au potentiel insoupçonné. Poussifs voir déprimants lors du premier trimestre, les Anchois de Málaga paient alors le prix de leur groupe juvénile, plein de bonnes intentions, mais ô combien limités face à l’adversité. Si bien qu’après deux professeurs congédiés au cours de l’année, ils trouvent leur salut en la personne de Michel, ancien bonnet d’âne phocéen. Sous sa houlette, les minots sautent des classes jusqu’à offrir le titre à l’ancien employeur de leur coach, le Real Madrid, en y allant de sa défaite face aux Blancs et de leur succès face aux Blaugrana. Une fin d’année du tonnerre.

Real Sociedad (6/10) : Une année passée avec un enseignant écossais désordonné implique forcément des séquelles non-négligeables. Malgré ce handicap, cet enfant agité aura troqué ses compilations signées Le Bask pour des mélodies plus calmes afin d’améliorer sa concentration. De bons progrès effectués avec le professeur Eusébio depuis bientôt deux ans, et une admission en classe Europe au buzzer de la saison en guise de récompense. Penser toutefois à éviter l’anglais renforcé, par risque d’éveiller les vieux démons.

Espanyol Barcelone (5,5/10) : Toujours mis au second plan du fait de son demi-frère plus talentueux, le besogneux de service s’est manqué dans ses premiers contrôles. Mais comme à son habitude, il retravaille les corrections à la maison. En toute logique, les principes de bases finissent donc par rentrer dans la matière grise. Plus à l’aise en fin d’année, le voilà revenu dans la première moitié de la classe façon diesel. Un camarade qui pollue un peu avec toutes ses questions, mais qui mérite tout de même le respect des professeurs.

Celta de Vigo (5,5/10) : Avec cet élève galicien qui a concentré toute son intention sur sa classe européenne et son parcours pour aller glaner une breloque auprès du roi, difficile de ne s’arrêter que sur ses affaires domestiques. Car décevant en cours arithmétique – 13e avec 45 points -, le Celta s’est montré ô combien enivrant en cours d’arts plastiques. Grâce à son jeu quasi-musicale et ses exploits en Ligue Europa ou en Coupe du Roi, où il élimine le Real Madrid, l’étudiant de Galice mérite largement les encouragements du jury.

Athletic Bilbao (5/10) : Exclu de la prochaine classe européenne lors de l’ultime opus de cette année scolaire, l’élève estampillé 100% Euskadi est resté dans le creux de la vague. Pour sûr, l’équivalent de l’École Diwan du Pays basque, toujours autant inspiré pour sortir de son cocon de jeunes promesses au potentiel excitant, n’a pas réussi à surfer sur ses dernières saisons plus que réussies. Pis, elle s’apprête à voir son professeur principal, le bien nommé Ernesto Valverde, quitter sa salle de cours. Ne lui reste plus désormais qu’à espérer un succès du FC Barcelone en finale de Coupe du Roi pour espérer retrouver la section européenne l’an prochain. En stand-by, donc.


Passage de justesse

Leganés (5/10) : L’étudiant le plus limité de la classe Liga réussit là où personne ne l’attendait : il se maintient dans l’élite espagnole. Le mérite de ce bilan, fantastique pour des bouffeurs de concombres qui n’avaient jamais connu tel niveau dans leur carrière, revient en grande partie à Asier Garitano, professeur émérite de ce fanion de la banlieue de Madrid. Mieux, Leganés réussit l’exploit, contrairement à son voisin de Getafe descendu la saison passée, de remplir sa salle de classe à chacune de ses représentations. La belle surprise de Liga, c’est lui.

Valence (5/10) : C’est l’inquiétude de tout le corps professoral. Sa lenteur l’oblige à rendre ses devoirs surveillés avec du retard, souvent sans y mettre les formes. Rendre sa copie avec le brouillon intégré, cela devient très vite énervant à corriger. Son potentiel commence à s’effriter dangereusement depuis que ses parents l’emmènent à Singapour pour « raisons professionnelles » . Avec le décalage horaire et la mentalité business, ce déracinement est en train de le desservir.

Las Palmas (4,5/10) : Arrivé dès la fin des vacances avec une volonté incroyable, les enseignants se sont vite interrogés sur le pourquoi de l’excellent début d’année scolaire de l’insulaire. Bronzage parfait, tatouages exhibés et encore dans son job d’été de nageur sauveteur, le jeune homme était en travail de séduction sur sa professeure d’allemand. Un Ich liebe dich et trois semaines plus tard, le bronzage s’effaçait, comme l’envie de travailler. L’élève est donc revenu aux bases : Three little birds dans les oreilles et cigarette qui fait rire entre les cours. Rastafarai en roue libre.


Rattrapages

Deportivo La Corogne (3,5/10) : L’élément perturbateur du fond de la classe, toujours bien placé à côté du radiateur. Son piètre niveau lui permet cependant de passer à travers les mailles du redoublement grâce à sa bonne moyenne en philosophie, une surprise pour tout le monde. Personne ne le sait, mais il oblige l’intello aux lunettes rouges et bleues à écrire deux copies différentes en même temps, pour éviter toute suspicion de triche. Le surdoué s’est exécuté, sous les menaces d’être tabassé à la récré.

Betis Séville (3/10) : De déception en déception, le second élève sévillan rivalise de médiocrité avec les trois relégués. Car une nouvelle fois plein d’ambitions en début d’année scolaire, il a, une nouvelle fois, déçu son monde. Et Dieu sait que le peuple des Beticos, l’un des clubs les plus populaires outre-Pyrénées, fait preuve de patience. Avec pas moins de trois professeurs principaux utilisés durant cette année, le Betis ne cesse de patiner exercice après exercice. Un nouveau projet est fortement désiré, sous peine de redoubler lors de la prochaine saison.


Redoublement

Osasuna (2/10) : Seule et unique bonne nouvelle de l’exercice pour l’étudiant de Navarre, il a grandement réduit sa dette. Pour le reste, cette année scolaire yo-yo, où une montée succède à une descente, relève du cauchemar pour les locataires du Sadar. Incapable ne serait-ce que de lutter pour son maintien, le limité Osasuna n’a jamais su exister durant cette saison. Que ce soit lors des classes de mathématiques, d’espagnol ou de SVT, il a toujours reçu une bulle en guise de note. Autrement dit, le retour par la case Segunda Division ne peut lui faire que le plus grand bien.

Sporting de Gijón (2/10) : Cette fois, c’est la porte. Malgré les multiples avertissements de comportement donnés l’an passé, les efforts sur cet enfant furent vains. Les absences injustifiées augmentèrent tout au long de l’année. Plus tard, le principal apprenait ses deals aux abords de l’établissement ! Son père était déjà au courant, et son attention portée dans le travail à la maison s’est avérée trop faible. Même si son entourage semble nocif, mieux vaut prévenir : l’abus de Gijón est dangereux pour la santé.

Grenade (0,5/10) : Dieu merci, le bonnet d’âne n’existe plus. Il serait bien trop grand à enfiler sur ce cerveau minuscule… Depuis le début de l’année, cette calamité n’écrit pas en cours, distrait ses camarades et se retrouve à faire des avions en papier quand vient l’heure de l’interrogation écrite. Sa seule bonne action est d’avoir envoyé aux professeurs une carte postale de son séjour pour « raisons familiales » à Ibiza. Un processus de renvoi de l’établissement est acté.

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